International
Russie : pourquoi de si grandes manœuvres ?
C'est du jamais vu depuis 1981… Brejnev avait alors lancé une vaste démonstration de force aux portes de l’Europe, l’opération Zapad-81 (Ouest-81) ayant réuni environ 100.000 soldats. Mais cette fois, c’est de 300.000 hommes, 36.000 blindés et plus d’un millier d’avions et d’hélicoptères dont on parle… Ces grandes manœuvres baptisées Vostok-2018 (Est-2018) se dérouleront du 11 au 15 septembre, mais pas aux portes de l’Europe. Au contraire, les armées de Chine et de Mongolie y participeront également. Ainsi, Pékin enverra également 3.200 hommes, 30 hélicoptères et plus de 900 pièces d’armement diverses…
« Ces exercices internationaux seront d’une ampleur sans précédent en termes de territoire, de structures de commandement et de troupes engagées », a déclaré le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou. En effet, mais qui entendent-elles impressionner ? Avant tout l’Europe et les Etats-Unis, alors que la présence des troupes de l’OTAN a été renforcée en Europe de l’Est, suite au conflit en Ukraine ? Ces exercices montrent que « la Russie est focalisée sur sa préparation à des conflits d'envergure », a déclaré pour sa part le porte-parole de l'OTAN, Dylan White. Mais le message de ce déploiement de force s’adresse également au Japon, le Premier ministre japonais Shinzo Abe se trouvant d’ailleurs au même moment à un sommet économique à Vladivostok.
C’est cependant la bonne relation entre Russie et Chine qui semble surtout vouloir être mise en scène aux yeux du monde. « Les capacités de défense de notre pays dans la situation internationale actuelle, qui nous est souvent hostile, sont absolument justifiées », a souligné la présidence russe. Du côté chinois, on insiste sur une occasion de renforcer les liens entre les deux géants et leur capacité à répondre aux menaces à la stabilité dans la région, ces grandes manœuvres n’étant « pas dirigées contre des pays tiers ». Il y a quelques mois, à Moscou, le ministre de la Défense chinois, le général Wei Fenghe, avait déjà confié que sa visite avait pour but de « faire que les Américains constatent les liens serrés existant entre les forces armées chinoises et russes. » Cela veut-il pour autant dire que la Russie baisse sa garde face à la Chine ? L’Empire du Milieu constitue finalement la principale menace à ses frontières, tant de par son budget militaire que par sa volonté de contrôle des voies commerciales, notamment en mer de Chine méridionale. Même si Vostok-2018 se déroule aux frontières communes des deux géants en Mongolie, « je ne suis pas naïf au point de ne pas préparer un plan B », a récemment confié Sergueï Choïgou au quotidien The Times… Et si le message de ces grandes manœuvres, au fond, s’adressait, quoi qu’en dise la Russie, aussi à la Chine ?
« Ces exercices internationaux seront d’une ampleur sans précédent en termes de territoire, de structures de commandement et de troupes engagées », a déclaré le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou. En effet, mais qui entendent-elles impressionner ? Avant tout l’Europe et les Etats-Unis, alors que la présence des troupes de l’OTAN a été renforcée en Europe de l’Est, suite au conflit en Ukraine ? Ces exercices montrent que « la Russie est focalisée sur sa préparation à des conflits d'envergure », a déclaré pour sa part le porte-parole de l'OTAN, Dylan White. Mais le message de ce déploiement de force s’adresse également au Japon, le Premier ministre japonais Shinzo Abe se trouvant d’ailleurs au même moment à un sommet économique à Vladivostok.
C’est cependant la bonne relation entre Russie et Chine qui semble surtout vouloir être mise en scène aux yeux du monde. « Les capacités de défense de notre pays dans la situation internationale actuelle, qui nous est souvent hostile, sont absolument justifiées », a souligné la présidence russe. Du côté chinois, on insiste sur une occasion de renforcer les liens entre les deux géants et leur capacité à répondre aux menaces à la stabilité dans la région, ces grandes manœuvres n’étant « pas dirigées contre des pays tiers ». Il y a quelques mois, à Moscou, le ministre de la Défense chinois, le général Wei Fenghe, avait déjà confié que sa visite avait pour but de « faire que les Américains constatent les liens serrés existant entre les forces armées chinoises et russes. » Cela veut-il pour autant dire que la Russie baisse sa garde face à la Chine ? L’Empire du Milieu constitue finalement la principale menace à ses frontières, tant de par son budget militaire que par sa volonté de contrôle des voies commerciales, notamment en mer de Chine méridionale. Même si Vostok-2018 se déroule aux frontières communes des deux géants en Mongolie, « je ne suis pas naïf au point de ne pas préparer un plan B », a récemment confié Sergueï Choïgou au quotidien The Times… Et si le message de ces grandes manœuvres, au fond, s’adressait, quoi qu’en dise la Russie, aussi à la Chine ?