Islam
L’islam est essentiellement totalitaire
Égyptien, fils d'imam, vivant en Allemagne, Hamed Abdel-Samad est un spécialiste de l'islam reconnu dans son pays d’adoption. Menacé de mort par les islamistes, il vit sous protection policière. Son essai, Le Fascisme islamique, best-seller en Allemagne en 2014, vient enfin d’être publié en français chez Grasset, six mois après que son éditeur initial (Piranha) a renoncé à le publier… Dans cet entretien au Figaro, l’auteur explique que «l'idée du djihad (combat) est aussi vieille que l'islam lui-même». Elle est enracinée dans le Coran. Il voit dans l’islam un « fascisme » (le terme est discutable : pourquoi ne pas dire plutôt un totalitarisme ?) à trois niveaux: l'idéologie (manichéenne : l’islam partage le monde entre le bien et le mal, et déshumanise l’ennemi) ; la structure ( le chef -ou le prophète- « qui possède l'accès exclusif à la vérité absolue » a « pour mission sacrée d'unir la nation et d'éliminer les ennemis ») ; et les objectifs ( « L'islam n'a pas été créé afin de faire partie d'un ordre mondial façonné par les hommes, mais pour modeler le monde depuis le haut. (…) la lutte n'est pas seulement le moyen mais (…) un but en soi. (…) on ne combat pas pour vivre, mais on vit pour combattre ». Remarque capitale : s’il y a de nombreux musulmans modérés, il n’y a pas d’«islam modéré » : «L'islam modéré est un islam qui attend seulement sa chance de prendre le pouvoir. Là où il détient les rênes politiques et juridiques, il pratique des prisons à ciel ouvert et l'oppression des minorités, le mépris de la femme et des droits de l'homme.» Mahomet, cumulant tous les pouvoirs, a pratiqué bien avant l’Etat islamique, « la conquête, l'esclavage, l'assassinat des prisonniers de guerre et l'exécution de peines corporelles» Le Coran n’est pas trahi par les islamistes : « ils traduisent seulement en actes ce que le Coran exige. Il y a 206 passages dans le Coran qui glorifient la violence et la guerre. La décapitation des incroyants y est exigée à deux reprises. » A la différence de la Bible, le Coran ne souffre aucune exégèse puisqu’il est dicté directement par Allah, ce qui « empêche la conceptualisation historique de ces passages et la possibilité de les déclarer inopérants pour notre vie d'aujourd'hui. » D’où le caractère inexpiable de la haine du juif : « Les juifs, dans le Coran, sont désignés à plusieurs reprises comme étant des escrocs, des incroyants ou encore les descendants des singes ou des porcs. Allah, dans le Coran, applaudit les musulmans qui tuent des juifs et les chassent de leurs villes. » « Mahomet a prophétisé que les musulmans et les juifs se battront les uns contre les autres jusqu'à la fin du monde. » Enfin, cet avis sur l’attitude des pays occidentaux : « L'éducation de la haine dans les mosquées et dans les foyers doit cesser. (…) Les Etats occidentaux et démocratiques ne doivent pas permettre, au nom de la tolérance, que les intolérants construisent leurs propres infrastructures et diffusent leur idéologie. »