International
Qui est réellement Alexeï Navalny ?
Il ne suffit pas d’être un opposant à Vladimir Poutine pour être un ange. Pas même d’avoir semble-t-il été empoisonné sur son ordre. Alexeï Navalny, avocat, homme politique et militant russe, est en quelques mois devenu une icône démocratique aux yeux de l’Occident. Mais son image de combattant de la liberté était-elle si méritée ? Le pouvoir russe a plaisanté quant à sa responsabilité dans son empoisonnement lors d'un voyage en Sibérie, en août dernier, estimant que si tel était le cas, il n’y aurait pas survécu.
Mais Amnesty International vient pourtant de lui retirer son statut de prisonnier d’opinion, malgré son arrestation et son incarcération, après cinq mois passés en Allemagne. La raison : « il a par le passé tenu des propos pouvant s’apparenter à un appel à la haine susceptible de constituer une incitation à la discrimination, à la violence ou à l’hostilité. » Pour autant, « rien de ce qu’a dit Alexeï Navalny par le passé ne justifie sa détention actuelle, qui est purement motivée par des considérations politiques. Il est détenu de manière arbitraire pour avoir exercé son droit à la liberté d’expression. »
Celui qui avait obtenu 30% des voix aux élections municipales de Moscou en 2013, déclaré inéligible en 2017 et pourtant candidat à la présidentielle de 2018, ne s’est jamais caché d’être tout autant un agitateur qu’un politicien. Mais c'est aussi un nationaliste, adulé en Occident mais très loin du politiquement correct dans son propre pays. Tout comme la Birmane Aung San Suu Kyi. Lui qui déclarait en 2013 « Savez-vous que 50% des crimes et délits sont commis par des étrangers ? » est présenté par les partisans du Kremlin comme un « ethno nationaliste d'extrême droite ». Le fondateur du mouvement Narod – acronyme de Mouvement de libération national russe – a toujours été clair dans son choix de lutter contre l’immigration illégale, celle des « Caucasiens ». « Je suis un nationaliste russe et je ne vois rien de répréhensible à cela, déclarait-il jadis. Les nationalistes russes sont ceux qui n'ont pas peur de discuter ouvertement des problèmes du Caucase du Nord, du problème de l'immigration illégale, du problème de la criminalité ethnique, du problème des Russes en tant que peuple le plus divisé d'Europe. »
Et dans son propre pays, que pèse vraiment Alexeï Navalny ? Certes, sa vidéo sur le palais de Poutine a dépassé les 100 millions de vues en ligne. Mais selon un récent sondage de l’Institut Levada, seuls 16% des personnes ayant manifesté en Russie l’ont réellement fait pour soutenir Navalny. À l’inverse, 43% l’ont fait pour exprimer un mécontentement général. Ce qui n’empêche pas Vladimir Poutine de conserver une cote de popularité stable, à 65%, qui ferait rêver plus d’un président…
Mais Amnesty International vient pourtant de lui retirer son statut de prisonnier d’opinion, malgré son arrestation et son incarcération, après cinq mois passés en Allemagne. La raison : « il a par le passé tenu des propos pouvant s’apparenter à un appel à la haine susceptible de constituer une incitation à la discrimination, à la violence ou à l’hostilité. » Pour autant, « rien de ce qu’a dit Alexeï Navalny par le passé ne justifie sa détention actuelle, qui est purement motivée par des considérations politiques. Il est détenu de manière arbitraire pour avoir exercé son droit à la liberté d’expression. »
Celui qui avait obtenu 30% des voix aux élections municipales de Moscou en 2013, déclaré inéligible en 2017 et pourtant candidat à la présidentielle de 2018, ne s’est jamais caché d’être tout autant un agitateur qu’un politicien. Mais c'est aussi un nationaliste, adulé en Occident mais très loin du politiquement correct dans son propre pays. Tout comme la Birmane Aung San Suu Kyi. Lui qui déclarait en 2013 « Savez-vous que 50% des crimes et délits sont commis par des étrangers ? » est présenté par les partisans du Kremlin comme un « ethno nationaliste d'extrême droite ». Le fondateur du mouvement Narod – acronyme de Mouvement de libération national russe – a toujours été clair dans son choix de lutter contre l’immigration illégale, celle des « Caucasiens ». « Je suis un nationaliste russe et je ne vois rien de répréhensible à cela, déclarait-il jadis. Les nationalistes russes sont ceux qui n'ont pas peur de discuter ouvertement des problèmes du Caucase du Nord, du problème de l'immigration illégale, du problème de la criminalité ethnique, du problème des Russes en tant que peuple le plus divisé d'Europe. »
Et dans son propre pays, que pèse vraiment Alexeï Navalny ? Certes, sa vidéo sur le palais de Poutine a dépassé les 100 millions de vues en ligne. Mais selon un récent sondage de l’Institut Levada, seuls 16% des personnes ayant manifesté en Russie l’ont réellement fait pour soutenir Navalny. À l’inverse, 43% l’ont fait pour exprimer un mécontentement général. Ce qui n’empêche pas Vladimir Poutine de conserver une cote de popularité stable, à 65%, qui ferait rêver plus d’un président…
La sélection
Alexeï Navalny est-il d'extrême droite ?
Le Figaro