Société
Général Pierre de Villiers : "Qu’est-ce qu’un chef ? "
Le Général Pierre de Villiers, nommé Chef d’Etat Major des Armées en 2014, était l’invité politique de l’émission "On n’est pas couché" sur France 2 le 17 novembre 2018. Après avoir quitté ses fonctions il y a seize mois suite à un désaccord avec le président Macron, au bout de 43 ans sous l’uniforme, il vient de publier son deuxième ouvrage, Qu’est-ce qu’un chef (Ed. Fayard). Une question clé par les temps qui courent.
Pendant près d’une heure, Pierre de Villiers a ainsi pu partager son expérience, son ressenti, ses opinions, étonnamment sans les habituelles attaques inhérentes à ce type d’émission. Une heure pour s’exprimer devant des millions de Français, et asséner au passage quelques vérités.
L’ex CEMA, qui a effectué "une trentaine de déplacements" dans un "tour de France" entre été et automne 2017, a "senti une grande espérance puis ensuite de l'inquiétude. Et puis après l'inquiétude, une certaine forme de doute chez les Français et les Françaises que je rencontrais." Or, pour lui, "le doute, c'est le début de la défaite. Sur la fin, c'était plutôt une espèce de colère sourde, dont on voit bien les manifestations aujourd'hui" "Et je me suis dit : J'ai quelque chose à transmettre. J'ai appris, j'ai eu la chance de commander, de diriger des hommes et des femmes exceptionnelles dans des conditions, en particulier les dernières années, délicates. Il faut que je l'écrive et il y a une certaine forme d'urgence."
Comment redonner confiance ? "C’est précisément un problème de chef. Commander, ce n'est pas faire pression vers le haut, c’est donner la confiance aux équipes, qui émergent et amènent les solutions. C’est comme cela que j'ai toujours commandé. Cette pratique c’est l’économie d’efforts, un des trois principes de la guerre, et cela permet de prendre du temps et de la hauteur pour rester à son niveau de décision."
Détaillant longuement la manière dont il conçoit le rôle de chef, en ces temps jupitériens, l'ex Chef d'Etat-Major des Armées explique : "J'ai vécu dévoué à l'ensemble des équipes : soldats, marins, aviateurs que j'ai commandés pendant 43 années parce que toute autorité est un service. Je considère que, quand on est chef, on est pas là pour les honneurs. Mais notre honneur, c'est de nous dévouer à ceux que l'on commande. C’est le coeur de mon libre, de ce que j’essaie d’être humblement." Une "réflexion sur l’autorité dans cette époque tourmentée qui est la nôtre", qui parle de justice sociale, d’intégration, mais aussi d’écologie. Une grande petite voix à écouter avec attention en ces temps compliqués…
Pendant près d’une heure, Pierre de Villiers a ainsi pu partager son expérience, son ressenti, ses opinions, étonnamment sans les habituelles attaques inhérentes à ce type d’émission. Une heure pour s’exprimer devant des millions de Français, et asséner au passage quelques vérités.
L’ex CEMA, qui a effectué "une trentaine de déplacements" dans un "tour de France" entre été et automne 2017, a "senti une grande espérance puis ensuite de l'inquiétude. Et puis après l'inquiétude, une certaine forme de doute chez les Français et les Françaises que je rencontrais." Or, pour lui, "le doute, c'est le début de la défaite. Sur la fin, c'était plutôt une espèce de colère sourde, dont on voit bien les manifestations aujourd'hui" "Et je me suis dit : J'ai quelque chose à transmettre. J'ai appris, j'ai eu la chance de commander, de diriger des hommes et des femmes exceptionnelles dans des conditions, en particulier les dernières années, délicates. Il faut que je l'écrive et il y a une certaine forme d'urgence."
Comment redonner confiance ? "C’est précisément un problème de chef. Commander, ce n'est pas faire pression vers le haut, c’est donner la confiance aux équipes, qui émergent et amènent les solutions. C’est comme cela que j'ai toujours commandé. Cette pratique c’est l’économie d’efforts, un des trois principes de la guerre, et cela permet de prendre du temps et de la hauteur pour rester à son niveau de décision."
Détaillant longuement la manière dont il conçoit le rôle de chef, en ces temps jupitériens, l'ex Chef d'Etat-Major des Armées explique : "J'ai vécu dévoué à l'ensemble des équipes : soldats, marins, aviateurs que j'ai commandés pendant 43 années parce que toute autorité est un service. Je considère que, quand on est chef, on est pas là pour les honneurs. Mais notre honneur, c'est de nous dévouer à ceux que l'on commande. C’est le coeur de mon libre, de ce que j’essaie d’être humblement." Une "réflexion sur l’autorité dans cette époque tourmentée qui est la nôtre", qui parle de justice sociale, d’intégration, mais aussi d’écologie. Une grande petite voix à écouter avec attention en ces temps compliqués…