Société
Quelle fin de vie propose-t-on en maison de retraite ?
La qualité de la vie des personnes âgées placées en maison de retraite n’est pas seulement une question financière, souligne Marie de Hennezel, psychologue et écrivain, dans ce point de vue publié par Ouest-France.
Suite à une série de scandales de maltraitance dans les maisons de retraite, Agnès Buzyn, ministre de la Santé, vient d'annoncer une enveloppe de 100 millions d'euros pour améliorer le taux d'encadrement, la qualité des accompagnements et les conditions de travail des personnels. Tout en approuvant cette mesure, Marie de Hennezel attire l’attention sur la question tout aussi importante à ses yeux de l'accompagnement humain de personnes vivant leurs dernières années. Elle pointe notamment l’importance de ne pas occulter la mort, d’en faire un tabou. En effet, explique-t-elle, si l'établissement d'accueil n'est pas à l'aise avec cette réalité, si le personnel n'est pas formé à l'écoute, à la compassion, à l'attention aux besoins affectifs et spirituels, si les souhaits des résidents ne sont pas entendus, cette carence de formation engendre des situations indignes et une grande solitude.
L’attention aux besoins et aux souhaits des personnes en fin de vie est d’autant plus cruciale que la société est saisie par la tentation de l’euthanasie : « Quel mal se donnera-t-on pour prendre soin de la personne âgée, pour préserver sa dignité, le jour où l'on pourra donner légalement les moyens de disparaître à ceux qui n'auront plus le désir de vivre parce qu'ils se sentiront seuls, abandonnés de tous ? À ceux qui pèseront sur notre société et dont on décidera peut-être à leur place que leur vie ne vaut plus la peine d'être vécue ? »
Suite à une série de scandales de maltraitance dans les maisons de retraite, Agnès Buzyn, ministre de la Santé, vient d'annoncer une enveloppe de 100 millions d'euros pour améliorer le taux d'encadrement, la qualité des accompagnements et les conditions de travail des personnels. Tout en approuvant cette mesure, Marie de Hennezel attire l’attention sur la question tout aussi importante à ses yeux de l'accompagnement humain de personnes vivant leurs dernières années. Elle pointe notamment l’importance de ne pas occulter la mort, d’en faire un tabou. En effet, explique-t-elle, si l'établissement d'accueil n'est pas à l'aise avec cette réalité, si le personnel n'est pas formé à l'écoute, à la compassion, à l'attention aux besoins affectifs et spirituels, si les souhaits des résidents ne sont pas entendus, cette carence de formation engendre des situations indignes et une grande solitude.
L’attention aux besoins et aux souhaits des personnes en fin de vie est d’autant plus cruciale que la société est saisie par la tentation de l’euthanasie : « Quel mal se donnera-t-on pour prendre soin de la personne âgée, pour préserver sa dignité, le jour où l'on pourra donner légalement les moyens de disparaître à ceux qui n'auront plus le désir de vivre parce qu'ils se sentiront seuls, abandonnés de tous ? À ceux qui pèseront sur notre société et dont on décidera peut-être à leur place que leur vie ne vaut plus la peine d'être vécue ? »