Quand Radio France censure une publicité pour les chrétiens d’Orient
Société

Quand Radio France censure une publicité pour les chrétiens d’Orient

Par Judikael Hirel. Synthèse n°1139, Publiée le 07/12/2020
Sectarisme, quand tu nous tiens… C’est une décision à la fois surréaliste et affligeante : alors que L'Œuvre d'Orient a déjà diffusé par le passé cinq campagnes payantes sur l’antenne de France Inter, voici que cette radio refuse celle de Noël 2020 au nom d’une conception hautement subjective de la "neutralité".

Mais de quelles neutralité parle-t-on, quand une entité du service public refuse même que le mot "chrétien" ne soit prononcé sur son antenne ? Si l’association ne souhaite par polémiquer, elle aimerait au moins obtenir une réponse quant au pourquoi, comme elle l’a précisé dans un communiqué diffusé le 7 décembre. Elle "regrette l'impossibilité de dialoguer et de se faire comprendre", d'autant que "ses appels à la médiatrice sont restés sans réponse." De son côté, Radio France s'appuie sur "l'article 37 de son cahier des charges qui prévoit que « les messages publicitaires ne doivent contenir aucun élément de nature à choquer les convictions religieuses, philosophiques ou politiques des auditeurs". Un article 37 qui existait déjà lors des cinq campagnes précédentes, et qui pourtant ne posait pas question jusque-là…

Puisqu’il faut appeler les choses par leur nom, et que le mot "chrétien" heurterait les auditeurs et animateurs à quelques jours de Noël, il s’agit là d’un exemple de censure, par pure idéologie, plus encore dans le contexte actuel : les mêmes qui se veulent tant Charlie ne voudraient pas même qu’un mot soit prononcé sur leur antenne, qui plus est au bénéfice d’une œuvre humanitaire ? Pourtant, l’idéologie islamiste qui a tenté d’éradiquer la présence chrétienne des terres d’Orient ces dernières années (et y est presque parvenue) est la même que celle qui est venue massacrer des innocents de toutes religions en France, des terrasses de cafés au Bataclan, en passant par la rédaction de Charlie Hebdo.

Le contexte ne fait qu’ajouter au choc de cette décision, de ce réflexe sectaire. Le procès des attentats islamistes de 2015 se déroule actuellement à Paris. Et comme l’a clairement rappelé Maître Richard Malka, "cette histoire de caricatures est un prétexte (...) On pourrait arrêter de caricaturer et abandonner le droit aux caricatures, cela ne changerait rien du tout, ils continueraient de nous tuer." Pendant ce temps, les atermoiements s’éternisent quand à la façon de lutter effectivement contre l’islamisme en France, la loi censé le combattre n’osant pas même le nommer… Contentons-nous d’invoquer la tentation séparatiste ! "Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur de ce monde", écrivait Camus. "Ne pas nommer les choses, c'est nier notre humanité", complétait Eric Fottorino dans l’un de ses ouvrages. En refusant même que l’on parle des chrétiens d’Orient, assassinés, exécutés, chassés de leur terre, sur l’antenne, les censeurs de France Inter nient tout simplement leur humanité, et ajoutent du malheur à ce monde.
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