Pour les petits enfants, rien ne remplace une mère
Éducation

Pour les petits enfants, rien ne remplace une mère

Par Judikael Hirel. Synthèse n°422, Publiée le 08/08/2018
Ce n’est pas une surprise, mais même la Cnaf le confirme, à son grand dam : les familles françaises estiment très majoritairement que les mamans sont les plus aptes à s'occuper des bébés. Réalisé auprès de 1200 familles, le Baromètre d'accueil du jeune enfant 2017, tout récemment publié, fait le point sur les modes d'accueil désirés par les parents d'enfants âgés de six mois à un an. Verdict : « Lorsque l’enfant est tout petit (entre 0 et 6 mois), la garde par les parents est, de loin (à 82 %), jugée la plus adaptée. Plus précisément, c’est à la mère qu’il revient de s’en occuper : 61 % des familles expriment cet avis, tandis que 5 % considèrent que ce doit être le père et 16 % l’un des deux parents indifféremment. » « Ce résultat, poursuit le baromètre, peut être lu comme la traduction du déséquilibre persistant dans la répartition du temps parental entre les pères et les mères. » Déséquilibre ou plutôt évidence au sein du couple ? « Lorsqu’il est demandé aux familles qui passe le plus de temps avec l’enfant, 70 % répondent qu’il s’agit de la mère, 9 % qu’il s’agit du père et 21 % que les deux parents passent le même temps. Se trouve ainsi réaffirmée l’idée du rôle central de la mère auprès du jeune enfant, rôle qui, selon les déclarations des familles, ne tiendrait pas à la volonté du père de se mettre en retrait. » Comprendre que chacun a un rôle, une utilité, une place au sein de sa famille semble encore laisser rêveur les sociologues de la Cnaf…

C’est là une réalité d’autant plus prégnante que de plus en plus de femmes prennent également leur congé parental pour donner le sein à leur enfant, l'OMS recommandant désormais, après les errements du passé, un allaitement jusqu'à l'âge de six mois. Par ailleurs, cette même étude souligne que, malgré les campagnes gouvernementales en la matière, le partage du congé parental entre conjoints est bien peu envisagé. Au sein des familles interrogées, « 72 % déclarent ne pas vouloir percevoir la Prepare (Prestation partagée d'éducation de l'enfant), 23 % indiquent en être bénéficiaires et 5 % envisagent de l’utiliser. Parmi celles bénéficiant de la Prepare ou envisageant d’en bénéficier, plus des trois quarts (77 %) n’ont pas l’intention de la partager entre conjoints. »


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