Écologie
Pollution : visez les navires au lieu de nous mener en bateau !
Alors que le gouvernement prétend que l’augmentation des taxes sur les carburants a pour but de lutter contre la pollution, une des principales sources de pollution mondiale continue ses ravages en toute impunité : le transport maritime. Environ 94.000 porte-conteneurs géants acheminent 80 à 90% des marchandises dans le monde et des paquebots transportent plusieurs millions de personnes chaque année. Or chacun de ces monstres flottants produit autant de pollution aux particules ultra-fines qu'un million de voitures ! Ils utilisent comme carburant un fioul lourd, sous-produit du pétrole, qui émet en grandes quantités de particules fines, des oxydes d’azotes et surtout, des oxydes de soufre. Ce polluant est l’un des principaux facteurs à l’origine du problème d’acidification des pluies et se révèle très toxique pour la santé humaine. Même à quai, afin de rester alimentés en énergie, ces mastodontes brûlent ce déchet non raffiné.
Une enquête menée en 2016 à Marseille, premier port de croisière de France et cinquième d’Europe par la fédération France Nature Environnement, PACA et l'ONG allemande NABU, a donné des résultats éloquents. Les mesures de la qualité de l’air dans différents secteurs de la ville, ont dégagé une moyenne de 5.000 particules ultra-fines par centimètre cube. Mais aux abords du port, dans un quartier résidentiel, l'air était de 10 à 20 fois plus pollué avec une moyenne de 60.000 particules ultra-fines par centimètre cube. Le pompon, c’était à bord d’un paquebot de croisière à quai : comme l’a constaté l’équipe de l'émission Thalassa, qui accompagnait cette expédition, l'air respiré par l’équipage et les passagers de ce géant des mers contenait jusqu'à 380.000 particules ultra-fines par centimètre cube, soit environ 70 fois plus de pollution qu’en ville.
Plusieurs associations écologiques dont France Nature Environnement estiment que rien qu’en Europe, la pollution de l'air par le transport maritime est responsable de 50.000 à 60.000 morts par an, et induit un coût sanitaire de quelque 58 milliards d’euros. Des recherches menées en Allemagne par l’université de Rostock et le centre de recherche sur l’environnement Helmholzzentrum de Munich confirment le lien entre les gaz d’échappement de ces navires et des maladies cardiovasculaires et respiratoires. Deux polluants de l'air sont particulièrement en cause : l'oxyde de soufre (Sox) et l’oxyde d’azote (NOx) : ils accélèrent la formation de particules fines et ultra-fines qui pénètrent profondément dans les poumons.
Comment remédier à cette pollution ? Avant tout, en cessant d’utiliser du fioul lourd pour propulser ces navires pour lui substituer du gaz naturel liquéfié(GNL) comme l’ont déjà fait certains armateurs : sa combustion réduit de 100% les émissions d'oxydes de soufre et des particules fines, de 80% des oxydes d’azote et de 20% du CO2 par rapport au fuel lourd traditionnel. Cette mesure essentielle pourrait être complétée par d’ autres dispositions : l’alimentation électrique des navires à quai par des bornes prévues par la réglementation européenne mais dont l’installation se fait attendre … ; l’installation à bord des navires d’épurateurs permettant de réduire jusqu’à 90% les émissions d’oxydes de soufre (nb : la teneur en soufre du fioul maritime est plus de 3 000 fois supérieure à celle des carburants utilisés par les voitures et les camions !) ; l’instauration d’un bonus/malus dans les tarifs des droits portuaires (mesure elle-aussi prévue par la réglementation européenne…) ; enfin, une véritable mise en place des contrôles : actuellement, en moyenne, sur 1.000 navires en transit dans les ports européens, un seul est contrôlé et s'il enfreint la loi, les amendes ont peu d’effet.
Une enquête menée en 2016 à Marseille, premier port de croisière de France et cinquième d’Europe par la fédération France Nature Environnement, PACA et l'ONG allemande NABU, a donné des résultats éloquents. Les mesures de la qualité de l’air dans différents secteurs de la ville, ont dégagé une moyenne de 5.000 particules ultra-fines par centimètre cube. Mais aux abords du port, dans un quartier résidentiel, l'air était de 10 à 20 fois plus pollué avec une moyenne de 60.000 particules ultra-fines par centimètre cube. Le pompon, c’était à bord d’un paquebot de croisière à quai : comme l’a constaté l’équipe de l'émission Thalassa, qui accompagnait cette expédition, l'air respiré par l’équipage et les passagers de ce géant des mers contenait jusqu'à 380.000 particules ultra-fines par centimètre cube, soit environ 70 fois plus de pollution qu’en ville.
Plusieurs associations écologiques dont France Nature Environnement estiment que rien qu’en Europe, la pollution de l'air par le transport maritime est responsable de 50.000 à 60.000 morts par an, et induit un coût sanitaire de quelque 58 milliards d’euros. Des recherches menées en Allemagne par l’université de Rostock et le centre de recherche sur l’environnement Helmholzzentrum de Munich confirment le lien entre les gaz d’échappement de ces navires et des maladies cardiovasculaires et respiratoires. Deux polluants de l'air sont particulièrement en cause : l'oxyde de soufre (Sox) et l’oxyde d’azote (NOx) : ils accélèrent la formation de particules fines et ultra-fines qui pénètrent profondément dans les poumons.
Comment remédier à cette pollution ? Avant tout, en cessant d’utiliser du fioul lourd pour propulser ces navires pour lui substituer du gaz naturel liquéfié(GNL) comme l’ont déjà fait certains armateurs : sa combustion réduit de 100% les émissions d'oxydes de soufre et des particules fines, de 80% des oxydes d’azote et de 20% du CO2 par rapport au fuel lourd traditionnel. Cette mesure essentielle pourrait être complétée par d’ autres dispositions : l’alimentation électrique des navires à quai par des bornes prévues par la réglementation européenne mais dont l’installation se fait attendre … ; l’installation à bord des navires d’épurateurs permettant de réduire jusqu’à 90% les émissions d’oxydes de soufre (nb : la teneur en soufre du fioul maritime est plus de 3 000 fois supérieure à celle des carburants utilisés par les voitures et les camions !) ; l’instauration d’un bonus/malus dans les tarifs des droits portuaires (mesure elle-aussi prévue par la réglementation européenne…) ; enfin, une véritable mise en place des contrôles : actuellement, en moyenne, sur 1.000 navires en transit dans les ports européens, un seul est contrôlé et s'il enfreint la loi, les amendes ont peu d’effet.