Politique
Lorsque l’enfant disparaît …
« Lorsque l'enfant paraît, le cercle de famille
Applaudit à grands cris. Son doux regard qui brille Fait briller tous les yeux,
Et les plus tristes fronts, les plus souillés peut-être,
Se dérident soudain à voir l'enfant paraître, Innocent et joyeux. »
Ce poème de Victor Hugo (« Les feuilles d’automne » 1831) se termine ainsi :
« Seigneur ! Préservez-moi, préservez ceux que j'aime,
Frères, parents, amis, et mes ennemis même
Dans le mal triomphants,
De jamais voir, Seigneur ! l'été sans fleurs vermeilles,
La cage sans oiseaux, la ruche sans abeilles,
La maison sans enfants ! »
C’est pourtant ce qui menace toute l’Europe à cause de « l’hiver démographique » dans lequel elle s’enfonce. Cela préoccupe-t-il beaucoup les dirigeants européens ? Le fait est que, homme ou femme, ils sont de plus en plus nombreux à ne pas avoir d’enfants : le président de la République française Emmanuel Macron, la chancelière allemande Angela Merkel, le premier ministre du Royaume-Uni Theresa May, le premier ministre d’Ecosse Nicola Sturgeon, le président du Conseil italien Paolo Gentiloni, le Premier ministre des Pays-Bas Mark Rutte, le Premier ministre du Luxembourg Xavier Bettel, le Premier ministre de Suède Stefan Löfven et le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker. Du jamais vu !
« Quelle importance, direz-vous ? » objecte Gabrielle Cluzel dans Boulevard Voltaire. « Il n’est pas besoin d’être parent pour être compétent. Individuellement, cette infécondité ne veut rien dire » - d’autant qu’elle peut avoir différentes causes. « Mais, ajoute-t-elle, collectivement, elle est autrement chargée de sens. »
Symboliquement : le signal envoyé est que «la vie de famille, la procréation, l’envie de transmettre ne sont pas les priorités » (L’absence d’un ministère de la famille dans le nouveau gouvernement en est un nouveau signe).
Psychologiquement : quelle confiance accorder à des dirigeants dont les décisions n’impacteront pas leur progéniture ?
Politiquement : « Un enfant vous préserve d’être complètement hors-sol ». Gouverner en « bon père – ou mère- de famille » oblige au réalisme et détourne de la tentation idéologique.
Quels que soient leurs talents, conclut Gabrielle Cluzel, « nos dirigeants, qui n’ont jamais fait cette expérience intime-là, semblent n’être que des consultants en management. Et cela, forcément, fait froid dans le dos. »
Applaudit à grands cris. Son doux regard qui brille Fait briller tous les yeux,
Et les plus tristes fronts, les plus souillés peut-être,
Se dérident soudain à voir l'enfant paraître, Innocent et joyeux. »
Ce poème de Victor Hugo (« Les feuilles d’automne » 1831) se termine ainsi :
« Seigneur ! Préservez-moi, préservez ceux que j'aime,
Frères, parents, amis, et mes ennemis même
Dans le mal triomphants,
De jamais voir, Seigneur ! l'été sans fleurs vermeilles,
La cage sans oiseaux, la ruche sans abeilles,
La maison sans enfants ! »
C’est pourtant ce qui menace toute l’Europe à cause de « l’hiver démographique » dans lequel elle s’enfonce. Cela préoccupe-t-il beaucoup les dirigeants européens ? Le fait est que, homme ou femme, ils sont de plus en plus nombreux à ne pas avoir d’enfants : le président de la République française Emmanuel Macron, la chancelière allemande Angela Merkel, le premier ministre du Royaume-Uni Theresa May, le premier ministre d’Ecosse Nicola Sturgeon, le président du Conseil italien Paolo Gentiloni, le Premier ministre des Pays-Bas Mark Rutte, le Premier ministre du Luxembourg Xavier Bettel, le Premier ministre de Suède Stefan Löfven et le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker. Du jamais vu !
« Quelle importance, direz-vous ? » objecte Gabrielle Cluzel dans Boulevard Voltaire. « Il n’est pas besoin d’être parent pour être compétent. Individuellement, cette infécondité ne veut rien dire » - d’autant qu’elle peut avoir différentes causes. « Mais, ajoute-t-elle, collectivement, elle est autrement chargée de sens. »
Symboliquement : le signal envoyé est que «la vie de famille, la procréation, l’envie de transmettre ne sont pas les priorités » (L’absence d’un ministère de la famille dans le nouveau gouvernement en est un nouveau signe).
Psychologiquement : quelle confiance accorder à des dirigeants dont les décisions n’impacteront pas leur progéniture ?
Politiquement : « Un enfant vous préserve d’être complètement hors-sol ». Gouverner en « bon père – ou mère- de famille » oblige au réalisme et détourne de la tentation idéologique.
Quels que soient leurs talents, conclut Gabrielle Cluzel, « nos dirigeants, qui n’ont jamais fait cette expérience intime-là, semblent n’être que des consultants en management. Et cela, forcément, fait froid dans le dos. »