Politique
Le match Macron/Le Pen vu par un géographe
Sur Atlantico, intéressante interview du géographe Christophe Guilluy sur la qualification pour le second tour de la présidentielle d'Emmanuel Macron et de Marine Le Pen, au détriment des candidats LR et PS.
Socialement, il y voit un effet de « la disparition » - disons plutôt l’érosion- des classes moyennes due au basculement des sociétés occidentales dans le néolibéralisme. Géographiquement, c’est l’opposition entre la France des métropoles et la France périphérique qui structure le match Emmanuel Macron/ Marine Le Pen.
Pour lui Les Républicains et le Parti socialiste ont été conçus pour et par la classe moyenne. Or, comme socle électoral, il leur reste surtout les protégés de la mondialisation : à droite, les retraités - qui n’ont pas suffi à Fillon - et à gauche, la fonction publique (qui se sent menacée).
Quant à la « nouvelle bourgeoisie » libérale-libertaire qui soutient Macron, « la France d’en haut », il l’avertit que sa « posture de supériorité morale » dénonçant le « populisme » aboutit à « disqualifier tout diagnostic social ». Il dénonce cette « bien-pensance devenue une arme de classe » face à des gens qui en réalité « cherchent à préserver leur capital social et culturel sans recourir à la violence ».
Remarque : pour compléter cette analyse, il faudrait préciser, au-delà d’une grille de lecture socio-économique, ce qui constitue ce « capital social et culturel » à préserver. La dimension morale, éducative, spirituelle joue un rôle important, non pas tant dans l’adhésion à Marine Le Pen, que dans l’opposition à ce qu’incarne Emmanuel Macron.
Socialement, il y voit un effet de « la disparition » - disons plutôt l’érosion- des classes moyennes due au basculement des sociétés occidentales dans le néolibéralisme. Géographiquement, c’est l’opposition entre la France des métropoles et la France périphérique qui structure le match Emmanuel Macron/ Marine Le Pen.
Pour lui Les Républicains et le Parti socialiste ont été conçus pour et par la classe moyenne. Or, comme socle électoral, il leur reste surtout les protégés de la mondialisation : à droite, les retraités - qui n’ont pas suffi à Fillon - et à gauche, la fonction publique (qui se sent menacée).
Quant à la « nouvelle bourgeoisie » libérale-libertaire qui soutient Macron, « la France d’en haut », il l’avertit que sa « posture de supériorité morale » dénonçant le « populisme » aboutit à « disqualifier tout diagnostic social ». Il dénonce cette « bien-pensance devenue une arme de classe » face à des gens qui en réalité « cherchent à préserver leur capital social et culturel sans recourir à la violence ».
Remarque : pour compléter cette analyse, il faudrait préciser, au-delà d’une grille de lecture socio-économique, ce qui constitue ce « capital social et culturel » à préserver. La dimension morale, éducative, spirituelle joue un rôle important, non pas tant dans l’adhésion à Marine Le Pen, que dans l’opposition à ce qu’incarne Emmanuel Macron.