Bioéthique
De quoi Simone Veil est-elle le nom ?
Alors que l’unanimité semble requise pour saluer la mémoire de Simone Veil, l’hebdomadaire Valeurs Actuelles a rompu avec le concert des louanges en publiant une tribune de Jean-Marie Le Mené, président de la Fondation Jérôme Lejeune. Ce n’est pas la personne de Simone Veil que celui-ci met en cause, mais son action comme ministre de la santé sous la présidence de Valéry Giscard-d’ Estaing qui s’est soldée par le vote de la loi dépénalisant l’avortement en 1975.
Ce qui était alors présenté comme une loi de santé publique, simple « dérogation au principe du respect de la vie, accordée en cas de détresse », constituait en réalité, estime Jean-Marie Le Mené, une transgression fondamentale, effectuée au prix d’ « une triple rupture philosophique, juridique et politique ».
Philosophiquement, cette transgression du droit à la vie revient à considérer l’humain comme le résultat d’une construction, d’un choix, d’un désir (le « projet parental »). En cela, la légalisation de l’avortement qui absolutise la liberté de l’individu en rupture avec l’ordre naturel est « une pierre fondatrice du transhumanisme ».
Juridiquement, le droit « ne consiste plus à rendre à chacun ce qui lui revient (en l’occurrence le respect de la vie à l’enfant conçu) mais à accompagner ce qui change dans la société ». Ainsi, « la transgression princeps de l’avortement est devenue le portail d’accès vers tous les ‘progrès sociétaux’ », « la matrice de toutes les audaces ». La dernière « audace », c’est sans surprise l’euthanasie, car « donner la mort en fin de vie n’est pas moins compassionnel que la donner en début de vie » au nom de la détresse de la mère.
Politiquement, la « clé de voûte » du dispositif, c’est le délit d’entrave à l’IVG destiné à museler les opposants à l’avortement. Ainsi, « l’avortement, sanctuarisé dans le tabernacle de la République, ne peut pas faire l’objet de la moindre remise en cause ».
Sa conclusion : « La loi Veil aura sublimé le signe le plus sûr du déclin d’une civilisation, le refus de ce ‘miracle qui sauve le monde’ par lequel Hannah Arendt désignait la naissance ».
Ce qui était alors présenté comme une loi de santé publique, simple « dérogation au principe du respect de la vie, accordée en cas de détresse », constituait en réalité, estime Jean-Marie Le Mené, une transgression fondamentale, effectuée au prix d’ « une triple rupture philosophique, juridique et politique ».
Philosophiquement, cette transgression du droit à la vie revient à considérer l’humain comme le résultat d’une construction, d’un choix, d’un désir (le « projet parental »). En cela, la légalisation de l’avortement qui absolutise la liberté de l’individu en rupture avec l’ordre naturel est « une pierre fondatrice du transhumanisme ».
Juridiquement, le droit « ne consiste plus à rendre à chacun ce qui lui revient (en l’occurrence le respect de la vie à l’enfant conçu) mais à accompagner ce qui change dans la société ». Ainsi, « la transgression princeps de l’avortement est devenue le portail d’accès vers tous les ‘progrès sociétaux’ », « la matrice de toutes les audaces ». La dernière « audace », c’est sans surprise l’euthanasie, car « donner la mort en fin de vie n’est pas moins compassionnel que la donner en début de vie » au nom de la détresse de la mère.
Politiquement, la « clé de voûte » du dispositif, c’est le délit d’entrave à l’IVG destiné à museler les opposants à l’avortement. Ainsi, « l’avortement, sanctuarisé dans le tabernacle de la République, ne peut pas faire l’objet de la moindre remise en cause ».
Sa conclusion : « La loi Veil aura sublimé le signe le plus sûr du déclin d’une civilisation, le refus de ce ‘miracle qui sauve le monde’ par lequel Hannah Arendt désignait la naissance ».