Christianisme
Il faut rebâtir à frais nouveaux
Sur ce sujet ô combien sensible, l’éditorial de Jean-Pierre Denis, directeur de la rédaction de La Vie, allie exigence, équilibre et finesse.
A ses yeux, en France, la hiérarchie de l’Église sous-estime encore l’ampleur du scandale des abus sexuels.
Pour autant il n’ignore pas l’effort de nombreux diocèses pour faire la lumière et, si possible, rendre justice aux victimes. Il n’ignore pas non plus que « la haine du christianisme » se soit emparée du dossier pour l’instruire exclusivement à charge. Mais il rappelle la forte parole de Benoît XVI : « Le seul danger que l’Église doit craindre est le péché de ses membres ».
La thèse de Jean-Pierre Denis c’est qu’ « une bonne partie de l’épiscopat français a compris sans comprendre. » Trop d’évêques « ont pris des mesures mais pas la mesure » du problème. Il rappelle sa proposition de « créer une commission réellement indépendante, dotée de pleins pouvoirs d’investigation, et chargée de publier dans les plus brefs délais un état des lieux systématique, diocèse par diocèse, époque par époque, en listant les types de cas et les mesures prises ou non prises. »
Il ne s’agit plus de bricoler face à ce scandale (mais aussi, ajouterait-on volontiers, d’autres problèmes de fond touchant la discipline, la liturgie, l’évangélisation). Pour repartir sur de nouvelles bases, il souhaite que le pape nomme « un quarteron de cardinaux et d’archevêques, véritables missionnaires de la reconstruction » s’appuyant sur des membres de toute la société chrétienne – femmes, intellectuels, curés charismatiques, dirigeants associatifs.
A ses yeux, en France, la hiérarchie de l’Église sous-estime encore l’ampleur du scandale des abus sexuels.
Pour autant il n’ignore pas l’effort de nombreux diocèses pour faire la lumière et, si possible, rendre justice aux victimes. Il n’ignore pas non plus que « la haine du christianisme » se soit emparée du dossier pour l’instruire exclusivement à charge. Mais il rappelle la forte parole de Benoît XVI : « Le seul danger que l’Église doit craindre est le péché de ses membres ».
La thèse de Jean-Pierre Denis c’est qu’ « une bonne partie de l’épiscopat français a compris sans comprendre. » Trop d’évêques « ont pris des mesures mais pas la mesure » du problème. Il rappelle sa proposition de « créer une commission réellement indépendante, dotée de pleins pouvoirs d’investigation, et chargée de publier dans les plus brefs délais un état des lieux systématique, diocèse par diocèse, époque par époque, en listant les types de cas et les mesures prises ou non prises. »
Il ne s’agit plus de bricoler face à ce scandale (mais aussi, ajouterait-on volontiers, d’autres problèmes de fond touchant la discipline, la liturgie, l’évangélisation). Pour repartir sur de nouvelles bases, il souhaite que le pape nomme « un quarteron de cardinaux et d’archevêques, véritables missionnaires de la reconstruction » s’appuyant sur des membres de toute la société chrétienne – femmes, intellectuels, curés charismatiques, dirigeants associatifs.
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