Société
Paris, le rat le bol entre les poubelles
Même Pierre Perret s’y met, avec son nouveau morceau baptisé Paris saccagé, sorti le 17 mars dernier. « Dans Paris dégoûtant, seuls les rats sont contents. Ils savent qu'ici les végans pas idiots les nourrissent qu'avec du bio ». Sa nouvelle chanson n’a sans doute pas vraiment fait rire à l’hôtel de ville. Mais les millions de rats des sous-sols de la capitale, d’ordinaire attirés à la surface par les crues et les travaux, peuvent cette fois se repaître de 10 000 tonnes de déchets non ramassés, entassés dans les rues, grève oblige.
Les rongeurs pullulent à Paris : on en recense 4 à 6 millions, selon les sources, leur nombre variant tout simplement en fonction de la nourriture disponible. Il faut dire que le rat consomme l'équivalent de 10% de son poids chaque jour. Alors que les parisiens se faufilent entre les amas de détritus, tout cela n’augure vraiment rien de bon en vue des JO de Paris 2024. Devenus résistants aux raticides, comme l’a souligné une récente étude de l’Inra, les « surmulots » sont même protégés par une partie des élus municipaux. Alors qu’ils s’en prennent même aux éboueurs, Douchka Mira Markovic, conseillère Parti animaliste de Paris, estime que « les méthodes létales ne servent à rien » et que « mieux vaut étudier ces animaux ». On aura même vu une manifestation pro-rats en plein mouvement contre la réforme des retraites !
Mais au-delà de leur appétit, et de leur nombre, les rats sont-ils vraiment dangereux pour l’homme de nos jours ? Heureusement, le temps de la grande peste est révolu. Mais une étude conjointe de l'Inra, VetAgro Sup et l'Institut Pasteur nous apprend qu'ils abritent au moins huit espèces de vers, trois espèces de puces, un protozoaire et quatre genres bactériens. Parmi eux, sept parasites seraient potentiellement responsables de maladies, tant chez l'homme que chez les animaux : le ténia, le germe de la tularémie, sans oublier les bactéries responsables de la leptospirose... Alors qu'une fortune va une nouvelle fois être dépensée pour permettre de se baigner dans la Seine d’ici aux prochaines olympiades parisiennes, voilà qui pose problème : les baigneurs pourraient bien être contaminés par la « maladie du rat », transmise par l’urine des rongeurs. Or la leptospirose peut être grave, voire mortelle. On en a recensé, selon les chiffres de l’Académie Nationale de Médecine, 600 formes sévères en 2020, contre moitié moins en 2015.
En juillet dernier, l’ANM avait clairement mis en garde contre la surpopulation des rats dans les grandes villes, rappelant que « le rat reste une menace pour la santé humaine » en raison des nombreuses maladies infectieuses qu’il transporte. Elle appelait alors à appliquer « un plan de propreté urbaine, rigoureux et pérenne » afin de mieux traiter les déchets dans les villes : des poubelles fermées, moins de nourriture, moins de rongeurs... Mais les grèves sont passées par là, et ce ne sont pas les méthodes dites « écologiques », comme le recours aux furets, qui suffiront pour juguler la déferlante des rats sur Paris.
Les rongeurs pullulent à Paris : on en recense 4 à 6 millions, selon les sources, leur nombre variant tout simplement en fonction de la nourriture disponible. Il faut dire que le rat consomme l'équivalent de 10% de son poids chaque jour. Alors que les parisiens se faufilent entre les amas de détritus, tout cela n’augure vraiment rien de bon en vue des JO de Paris 2024. Devenus résistants aux raticides, comme l’a souligné une récente étude de l’Inra, les « surmulots » sont même protégés par une partie des élus municipaux. Alors qu’ils s’en prennent même aux éboueurs, Douchka Mira Markovic, conseillère Parti animaliste de Paris, estime que « les méthodes létales ne servent à rien » et que « mieux vaut étudier ces animaux ». On aura même vu une manifestation pro-rats en plein mouvement contre la réforme des retraites !
Mais au-delà de leur appétit, et de leur nombre, les rats sont-ils vraiment dangereux pour l’homme de nos jours ? Heureusement, le temps de la grande peste est révolu. Mais une étude conjointe de l'Inra, VetAgro Sup et l'Institut Pasteur nous apprend qu'ils abritent au moins huit espèces de vers, trois espèces de puces, un protozoaire et quatre genres bactériens. Parmi eux, sept parasites seraient potentiellement responsables de maladies, tant chez l'homme que chez les animaux : le ténia, le germe de la tularémie, sans oublier les bactéries responsables de la leptospirose... Alors qu'une fortune va une nouvelle fois être dépensée pour permettre de se baigner dans la Seine d’ici aux prochaines olympiades parisiennes, voilà qui pose problème : les baigneurs pourraient bien être contaminés par la « maladie du rat », transmise par l’urine des rongeurs. Or la leptospirose peut être grave, voire mortelle. On en a recensé, selon les chiffres de l’Académie Nationale de Médecine, 600 formes sévères en 2020, contre moitié moins en 2015.
En juillet dernier, l’ANM avait clairement mis en garde contre la surpopulation des rats dans les grandes villes, rappelant que « le rat reste une menace pour la santé humaine » en raison des nombreuses maladies infectieuses qu’il transporte. Elle appelait alors à appliquer « un plan de propreté urbaine, rigoureux et pérenne » afin de mieux traiter les déchets dans les villes : des poubelles fermées, moins de nourriture, moins de rongeurs... Mais les grèves sont passées par là, et ce ne sont pas les méthodes dites « écologiques », comme le recours aux furets, qui suffiront pour juguler la déferlante des rats sur Paris.