Politique
« Parent 1 », « parent 2 », il n’y a pas d’humanité aux n° que vous voulez imposer !
Les députés LREM ont-ils choisi de compliquer la vie, déjà semée d’embûches, du gouvernement ? C’est en tout cas contre l’avis du ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer et même contre celui du rapporteur d’un projet de loi sur l’école, Anne-Christine Lang (LREM), qu’ils ont choisi de servir la cause LGBT en introduisant les formules « parent 1 » et « parent 2 » dans les formulaires scolaires en lieu et place de « père » et « mère ». Cette reconnaissance de « l'homoparentalité » à l’école s’est faite mardi 12 novembre à l'Assemblée nationale via un amendement au projet de loi sur « l'école de la confiance ». Pas sûr que la confiance sorte renforcée de cet amendement proposé par la députée LREM Valérie Petit pour « ancrer dans la législation la diversité familiale des enfants dans les formulaires administratifs ».
Des politiques de tous bords se sont étonnés de l’inégalité conflictuelle qu’introduit le classement des « parents » en n°1 ou n°2… Le député LREM Agnès Thill, qui avait déjà fait connaître son opposition à la « PMA pour toutes », a voté contre cet amendement. A droite, la tête de liste RN aux élections européennes, Jordan Bardella, a stigmatisé le « conditionnement idéologique des enfants », et des députés LR ont dénoncé une « effrayante idéologie, qui au nom de l'égalitarisme sans limite prône l'effacement des repères, y compris familiaux » (Fabien Di Filippo), « une pensée unique et politiquement correcte qui ne correspond pas à la réalité » (Xavier Breton). Ils n’ont pas manqué de rappeler que « lors de l'examen de la loi Taubira on nous jurait que c'était un fantasme, que ça n'arriverait jamais... » (Éric Ciotti) Dans une interview au JDD (26 janvier 2013), Christiane Taubira avait affirmé : « Ce qui est certain, c’est que nous ne ferons pas comme aux Pays-Bas, nous ne retiendrons pas les termes de « parent 1 » ou « parent 2… »
Même si cet amendement devait être supprimé lors de l’examen du projet de loi par le Sénat ou corrigé en deuxième lecture à l’Assemblée nationale ou encore provoquer la censure de la loi par le Conseil constitutionnel, il ne s’agit pas d’une simple péripétie mais d’un nouvel épisode d’une véritable guerre idéologique menée contre la famille. Cet amendement découle de la loi de 2013 sur le mariage des personnes de même sexe qui a débouché logiquement sur l'adoption par des couples de même sexe. Cette prétendue « parenté » de même sexe (comme si un enfant pouvait être issu de deux femmes ou de deux hommes) a bouleversé la filiation en coupant des enfants de leur origine (biologique ou symbolique, en cas d’adoption). Elle a créé une profonde inégalité entre les enfants dont certains ne peuvent connaître que leurs responsables légaux. A présent, on tente de camoufler cette inégalité fondamentale, en supprimant les termes père et mère des formulaires scolaires, au risque de déboussoler tous les enfants. En fait, c’est toute la société qui est déstabilisée : « On n'est qu'au début d'un processus qui consiste à neutraliser la différence des sexes… jusqu'à la suppression des mentions homme et femme sur les papiers d'identité » estime le psychanalyste Jean-Pierre Winter.
Alors qu’on s’accorde généralement à déplorer les pertes de repères dont souffre notre société, des députés à la remorque du lobby LGBT continuent un travail de sape dont l’inhumanité semble leur échapper. Cette expression serait-elle trop forte pour qualifier une modification symbolique dans un simple formulaire ? « Mais le symbole n'a rien de secondaire, il est essentiel » souligne Aude Mirkovic, maître de conférences en droit privé et porte-parole de l'association Juristes pour l'enfance, dans l’entretien en lien ci-dessous. « Cet effacement des père et mère s'inscrit dans une volonté de déconnecter définitivement la filiation de la référence à l'engendrement de l'enfant pour la fonder sur la seule volonté, le projet parental, le désir d'enfant ».
Des politiques de tous bords se sont étonnés de l’inégalité conflictuelle qu’introduit le classement des « parents » en n°1 ou n°2… Le député LREM Agnès Thill, qui avait déjà fait connaître son opposition à la « PMA pour toutes », a voté contre cet amendement. A droite, la tête de liste RN aux élections européennes, Jordan Bardella, a stigmatisé le « conditionnement idéologique des enfants », et des députés LR ont dénoncé une « effrayante idéologie, qui au nom de l'égalitarisme sans limite prône l'effacement des repères, y compris familiaux » (Fabien Di Filippo), « une pensée unique et politiquement correcte qui ne correspond pas à la réalité » (Xavier Breton). Ils n’ont pas manqué de rappeler que « lors de l'examen de la loi Taubira on nous jurait que c'était un fantasme, que ça n'arriverait jamais... » (Éric Ciotti) Dans une interview au JDD (26 janvier 2013), Christiane Taubira avait affirmé : « Ce qui est certain, c’est que nous ne ferons pas comme aux Pays-Bas, nous ne retiendrons pas les termes de « parent 1 » ou « parent 2… »
Même si cet amendement devait être supprimé lors de l’examen du projet de loi par le Sénat ou corrigé en deuxième lecture à l’Assemblée nationale ou encore provoquer la censure de la loi par le Conseil constitutionnel, il ne s’agit pas d’une simple péripétie mais d’un nouvel épisode d’une véritable guerre idéologique menée contre la famille. Cet amendement découle de la loi de 2013 sur le mariage des personnes de même sexe qui a débouché logiquement sur l'adoption par des couples de même sexe. Cette prétendue « parenté » de même sexe (comme si un enfant pouvait être issu de deux femmes ou de deux hommes) a bouleversé la filiation en coupant des enfants de leur origine (biologique ou symbolique, en cas d’adoption). Elle a créé une profonde inégalité entre les enfants dont certains ne peuvent connaître que leurs responsables légaux. A présent, on tente de camoufler cette inégalité fondamentale, en supprimant les termes père et mère des formulaires scolaires, au risque de déboussoler tous les enfants. En fait, c’est toute la société qui est déstabilisée : « On n'est qu'au début d'un processus qui consiste à neutraliser la différence des sexes… jusqu'à la suppression des mentions homme et femme sur les papiers d'identité » estime le psychanalyste Jean-Pierre Winter.
Alors qu’on s’accorde généralement à déplorer les pertes de repères dont souffre notre société, des députés à la remorque du lobby LGBT continuent un travail de sape dont l’inhumanité semble leur échapper. Cette expression serait-elle trop forte pour qualifier une modification symbolique dans un simple formulaire ? « Mais le symbole n'a rien de secondaire, il est essentiel » souligne Aude Mirkovic, maître de conférences en droit privé et porte-parole de l'association Juristes pour l'enfance, dans l’entretien en lien ci-dessous. « Cet effacement des père et mère s'inscrit dans une volonté de déconnecter définitivement la filiation de la référence à l'engendrement de l'enfant pour la fonder sur la seule volonté, le projet parental, le désir d'enfant ».