International
Pacte de Marrakech, le casus belli migratoire
Le mouvement des Gilets Jaunes a à la fois masqué le sujet et permis qu'il soit abordé dans les médias : le “Pacte mondial des Nations unies pour des migrations sûres, ordonnées et régulières”, ou Pacte de Marrakech doit être ratifié les 10 et 11 décembre, par la France et plus de 180 autres pays. Pour autant, même si ce texte est censé ne pas être contraignant, de plus en plus de pays, notamment européens, ont finalement décidé de ne pas le signer. En juillet dernier, seuls les Etats-Unis avaient refusé de soutenir ce texte, censé définir une vision commune de la gestion du phénomène migratoire à l’échelle mondiale, dans un monde finalement sans frontières, où les migrations seraient au fond perçues comme inéluctables.
Mais les Gilets Jaunes sont passés par là, et la question des migrants a commencé à apparaître dans les revendications, cristallisant sur la signature de ce traité par Emmanuel Macron. Au point que, mardi 4 décembre, le parti Les Républicains a tardivement fini par demander à ce que cette ratification soit au moins débattue au Parlement. La présidente du Rassemblement national accuse pour sa part ce texte de "préparer une nouvelle étape dans la submersion organisée de notre pays". Non loin, en Belgique, le sujet est en train de faire tomber le gouvernement : la forte opposition des nationalistes flamands de la N-VA à ce texte bloque la coalition gouvernementale.
Ce pacte de 25 pages ne sera finalement pas ratifié par la Hongrie, l'Australie, la République tchèque, Israël, la Pologne, l'Autriche, la Bulgarie, la Slovaquie, la Belgique. Et la liste ne cesse de s’allonger. En cause : la crainte que ce texte institutionnalise, encourage l’immigration clandestine au nom d’une certaine vision des droits de l’Homme. En effet, ce document en passe de se transformer en casus belli international, et européen, liste à la fois des principes généraux à respecter – défense des droits humains, des droits des enfants, reconnaissance de la souveraineté nationale – et des propositions censées aider les pays à faire face aux migrations en facilitant l’information, l’intégration des migrants, l’échange d’expertises... Le texte a certes déjà été revu. En a notamment été ôté le fait de décriminaliser l’immigration irrégulière, tandis que la notion de regroupement familial a été nuancée. Mais au lendemain de la vague migratoire vers l’Europe causée, et voulue, par les terroristes islamistes, à commencer par Daesh, ce texte heurte aux yeux de bon nombre d'Etats le principe même de souveraineté nationale, en imposant à tous les signataires, même sans être contraignant de juris, une certaine vision du monde et des migrations, celle qu’il convient d’avoir. Ou non.
Mais les Gilets Jaunes sont passés par là, et la question des migrants a commencé à apparaître dans les revendications, cristallisant sur la signature de ce traité par Emmanuel Macron. Au point que, mardi 4 décembre, le parti Les Républicains a tardivement fini par demander à ce que cette ratification soit au moins débattue au Parlement. La présidente du Rassemblement national accuse pour sa part ce texte de "préparer une nouvelle étape dans la submersion organisée de notre pays". Non loin, en Belgique, le sujet est en train de faire tomber le gouvernement : la forte opposition des nationalistes flamands de la N-VA à ce texte bloque la coalition gouvernementale.
Ce pacte de 25 pages ne sera finalement pas ratifié par la Hongrie, l'Australie, la République tchèque, Israël, la Pologne, l'Autriche, la Bulgarie, la Slovaquie, la Belgique. Et la liste ne cesse de s’allonger. En cause : la crainte que ce texte institutionnalise, encourage l’immigration clandestine au nom d’une certaine vision des droits de l’Homme. En effet, ce document en passe de se transformer en casus belli international, et européen, liste à la fois des principes généraux à respecter – défense des droits humains, des droits des enfants, reconnaissance de la souveraineté nationale – et des propositions censées aider les pays à faire face aux migrations en facilitant l’information, l’intégration des migrants, l’échange d’expertises... Le texte a certes déjà été revu. En a notamment été ôté le fait de décriminaliser l’immigration irrégulière, tandis que la notion de regroupement familial a été nuancée. Mais au lendemain de la vague migratoire vers l’Europe causée, et voulue, par les terroristes islamistes, à commencer par Daesh, ce texte heurte aux yeux de bon nombre d'Etats le principe même de souveraineté nationale, en imposant à tous les signataires, même sans être contraignant de juris, une certaine vision du monde et des migrations, celle qu’il convient d’avoir. Ou non.