
On achève bien les éoliennes
En effet l’implantation des éoliennes pose deux soucis environnementaux majeurs. D’abord la composition même que suppose leur construction. En effet, une éolienne type représente un bien curieux cocktail : il faut compter environ 300 tonnes d’acier, et les émissions de CO2 que cela engendre, sans oublier celui généré par leur transport. À cela s’ajoutent 2,8 tonnes de terres rares, qui pose la question de la dépendance à la Chine, qui contrôle 97% des ressources. Quant au socle, il suppose de creuser pour implanter un vaste cercle de 1 500 tonnes de ferraille et de béton. De quoi stériliser le sol à jamais, d’autant plus que ces fondations seront juste recouvertes de terre, enfouies, si l’éolienne est démontée.
Mais le principale souci écologique se situe en fait du côté des pales de ces éoliennes géantes : constituées de 90 tonnes de matériaux composites, dont la fibre de verre, pour une plus grande efficacité, elles ne sont pas recyclables. Que deviennent-elles alors ? Elles sont enfouies, au sein de vastes cimetières à pales, au sein desquels ont les aligne côte à côte avant de les recouvrir de terre au bulldozer. Il faut dire que,au-delà de l'usure, le nombre d'éoliennes d'occasion disponibles sur le marché excède la demande, et empêche tout recyclage d'une éolienne démontée en un autre point du globe… Selon les chiffres de Véolia, ce sont 50 000 tonnes de pales qui poseront des problèmes de recyclage en 2020. Outre-Atlantique, les premières images des cimetières de pales, notamment dévoilées par Bloomberg, ont fait débat. Lake Mills (Iowa), Sioux falls (Dakota du Sud) et Casper (Wyoming) ont en effet accepté de consacrer des sites à l’enfouissement de milliers de pales, parfois longues comme un avion de ligne, chaque année. Elles contribueront à la pollution des sols pour les millénaires à venir. On achève bien les éoliennes…