
Nutella contre Zemmour : quand les annonceurs font la police de la pensée
L’initiative de ce qu’il faut bien appeler une censure ne vient pas de ces groupes industriels, avant tout intéressés par leur business, mais du groupe de pression Sleeping Giants, un collectif qui s’est donné pour mission de « lutter contre le financement du discours de haine ». Contre Zemmour, ce lobby a ratissé large, en interpellant après Ferrero, les marques Lipton, la MAIF, le Club Med, Groupama, Amazon, Mazda ou encore Monabanq , annonceurs sur Paris Première et sur la chaîne info CNEWS (laquelle, après avoir proposé à Zemmour d’animer un débat quotidien, a fait savoir qu'elle « se donnait du temps » en reportant la signature du contrat avec le polémiste). Ne voulant pas être en reste, le « Mouvement », un autre collectif militant « anti-raciste, féministe, écologiste et social » s’est joint à la curée.
Quels que soient les propos de Zemmour, encore faut-il pouvoir les entendre pour en juger ! Comment le faire, si on lui coupe le micro ? En France, le gouvernement n’a déjà que trop tendance à exercer la police de la pensée. Or voici que, depuis quelques mois, débarquent chez nous des collectifs anglo-saxons - Sleeping Giants, Ripost ou encore Stop Hate Money- à l’affût sur internet pour traquer la pensée déviante et pratiquer leur « cyber justice » en asséchant financièrement les sites et médias qu'ils accusent de véhiculer des discours de haine. Comment résister à cette nouvelle forme de mise sous tutelle de l’opinion publique ? Si des firmes, qui ont pourtant les reins solides, plient l’échine devant ces nouveaux suppôts de Big Brother, aidons-les à retrouver leur liberté. Par exemple, faisons un geste pour la planète et pour la santé en nous passant de Nutella (56% de sucre et 15% d’huile de palme) !