Culture
Notre-Dame de Paris : zizanie au sommet
Après la pollution par le plomb, une autre pollution affecte le chantier de la cathédrale Notre-Dame de Paris : la zizanie entre les responsables de la reconstruction. Le désaccord entre Philippe Villeneuve, l’architecte en chef des Monuments historiques, et le général Jean-Louis Georgelin, le représentant spécial du président de la République pour la restauration de la cathédrale, couvait depuis longtemps, comme le feu qui a ravagé l’édifice le 15 avril. En tout cas, il a éclaté au grand jour dans les propos à l’emporte-pièce du général devant la Commission des affaires culturelles de l’Assemblée Nationale, le 13 novembre.
L’ancien chef d’Etat major a d’abord expliqué aux députés que sept mois après l'incendie, « la phase de sécurisation de l'édifice n'est pas terminée », et que la cathédrale est « toujours en état de péril » : cette inquiétude, a-t-il ajouté, ne sera dissipée que « lorsque l'ancien échafaudage de la flèche aura pu être démonté », phase particulièrement délicate qui ne sera probablement achevée qu’au début de l’été 2020. Cela, personne ne le conteste. En revanche, la grande question, laissée jusque-là en suspens, concerne la reconstruction, à l'identique ou non, de la flèche de la cathédrale. Le souhait exprimé par Emmanuel Macron de réaliser à cette occasion, avec « une audace respectueuse », un « geste architectural contemporain », a été confirmé par l'organisation d'un concours international d'architecture annoncée par le Premier ministre. Rien de bon augure pour les tenants d’une restauration de la flèche de Viollet-le-Duc, dont l’architecte en chef des Monuments historiques, Philippe Villeneuve. Il s’était prononcé dès le début du mois de juin (Figaro du 3 juin) pour une restauration à l’identique, choix qu’il a confirmé le 14 octobre sur RTL : « Soit je restaure à l’identique, ça sera moi, soit on fait une flèche contemporaine, et ça sera un autre ».
Interrogé sur la position de l’architecte, le représentant spécial du chef de l'Etat n’y est pas allé par quatre chemins devant les députés : « Quant à l’architecte en chef, je lui ai déjà expliqué qu’il ferme sa gueule et que nous avancions en sagesse (sic) pour que nous puissions sereinement faire le meilleur choix pour Notre-Dame, pour Paris, pour le monde » a lancé le général en affirmant que la décision définitive devrait être prise d'ici à la mi-2021.
Philippe Villeneuve est au chevet de Notre-Dame de Paris depuis 2013, bien avant l’incendie, et n’a pas ménagé sa peine, depuis sept mois, pour sauver l’édifice. Le général Georgelin a été nommé, par un décret du Premier ministre en date du 30 septembre 2019, « préfigurateur de l’établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris ». Leur désaccord ne préfigure rien de bon. A moins que le tollé soulevé par les propos incendiaires du général ne conduise le pouvoir à le renvoyer à sa retraite au lieu de lui confier la présidence de l’établissement public pour la reconstruction de Notre-Dame qui doit être créé, début décembre, sous l’égide du ministère de la Culture…
L’ancien chef d’Etat major a d’abord expliqué aux députés que sept mois après l'incendie, « la phase de sécurisation de l'édifice n'est pas terminée », et que la cathédrale est « toujours en état de péril » : cette inquiétude, a-t-il ajouté, ne sera dissipée que « lorsque l'ancien échafaudage de la flèche aura pu être démonté », phase particulièrement délicate qui ne sera probablement achevée qu’au début de l’été 2020. Cela, personne ne le conteste. En revanche, la grande question, laissée jusque-là en suspens, concerne la reconstruction, à l'identique ou non, de la flèche de la cathédrale. Le souhait exprimé par Emmanuel Macron de réaliser à cette occasion, avec « une audace respectueuse », un « geste architectural contemporain », a été confirmé par l'organisation d'un concours international d'architecture annoncée par le Premier ministre. Rien de bon augure pour les tenants d’une restauration de la flèche de Viollet-le-Duc, dont l’architecte en chef des Monuments historiques, Philippe Villeneuve. Il s’était prononcé dès le début du mois de juin (Figaro du 3 juin) pour une restauration à l’identique, choix qu’il a confirmé le 14 octobre sur RTL : « Soit je restaure à l’identique, ça sera moi, soit on fait une flèche contemporaine, et ça sera un autre ».
Interrogé sur la position de l’architecte, le représentant spécial du chef de l'Etat n’y est pas allé par quatre chemins devant les députés : « Quant à l’architecte en chef, je lui ai déjà expliqué qu’il ferme sa gueule et que nous avancions en sagesse (sic) pour que nous puissions sereinement faire le meilleur choix pour Notre-Dame, pour Paris, pour le monde » a lancé le général en affirmant que la décision définitive devrait être prise d'ici à la mi-2021.
Philippe Villeneuve est au chevet de Notre-Dame de Paris depuis 2013, bien avant l’incendie, et n’a pas ménagé sa peine, depuis sept mois, pour sauver l’édifice. Le général Georgelin a été nommé, par un décret du Premier ministre en date du 30 septembre 2019, « préfigurateur de l’établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris ». Leur désaccord ne préfigure rien de bon. A moins que le tollé soulevé par les propos incendiaires du général ne conduise le pouvoir à le renvoyer à sa retraite au lieu de lui confier la présidence de l’établissement public pour la reconstruction de Notre-Dame qui doit être créé, début décembre, sous l’égide du ministère de la Culture…