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Monde réel ou mondes parallèles : faites votre choix !
Le Christianisme est la religion du Logos, qui était « au commencement », qui était « avec Dieu », qui « était Dieu », qui est à l’origine de « tout », de « la vie » et qui s’est incarné (Prologue de Jean 1,1-4).
Cette notion de Logos, inventée par Héraclite à Ephèse (avant que saint Jean ne la reprenne en ce même lieu, 6 siècles plus tard), est capitale et très riche : il s’agit à la fois du verbe, de la parole, du sens, de la rationalité, des lois, de l’intelligence, de la connaissance, etc. Une « lumière » essentielle (Jn 1,5) au fondement de toute la culture occidentale et de toute la science moderne.
Désormais, on ne recourt plus aux dieux ou aux forces magiques pour expliquer le monde mais c’est par l’analyse raisonnée de l’expérience qu’on entreprend de le faire et cette rationalité est aussi le socle qui rend possible le dialogue sur un terrain commun, à partir de ce Logos qui « éclaire tout homme » (Jn 1,9).
Le 27 novembre 1999, à la Sorbonne, dans une conférence mémorable intitulée « Vérité du Christianisme », le Cardinal Ratzinger a développé ces idées : « La foi chrétienne ne se base pas sur la poésie et la politique, ces deux grandes sources de la religion ; elle se base sur la connaissance. Elle vénère cet Être qui se trouve au fondement de tout ce qui existe, le "Dieu véritable". Dans le Christianisme, la rationalité est devenue religion et non plus son adversaire. (…) La foi chrétienne est aujourd’hui comme hier l’option pour la priorité de la raison et du rationnel. »
A l’inverse, les visions matérialistes refusant l’idée d’un monde issu du Logos sont obligées de croire que la raison naît fortuitement de l’irrationnel et que l’irrationnel est au fondement de tout : « Si le réel a surgi sur la base du hasard et de la nécessité, (…) la raison est un produit latéral accidentel de l’irrationnel et elle est finalement insignifiante dans l’océan de l’irrationnel », en opposition à « la conviction fondamentale de la foi chrétienne et de sa philosophie : In principio erat Verbum - au commencement de toutes les choses il y a la force créatrice de la raison ».
Aristote, de son côté, a distingué dans la Rhétorique (l’art de convaincre) les trois piliers de la persuasion : le logos (la rationalité, la logique), le pathos (le sentiment, l’émotion, l’affectif) et l’ethos (l’autorité, la réputation, la crédibilité) en précisant que les philosophes – qui, dans l’Antiquité, étaient tous des scientifiques – doivent résister aux poètes et aux politiques qui égarent, par le pathos et l’ethos, loin des chemins de la raison et de la vérité.
L’Occident est né de la synthèse du judéo-christianisme et de la pensée grecque. Et aujourd’hui, dans un monde plus complexe, imprévisible et dangereux que jamais, il est essentiel de revenir au Logos, qui est le seul moyen de rejoindre le monde réel. Mais cela implique de surmonter bien des obstacles :
- Il y a d’abord ce qui est relatif au pathos au sens large, c’est-à-dire tout ce qui conduit à s’opposer au rationnel plus ou moins consciemment, à cause de nos a priori ou de conditionnements idéologiques, affectifs ou collectifs (cf. comportements moutonniers en politique, science, religion et dans les médias, accentués par le lobbying et les intérêts financiers).
- Il y a aussi le fait que le monde est complexe et qu’on manque de temps, de moyens d’investigation ou de données pour connaitre vraiment les sujets difficiles qui impliquent de nombreux acteurs, avec des intérêts parfois très divergents, des mensonges et manipulations liées à ces conflits d’intérêts et de nombreuses inconnues (cf. par exemple la question des traitements du Covid19 ou du vaccin).
- Il y a enfin le fait que la pratique d’Internet et des réseaux sociaux nous confine dans un monde parallèle fait d’entre-soi, accentué par des algorithmes qui jouent à des fins commerciales sur nos penchants. Ainsi se créent des bulles irrationnelles, dans lesquelles on peut s’enfermer (diffusion rapide de fake news, complotisme, etc.).
Malheureusement, l’irrationnalité et l’idéologie sont présentes partout et dans tous les camps : Macron a géré la crise sanitaire de manière irrationnelle sur la composition du conseil scientifique, les tests, les masques, la prise en charge, l’évaluation du danger ; Trump a crié à la fraude massive, mais il s’est révélé incapable de la prouver par des données ; le mouvement QAnon s’est développé et a séduit des dizaines de millions de gens sans apporter le moindre élément de crédibilité ; le documentaire Hold up a mélangé les informations véritables et quantité de fables ou de théories fumeuses ; les antivaccins réécrivent l’histoire de l’éradication de la variole, de la polio, de la diphtérie, du tétanos, de la rubéole, etc.
En face de tout cela, il est impératif de réfléchir de manière indépendante et sur des bases rationnelles. Cela nécessite de disposer de moyens d’enquête, de diversifier les sources, de confronter les points de vue, d’avoir l’humilité de reconnaître parfois qu'on ne sait pas, d’organiser des débats, d’accepter les remises en cause, la soumission au réel, les affirmations graduées.
LSDJ a pour but de contribuer à cet effort d’éclairage du monde, en essayant de proposer des synthèses aussi équilibrées et rationnelles que possible ! ...
Cette notion de Logos, inventée par Héraclite à Ephèse (avant que saint Jean ne la reprenne en ce même lieu, 6 siècles plus tard), est capitale et très riche : il s’agit à la fois du verbe, de la parole, du sens, de la rationalité, des lois, de l’intelligence, de la connaissance, etc. Une « lumière » essentielle (Jn 1,5) au fondement de toute la culture occidentale et de toute la science moderne.
Désormais, on ne recourt plus aux dieux ou aux forces magiques pour expliquer le monde mais c’est par l’analyse raisonnée de l’expérience qu’on entreprend de le faire et cette rationalité est aussi le socle qui rend possible le dialogue sur un terrain commun, à partir de ce Logos qui « éclaire tout homme » (Jn 1,9).
Le 27 novembre 1999, à la Sorbonne, dans une conférence mémorable intitulée « Vérité du Christianisme », le Cardinal Ratzinger a développé ces idées : « La foi chrétienne ne se base pas sur la poésie et la politique, ces deux grandes sources de la religion ; elle se base sur la connaissance. Elle vénère cet Être qui se trouve au fondement de tout ce qui existe, le "Dieu véritable". Dans le Christianisme, la rationalité est devenue religion et non plus son adversaire. (…) La foi chrétienne est aujourd’hui comme hier l’option pour la priorité de la raison et du rationnel. »
A l’inverse, les visions matérialistes refusant l’idée d’un monde issu du Logos sont obligées de croire que la raison naît fortuitement de l’irrationnel et que l’irrationnel est au fondement de tout : « Si le réel a surgi sur la base du hasard et de la nécessité, (…) la raison est un produit latéral accidentel de l’irrationnel et elle est finalement insignifiante dans l’océan de l’irrationnel », en opposition à « la conviction fondamentale de la foi chrétienne et de sa philosophie : In principio erat Verbum - au commencement de toutes les choses il y a la force créatrice de la raison ».
Aristote, de son côté, a distingué dans la Rhétorique (l’art de convaincre) les trois piliers de la persuasion : le logos (la rationalité, la logique), le pathos (le sentiment, l’émotion, l’affectif) et l’ethos (l’autorité, la réputation, la crédibilité) en précisant que les philosophes – qui, dans l’Antiquité, étaient tous des scientifiques – doivent résister aux poètes et aux politiques qui égarent, par le pathos et l’ethos, loin des chemins de la raison et de la vérité.
L’Occident est né de la synthèse du judéo-christianisme et de la pensée grecque. Et aujourd’hui, dans un monde plus complexe, imprévisible et dangereux que jamais, il est essentiel de revenir au Logos, qui est le seul moyen de rejoindre le monde réel. Mais cela implique de surmonter bien des obstacles :
- Il y a d’abord ce qui est relatif au pathos au sens large, c’est-à-dire tout ce qui conduit à s’opposer au rationnel plus ou moins consciemment, à cause de nos a priori ou de conditionnements idéologiques, affectifs ou collectifs (cf. comportements moutonniers en politique, science, religion et dans les médias, accentués par le lobbying et les intérêts financiers).
- Il y a aussi le fait que le monde est complexe et qu’on manque de temps, de moyens d’investigation ou de données pour connaitre vraiment les sujets difficiles qui impliquent de nombreux acteurs, avec des intérêts parfois très divergents, des mensonges et manipulations liées à ces conflits d’intérêts et de nombreuses inconnues (cf. par exemple la question des traitements du Covid19 ou du vaccin).
- Il y a enfin le fait que la pratique d’Internet et des réseaux sociaux nous confine dans un monde parallèle fait d’entre-soi, accentué par des algorithmes qui jouent à des fins commerciales sur nos penchants. Ainsi se créent des bulles irrationnelles, dans lesquelles on peut s’enfermer (diffusion rapide de fake news, complotisme, etc.).
Malheureusement, l’irrationnalité et l’idéologie sont présentes partout et dans tous les camps : Macron a géré la crise sanitaire de manière irrationnelle sur la composition du conseil scientifique, les tests, les masques, la prise en charge, l’évaluation du danger ; Trump a crié à la fraude massive, mais il s’est révélé incapable de la prouver par des données ; le mouvement QAnon s’est développé et a séduit des dizaines de millions de gens sans apporter le moindre élément de crédibilité ; le documentaire Hold up a mélangé les informations véritables et quantité de fables ou de théories fumeuses ; les antivaccins réécrivent l’histoire de l’éradication de la variole, de la polio, de la diphtérie, du tétanos, de la rubéole, etc.
En face de tout cela, il est impératif de réfléchir de manière indépendante et sur des bases rationnelles. Cela nécessite de disposer de moyens d’enquête, de diversifier les sources, de confronter les points de vue, d’avoir l’humilité de reconnaître parfois qu'on ne sait pas, d’organiser des débats, d’accepter les remises en cause, la soumission au réel, les affirmations graduées.
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