Société
Quand le féminisme tourne au fondamentalisme
Dans un entretien accordé à L’Homme Nouveau, l'écrivain et journaliste Gabrielle Cluzel, auteur de « Adieu Simone » (Le Centurion), réagit à l'idée de verbaliser le sexisme, proposée par la nouvelle secrétaire d'État à l'égalité entre les hommes et les femmes, Marlène Schiappa, après les troubles du quartier de La Chapelle Pajol, à Paris (cf. notre sélection du 19 mai).
Pour Gabrielle Cluzel, c’est « l’archétype du vœu pieux » - impossible à mettre en œuvre : « Il faudrait un policier derrière chaque femme pour réussir à constater l’infraction ! » Mais elle pointe surtout « la grande confusion mentale » d’un « féminisme fondamentaliste » qui ne sait plus ou ne veut plus faire la différence entre une galanterie de bon aloi et bien française « et l’injure dégradante qui salit ». Du coup, adieu la parité ! Emmanuelle Cosse a le droit de dire d’Emmanuel Macron qu’il est beau mais Jean-Pierre Elkabach est traité de sexiste « pour avoir dit d’Aurélie Philipetti qu’elle est une très jolie femme ».
Gabrielle Cluzel note enfin la tendance à « noyer le poisson » en mêlant toutes les situations comme si la « drague » lourdingue au sein d’une entreprise ou … de l’Assemblée nationale était comparable aux harcèlements ou agressions que peuvent subir des femmes dans la rue ou dans des transports en commun. Mal poser le problème, c’est l’assurance de ne rien résoudre, dit-elle, comme si on mettait dans le même panier la faim dans le monde et les problèmes d’anorexie des jeunes filles en Europe : « dans les deux cas, il est question de sous-nutrition, mais les causes ne sont pas du tout les mêmes, et l’ampleur du fléau non plus ! »
Sa conclusion : « Ne pas laisser les femmes entre le marteau d’un féminisme radical et l’enclume d’un islam radical, l’un ayant fait, d’ailleurs, le lit de l’autre. »
Pour Gabrielle Cluzel, c’est « l’archétype du vœu pieux » - impossible à mettre en œuvre : « Il faudrait un policier derrière chaque femme pour réussir à constater l’infraction ! » Mais elle pointe surtout « la grande confusion mentale » d’un « féminisme fondamentaliste » qui ne sait plus ou ne veut plus faire la différence entre une galanterie de bon aloi et bien française « et l’injure dégradante qui salit ». Du coup, adieu la parité ! Emmanuelle Cosse a le droit de dire d’Emmanuel Macron qu’il est beau mais Jean-Pierre Elkabach est traité de sexiste « pour avoir dit d’Aurélie Philipetti qu’elle est une très jolie femme ».
Gabrielle Cluzel note enfin la tendance à « noyer le poisson » en mêlant toutes les situations comme si la « drague » lourdingue au sein d’une entreprise ou … de l’Assemblée nationale était comparable aux harcèlements ou agressions que peuvent subir des femmes dans la rue ou dans des transports en commun. Mal poser le problème, c’est l’assurance de ne rien résoudre, dit-elle, comme si on mettait dans le même panier la faim dans le monde et les problèmes d’anorexie des jeunes filles en Europe : « dans les deux cas, il est question de sous-nutrition, mais les causes ne sont pas du tout les mêmes, et l’ampleur du fléau non plus ! »
Sa conclusion : « Ne pas laisser les femmes entre le marteau d’un féminisme radical et l’enclume d’un islam radical, l’un ayant fait, d’ailleurs, le lit de l’autre. »