International
Migrants : plus de bateaux des ONG en eaux libyennes
Pourquoi la Libye vient-elle d'interdire ses eaux territoriales aux bateaux des ONG venant au secours de migrants ? Parce que l'Italie se sent abandonnée par les Européens qui ne partagent pas les quotas de migrants.
Les liens entre les deux pays sont forts et anciens. En première ligne face au flux migratoire, l'Italie a donc décidé d'agir seule mais en accord avec la Libye. L'influence italienne est évidente dans la décision libyenne de définir une zone de recherche et de sauvetage interdite aux ONG, sauf autorisation. Elle n'est qu'un maillon dans une série de mesures appliquées depuis une dizaine de jours. En effet, l'Italie envoie ses bateaux militaires dans les eaux libyennes, entraine les garde-côtes libyens, et leur prête des bateaux de sauvetage pour prendre la main sur les opérations de sauvetage. L'Italie a, par ailleurs, imposé un code de bonne conduite aux ONG qui viennent en aide aux migrants. Ces mesures semblent faire jouer à la Libye d'aujourd'hui un rôle joué jadis par Mouammar Kadhafi : faire la police en Méditerranée et ramener les migrants clandestins en Libye, avant qu'ils ne quittent les eaux libyennes.
Conséquence : alors que les ONG intervenaient très près des côtes libyennes, les migrants sont désormais de plus en plus interceptés par des navires libyens. Des opérations de sauvetage sont annoncées tous les jours : mercredi, 135 personnes ont été ramenées en Libye et 105 autres jeudi. Ces interceptions expliquent peut-être la baisse, ces dernières semaines, de l'arrivée de migrants en Italie. Rome a déjà vu débarquer chez elle plus de 600 000 migrants clandestins depuis 2014, en provenance essentiellement de Libye.
Les liens entre les deux pays sont forts et anciens. En première ligne face au flux migratoire, l'Italie a donc décidé d'agir seule mais en accord avec la Libye. L'influence italienne est évidente dans la décision libyenne de définir une zone de recherche et de sauvetage interdite aux ONG, sauf autorisation. Elle n'est qu'un maillon dans une série de mesures appliquées depuis une dizaine de jours. En effet, l'Italie envoie ses bateaux militaires dans les eaux libyennes, entraine les garde-côtes libyens, et leur prête des bateaux de sauvetage pour prendre la main sur les opérations de sauvetage. L'Italie a, par ailleurs, imposé un code de bonne conduite aux ONG qui viennent en aide aux migrants. Ces mesures semblent faire jouer à la Libye d'aujourd'hui un rôle joué jadis par Mouammar Kadhafi : faire la police en Méditerranée et ramener les migrants clandestins en Libye, avant qu'ils ne quittent les eaux libyennes.
Conséquence : alors que les ONG intervenaient très près des côtes libyennes, les migrants sont désormais de plus en plus interceptés par des navires libyens. Des opérations de sauvetage sont annoncées tous les jours : mercredi, 135 personnes ont été ramenées en Libye et 105 autres jeudi. Ces interceptions expliquent peut-être la baisse, ces dernières semaines, de l'arrivée de migrants en Italie. Rome a déjà vu débarquer chez elle plus de 600 000 migrants clandestins depuis 2014, en provenance essentiellement de Libye.