Spiritualité
Michaeel Najeeb , le frère qui sauvait les livres
C’est une nouvelle page à écrire pour lui, après tant de mois passés à sauver les manuscrits de Mossoul des mains de Daesh. Samedi 22 décembre, le Pape François a consenti à l’élection par le Synode des évêques chaldéens du frère dominicain Michaeel Najeeb au siège épiscopal de Mossoul, dans le nord de l’Irak. Un poste de facto vacant depuis la fuite des chrétiens de la ville à l’été 2014, à l’approche des combattants du groupe État islamique.
Comment ne pas penser à Fahrenheit 451 face à l’engagement et au courage du père Michaeel Najeeb pour sauver ces manuscrits, une part de l’histoire de l’Eglise et de l’humanité ? Et quel parcours pour celui qui, né à Mossoul en 1955, aura été diplômé de l’Institut supérieur du pétrole à Bagdad, avant de se sentir appelé. En 1979, il souhaite rejoindre frères dominicains français du couvent de Mossoul, et fait son noviciat en France, à Lille et Strasbourg. Quel symbole, aussi de se dire qu’il a été ordonné prêtre le 16 mai 1987 par le bienheureux Mgr Claverie, alors évêque d’Oran en Algérie.
C’est en 1988 que le père Najeeb rentre en Irak, où il devient en 1988 archiviste de la bibliothèque du couvent des Dominicains de Mossoul. Un couvent des Dominicains qui avait recueilli et préservé des milliers des manuscrits rares, en écriture cunéiforme, en araméen, en phénicien, en nabatéen, en arabe et en hébreu. Dans la nuit du 6 août 2014, alors qu’il est à Qaraqosh à numériser des ouvrages anciens, Daesh était en train d’entrer dans la ville. Avec d’autres dominicains, ils s’enfuient dans deux voitures chargées du plus de manuscrits possible, direction le Kurdistan irakien. Réfugié à Erbil, il consacrera alors son temps à aider les réfugiés chrétiens d’Orient de la plaine de Ninive et, toujours, à numériser des manuscrits.
Les passeurs de livres de Daraya, de Delphine Minoui, Seuil, 158 p., 16 €.
Sauver les livres et les hommes, Père Michaeel Najeeb, avec Romain Gubert, Grasset, 178 p., 17 €.
Comment ne pas penser à Fahrenheit 451 face à l’engagement et au courage du père Michaeel Najeeb pour sauver ces manuscrits, une part de l’histoire de l’Eglise et de l’humanité ? Et quel parcours pour celui qui, né à Mossoul en 1955, aura été diplômé de l’Institut supérieur du pétrole à Bagdad, avant de se sentir appelé. En 1979, il souhaite rejoindre frères dominicains français du couvent de Mossoul, et fait son noviciat en France, à Lille et Strasbourg. Quel symbole, aussi de se dire qu’il a été ordonné prêtre le 16 mai 1987 par le bienheureux Mgr Claverie, alors évêque d’Oran en Algérie.
C’est en 1988 que le père Najeeb rentre en Irak, où il devient en 1988 archiviste de la bibliothèque du couvent des Dominicains de Mossoul. Un couvent des Dominicains qui avait recueilli et préservé des milliers des manuscrits rares, en écriture cunéiforme, en araméen, en phénicien, en nabatéen, en arabe et en hébreu. Dans la nuit du 6 août 2014, alors qu’il est à Qaraqosh à numériser des ouvrages anciens, Daesh était en train d’entrer dans la ville. Avec d’autres dominicains, ils s’enfuient dans deux voitures chargées du plus de manuscrits possible, direction le Kurdistan irakien. Réfugié à Erbil, il consacrera alors son temps à aider les réfugiés chrétiens d’Orient de la plaine de Ninive et, toujours, à numériser des manuscrits.
Les passeurs de livres de Daraya, de Delphine Minoui, Seuil, 158 p., 16 €.
Sauver les livres et les hommes, Père Michaeel Najeeb, avec Romain Gubert, Grasset, 178 p., 17 €.