
Médias et fake news : Der Spiegel trahi par son journaliste vedette
L’affaire a été avouée par l’hebdomadaire le 19 décembre. Claas Relotius a démissionné le 16 décembre. Deux responsables éditoriaux du service société, qui l’avaient engagé et dirigé, viennent d’être mis à pied jusqu’à ce que la commission interne du magazine ait terminé son enquête. Der Spiegel a également annoncé qu’il portait plainte contre Claas Relotius pour détournement de dons destinés à des orphelins syriens qu’il avait mis à l’honneur dans l’un de ses articles, accusation niée par l’intéressé.
La devise du Spiegel, fondé il y a 70 ans, est : « Dire ce qui est ». Une soixantaine de ses journalistes sont employés à traquer les fausses nouvelles. En France, une loi contre les « fake news » -en bon français : les bobards- a été votée en octobre dernier pour répondre aux « nouvelles viralités de l'information » sur Internet et les réseaux sociaux, selon l’éphémère ministre de la Culture Françoise Nyssen. Mais cette affaire vient rappeler que les medias traditionnels les mieux réputés n’en sont pas exempts. Sans parler des communications gouvernementales…
L’affaire du Spiegel a été savoureusement résumée en 3 minutes par Anthony Bellanger dans l’émission « Les histoires du monde » de France Inter, le 25 décembre.
