Politique
Liberté, Egalité, Adelphité !
Celle-là, il fallait la trouver ! Mais aucun défi n’intimide le Haut Conseil à l’Egalité entre les Femmes et les Hommes (HCE), créé par François Hollande pour grossir les rangs des quelque 400 comités Théodule (l’expression fut inventée par Charles de Gaulle) que financent nos impôts : s’étant avisées que « fraternité », mot pourtant féminin, renvoyait à « frère », un mot qui fait très mâle, les têtes chercheuses dudit Haut Conseil à l’Egalité proposent le plus sérieusement du monde d’en expurger la devise républicaine. Et pour remplacer cette « fraternité » traîtreusement masculine, elles n’ont rien trouvé de mieux que ce néologisme qui ne manquera pas de soulever l’enthousiasme des foules tant il est clair, limpide, obvie, gouleyant : « adelphité »…Ah, mourir avec bravitude pour l’adelphité ! (barbarisme plutôt que néologisme, inspiré du grec « adelphos » - pas de chance, il se traduit lui aussi par « frère » !- mais inconnu des dictionnaires français, Littré signalant toutefois l’adjectif « adelphe », « terme de botanique » , « qui a les filets des étamines soudés ensemble.»)
Non cet « avis » du HCE ne date pas du 1er avril mais du 18 avril 2018. Une date appelée à devenir historique, n’en doutons pas, puisque les neuf propositions publiées par le HCE ce jour-là ne visent pas moins qu’à modifier notre Constitution afin qu’y soit reconnue « encore davantage l'égalité entre les femmes et les hommes comme principe fondamental de l'organisation des pouvoirs publics et de notre société. » Outre « l’adelphité » en lieu et place de la fraternité, les « droits humains » se substitueraient aux droits de l’Homme, et bien sûr, « le droit à la contraception et à l'avortement » ainsi que « le droit à une vie sans violence sexiste et sexuelle » seraient inscrits dans le préambule de la Constitution. Laquelle fixerait l’égalité des sexes dans le marbre en employant systématiquement« une écriture égalitaire » (c’est-à-dire inclusive). Autant de trouvailles que l’on retrouve dans la pétition en ligne lancée en janvier dernier par le groupe féministe Le Parlement du Féminin. Le HCE ose tout, c’est même à ça qu’on le reconnaît, mais il ne manque pas d’inspiratrices pour alléger son rude labeur…
Sans manifester un enthousiasme débordant pour cet avis du HCE, le très sérieux magazine Capital laisse prudemment ses lecteurs répondre à cette question : « Faut-il féminiser notre constitution ? »
Non cet « avis » du HCE ne date pas du 1er avril mais du 18 avril 2018. Une date appelée à devenir historique, n’en doutons pas, puisque les neuf propositions publiées par le HCE ce jour-là ne visent pas moins qu’à modifier notre Constitution afin qu’y soit reconnue « encore davantage l'égalité entre les femmes et les hommes comme principe fondamental de l'organisation des pouvoirs publics et de notre société. » Outre « l’adelphité » en lieu et place de la fraternité, les « droits humains » se substitueraient aux droits de l’Homme, et bien sûr, « le droit à la contraception et à l'avortement » ainsi que « le droit à une vie sans violence sexiste et sexuelle » seraient inscrits dans le préambule de la Constitution. Laquelle fixerait l’égalité des sexes dans le marbre en employant systématiquement« une écriture égalitaire » (c’est-à-dire inclusive). Autant de trouvailles que l’on retrouve dans la pétition en ligne lancée en janvier dernier par le groupe féministe Le Parlement du Féminin. Le HCE ose tout, c’est même à ça qu’on le reconnaît, mais il ne manque pas d’inspiratrices pour alléger son rude labeur…
Sans manifester un enthousiasme débordant pour cet avis du HCE, le très sérieux magazine Capital laisse prudemment ses lecteurs répondre à cette question : « Faut-il féminiser notre constitution ? »