Spiritualité
L’Espagne est-elle encore catholique ?
Le diable est dans les détails, ou dans la façon que l’on a de lire les chiffres : le Centre de recherche en sociologie espagnol (CIS) vient de publier une étude dont l'interprétation a tout de la prophétie auto-réalisatrice. Roulements de tambour : pour la première fois dans l'histoire du pays, on compte plus d'athées et de non-croyants en Espagne que de catholiques pratiquants. Dit autrement, "seuls" 22,7 % des Espagnols se considèrent comme catholiques pratiquants, allant à la messe ou se confessant régulièrement. À titre de comparaison, selon le quotidien La Croix, en 2018, on comptait 32% de catholiques en France, dont en fait seulement 13% de pratiquants.
Alors, verre à moitié vide ou à moitié plein ? Pour le quotidien El Diario, cette étude vient confirmer le livre de Manuel Azaña, journaliste, écrivain et homme politique espagnol des années 30 ayant contribué à la séparation entre Églises et État dans le pays : España ha dejado de ser católica (L'Espagne n'est plus catholique). C’est aller un peu vite en besogne. D’abord, pour dire qu’il y a plus d'athées et de non-croyants que de pratiquants, ils faut déjà commencer par… les additionner. Au niveau national, 8,5% des Espagnols se considèrent comme agnostiques, les non-croyants/indifférents représentant 8,3% et les athées 13,3% de la population. Soit un total de 29,1%.
Mais en regardant les chiffres de plus près, on constate surtout que 66,3% des habitants du pays se réclament encore du catholicisme. Certes, la religion catholique est en perte de vitesse en Espagne, où presque 50% des 1-24 ans se déclarent désormais non croyants, soit plus que ceux se déclarant croyants. Mais les chiffres ont largement de quoi faire rêver bon nombre de ce côté des Pyrénées. À l’inverse de la Catalogne, de Madrid ou du Pays basque, où la pratique est plus faible, les chiffres impressionnent en Estrémadure, en Andalousie ou dans la Communauté valencienne. Enfin, seuls 2,3% des Espagnols disent appartenir à une autre religion que le catholicisme.
Alors, verre à moitié vide ou à moitié plein ? Pour le quotidien El Diario, cette étude vient confirmer le livre de Manuel Azaña, journaliste, écrivain et homme politique espagnol des années 30 ayant contribué à la séparation entre Églises et État dans le pays : España ha dejado de ser católica (L'Espagne n'est plus catholique). C’est aller un peu vite en besogne. D’abord, pour dire qu’il y a plus d'athées et de non-croyants que de pratiquants, ils faut déjà commencer par… les additionner. Au niveau national, 8,5% des Espagnols se considèrent comme agnostiques, les non-croyants/indifférents représentant 8,3% et les athées 13,3% de la population. Soit un total de 29,1%.
Mais en regardant les chiffres de plus près, on constate surtout que 66,3% des habitants du pays se réclament encore du catholicisme. Certes, la religion catholique est en perte de vitesse en Espagne, où presque 50% des 1-24 ans se déclarent désormais non croyants, soit plus que ceux se déclarant croyants. Mais les chiffres ont largement de quoi faire rêver bon nombre de ce côté des Pyrénées. À l’inverse de la Catalogne, de Madrid ou du Pays basque, où la pratique est plus faible, les chiffres impressionnent en Estrémadure, en Andalousie ou dans la Communauté valencienne. Enfin, seuls 2,3% des Espagnols disent appartenir à une autre religion que le catholicisme.