International
Les ubuesques remontrances de l’ONU à la France
Lors de sa 52e session (Genève, 27 février-4 mars), le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a épinglé la France pour des discriminations raciales et religieuses, et des violences policières… L’affaire est piquante : parmi les pays membres du Conseil onusien des droits de l'homme figure la Chine, la Russie, Cuba, l'Érythrée, la Malaisie, le Honduras, l'Ouzbékistan, le Qatar, le Soudan, l’Iran, la Malaisie, le Venezuela, la Tunisie, ou encore l’Afrique du Sud, pays dont les régimes n’ont rien d’accommodant, et dont les polices n’ont pas la réputation d’être d’une grande douceur envers des opposants ou d’improbables manifestants. Faut-il croire ses oreilles quand on entend le représentant de la Chine, pays qui, entre autres violences, enferme dans des camps et stérilise les Ouïghours, pointer « le racisme et la xénophobie » qui régnerait en France, et presser notre pays de renoncer aux « mesures qui violent les droits des migrants » ? Pour sa part, l’Afrique du Sud a appelé les autorités françaises « à prendre des mesures pour garantir des enquêtes impartiales par des organes extérieurs à la police dans tous les cas d'incidents racistes impliquant des policiers »… Quant à la Malaisie (où l’islam est religion d’État), elle a demandé que les responsables des forces de l’ordre « soient punis », après avoir sommé la France de modifier « rapidement » la loi interdisant aux femmes de se couvrir le visage dans les espaces publics.
Le représentant de l’Azerbaïdjan a carrément accusé la France d’islamophobie : « Quelles mesures les autorités françaises vont-elles prendre pour lutter contre les cas persistants et croissants d'actes racistes, xénophobes et antimusulmans dans tout le pays ? De nombreux rapports font état de fermetures massives d'organisations et d'entreprises appartenant à des musulmans (y compris des écoles et des mosquées). L'État français engage-t-il une enquête pour connaître les circonstances dans lesquelles se sont déroulées ces pratiques islamophobes ? Le gouvernement envisage-t-il de modifier et d'amender la loi discriminatoire sur l'application des principes républicains, qui suscite de vives inquiétudes au sein de la communauté musulmane ? »
L’accusation ne manque pas de sel de la part d’une dictature qui traque ses opposants partout dans le monde et multiplie les agressions contre l’Arménie, au mépris du droit international. Allié de la Turquie qui persiste à ne pas reconnaître le génocide contre les Arméniens, l'Azerbaïdjan partage avec son « grand frère » turc un activisme agressif contre les chrétiens. Cerise sur le gâteau ou comble de cynisme, la représentation de l’Azerbaïdjan à l’ONU a ajouté cette interpellation qu’on pourrait juger pertinente si elle n’émanait pas d’un pays classé 126e dans l'indice de corruption de Transparency International : « Que fait le gouvernement [français] pour lutter efficacement contre la corruption, notamment en assurant la transparence sur les contacts des hauts responsables français avec les lobbyistes ? »
« Ce n'est pas (…) la première fois que des pays assez peu exemplaires en matière de droits humains se retrouvent intégrés à des organismes censés évaluer les démocraties », rappelle Le Point (en lien ci-dessous). L’hebdomadaire donne pour exemple l’élection de l'Arabie saoudite à la Commission de la condition de la femme des Nations unies (CSW), un organisme « exclusivement consacré à la promotion de l'égalité des sexes et à l'autonomisation des femmes »... Néanmoins, souligne Le Point, ces critiques « nous disent combien nos positions sont souvent incomprises dans le monde. », y compris aux États-Unis dont la représentante à l’ONU a déclaré le 1er mai : « Nous recommandons à la France d’intensifier ses efforts pour lutter contre les crimes et les menaces de violence motivés par la haine religieuse tels que l’antisémitisme et la haine antimusulmane. » Mais est-il sûr que la fameuse « laïcité » républicaine soit très claire dans l’esprit d’une majorité de Français ? En revanche, « l’islamophobie », terme sans aucune consistance juridique, est un slogan agité efficacement par les pays islamiques : le 15 mars dernier, l’ONU a célébré pour la première fois la Journée internationale de la lutte contre « l’islamophobie » adoptée l’an dernier par les 193 membres de l'Assemblée générale des Nations unies à l'initiative... du Pakistan.
Le représentant de l’Azerbaïdjan a carrément accusé la France d’islamophobie : « Quelles mesures les autorités françaises vont-elles prendre pour lutter contre les cas persistants et croissants d'actes racistes, xénophobes et antimusulmans dans tout le pays ? De nombreux rapports font état de fermetures massives d'organisations et d'entreprises appartenant à des musulmans (y compris des écoles et des mosquées). L'État français engage-t-il une enquête pour connaître les circonstances dans lesquelles se sont déroulées ces pratiques islamophobes ? Le gouvernement envisage-t-il de modifier et d'amender la loi discriminatoire sur l'application des principes républicains, qui suscite de vives inquiétudes au sein de la communauté musulmane ? »
L’accusation ne manque pas de sel de la part d’une dictature qui traque ses opposants partout dans le monde et multiplie les agressions contre l’Arménie, au mépris du droit international. Allié de la Turquie qui persiste à ne pas reconnaître le génocide contre les Arméniens, l'Azerbaïdjan partage avec son « grand frère » turc un activisme agressif contre les chrétiens. Cerise sur le gâteau ou comble de cynisme, la représentation de l’Azerbaïdjan à l’ONU a ajouté cette interpellation qu’on pourrait juger pertinente si elle n’émanait pas d’un pays classé 126e dans l'indice de corruption de Transparency International : « Que fait le gouvernement [français] pour lutter efficacement contre la corruption, notamment en assurant la transparence sur les contacts des hauts responsables français avec les lobbyistes ? »
« Ce n'est pas (…) la première fois que des pays assez peu exemplaires en matière de droits humains se retrouvent intégrés à des organismes censés évaluer les démocraties », rappelle Le Point (en lien ci-dessous). L’hebdomadaire donne pour exemple l’élection de l'Arabie saoudite à la Commission de la condition de la femme des Nations unies (CSW), un organisme « exclusivement consacré à la promotion de l'égalité des sexes et à l'autonomisation des femmes »... Néanmoins, souligne Le Point, ces critiques « nous disent combien nos positions sont souvent incomprises dans le monde. », y compris aux États-Unis dont la représentante à l’ONU a déclaré le 1er mai : « Nous recommandons à la France d’intensifier ses efforts pour lutter contre les crimes et les menaces de violence motivés par la haine religieuse tels que l’antisémitisme et la haine antimusulmane. » Mais est-il sûr que la fameuse « laïcité » républicaine soit très claire dans l’esprit d’une majorité de Français ? En revanche, « l’islamophobie », terme sans aucune consistance juridique, est un slogan agité efficacement par les pays islamiques : le 15 mars dernier, l’ONU a célébré pour la première fois la Journée internationale de la lutte contre « l’islamophobie » adoptée l’an dernier par les 193 membres de l'Assemblée générale des Nations unies à l'initiative... du Pakistan.