Islam
Les Tunisiennes vont enfin pouvoir se marier à des non musulmans
C'est une information que très peu de médias ont relayé, et dont, pourtant, l'importance symbolique, religieuse et juridique est essentielle. Une avancée majeure pour les droits des femmes en Tunisie, pays musulman. En effet, la porte-parle de la présidence de la République Tunisienne, Saïda Garrach, a affirmé dans une publication diffusée sur le réseau social Facebook que tous les textes relatifs à l'interdiction du mariage entre une femme tunisienne à un non musulman ont été annulées : "Ont été annulées tous les textes interdisant le mariage d'une Tunisienne à un non musulman, à savoir, la circulaire de 1973 et tous les textes qui y ressemblent. Félicitations aux femmes de Tunisie pour l'enracinement du droit de choisir librement son conjoint".
Cette décision peut-elle servir d'exemple et de jurisprudence dans d'autres pays musulmans ? La Tunisie ayant toujours en pointe en ce qui concerne les droits des femmes dans les pays du Maghreb, c'est hélas peu probable. Mais le président de la République Béji Caid Essebsi est resté fidèle à ses idées : il avait appelé lors de la fête de la femme à mettre en place une loi instaurant l'égalité dans l'héritage mais également à l'annulation de la circulaire de 1973 qui interdit à une femme tunisienne de se marier un non-musulman. Une prise de positions qui avait alors suscité de vives polémiques en Tunisie.
Depuis des années, différentes associations et ONG se battaient pour que la circulaire de 1973 soit annulée. En 2016, en marge de la fête de Femme, l'Association Tunisienne de Soutien aux minorités avait tenue une conférence de presse dénonçant cette circulaire : "Cette pratique, dictée par une circulaire contraire à la Constitution en l'occurrence la liberté de conscience et l'égalité entre l'homme et la femme et aux lois tunisiennes est une aberration", avait alors dénoncé Yamina Thabet, la présidente de l'association.
Le 27 mars dernier, une coalition d'associations tunisiennes avaient également appelé au retrait de cette circulaire dénonçant "une aberration". "Il est aujourd'hui inadmissible qu'une simple circulaire, de valeur juridique quasiment nulle (...), commande la vie de milliers" de Tunisiennes, avait martelé lors d'une conférence de presse Sana Ben Achour, juriste et présidente de l'association Beity.
Cette décision peut-elle servir d'exemple et de jurisprudence dans d'autres pays musulmans ? La Tunisie ayant toujours en pointe en ce qui concerne les droits des femmes dans les pays du Maghreb, c'est hélas peu probable. Mais le président de la République Béji Caid Essebsi est resté fidèle à ses idées : il avait appelé lors de la fête de la femme à mettre en place une loi instaurant l'égalité dans l'héritage mais également à l'annulation de la circulaire de 1973 qui interdit à une femme tunisienne de se marier un non-musulman. Une prise de positions qui avait alors suscité de vives polémiques en Tunisie.
Depuis des années, différentes associations et ONG se battaient pour que la circulaire de 1973 soit annulée. En 2016, en marge de la fête de Femme, l'Association Tunisienne de Soutien aux minorités avait tenue une conférence de presse dénonçant cette circulaire : "Cette pratique, dictée par une circulaire contraire à la Constitution en l'occurrence la liberté de conscience et l'égalité entre l'homme et la femme et aux lois tunisiennes est une aberration", avait alors dénoncé Yamina Thabet, la présidente de l'association.
Le 27 mars dernier, une coalition d'associations tunisiennes avaient également appelé au retrait de cette circulaire dénonçant "une aberration". "Il est aujourd'hui inadmissible qu'une simple circulaire, de valeur juridique quasiment nulle (...), commande la vie de milliers" de Tunisiennes, avait martelé lors d'une conférence de presse Sana Ben Achour, juriste et présidente de l'association Beity.