Société
Les Français ont-ils encore la frite ?
La guerre en Ukraine a des conséquences indirectes que nous ne faisons que commencer à mesurer. Telle la pénurie d’huile de tournesol qui touche la France, entre autres pays. L’Ukraine étant le principal producteur au monde, les prix sont du coup passés de 17 à 42 euros les dix litres en quelques semaines. Une pénurie encore renforcée par le fait que l'Indonésie ait annoncé fin avril suspendre ses exportations d'huile de palme destinée à la cuisson, afin de préserver son marché intérieur.
Par ricochet, cette explosion des coûts de l’huile de tournesol met potentiellement en danger un symbole national : les frites. En effet, face à une telle augmentation des coûts, les restaurateurs souffrent. Certains l’ont déjà répercutée sur le prix des portions de frites, ou ont recours à l’huile de colza, largement produite en France. D’autres songent même à renoncer au fait de servir des frites… ou proposent des portions plus petites et plus chères. Savez-vous d’ailleurs que la plus grande usine de frites au monde se situe en France, à Matouges, petit village de la Marne ? Un site parmi une cinquantaine à travers la planète appartenant au géant canadien McCain (comme les deux autres sites de l’Hexagone, d’ailleurs). Produisant 25 tonnes de frites surgelées par heure, cette usine approvisionne tous les fast food d’Europe…
Mais la pénurie d’huile de tournesol n’est en fait que le péril le plus visible encouru par les amateurs de frites. En effet, le magazine 60 Millions de consommateurs s’est récemment penché sur ce que contient vraiment un paquet de frites surgelées lambda. L’association de défense des consommateurs a ainsi testé neuf paquets, un signé MacCain et huit de marques de distributeurs. Le bilan est affligeant : la teneur en pomme de terre est sous les 90% pour McCain, pourtant leader du marché. Ses frites sont aussi deux fois plus salées et six fois plus grasses que celles de ses concurrents.
Étonnamment, les moins chères sont les plus saines, qu’il s’agisse des frites au four Lidl "Harvest Basket" ou des "frites classiques" de Picard. Hormis cela, pour de simples frites, six préparations sur neuf comptent plus de dix ingrédients, celles d’Auchan montant même jusqu’à 14. Le but : augmenter le poids du produit via des additifs (farines de riz et de blé, dextrine, amidon modifié, fibre de pois…), ou bien prolonger la durée de conservation, en y ajoutant des diphosphates (E450), un additif pourtant dangereux en termes de maladies cardiovasculaires. Du sucre est également ajouté dans les frites sous forme de dextrose par toutes les marques testées, sauf Lidl. Qui aurait cru que de simples frites pouvaient cacher tant d’ingrédients ? De quoi donner envie de les faire chez soi, à l’ancienne, tout simplement…
Par ricochet, cette explosion des coûts de l’huile de tournesol met potentiellement en danger un symbole national : les frites. En effet, face à une telle augmentation des coûts, les restaurateurs souffrent. Certains l’ont déjà répercutée sur le prix des portions de frites, ou ont recours à l’huile de colza, largement produite en France. D’autres songent même à renoncer au fait de servir des frites… ou proposent des portions plus petites et plus chères. Savez-vous d’ailleurs que la plus grande usine de frites au monde se situe en France, à Matouges, petit village de la Marne ? Un site parmi une cinquantaine à travers la planète appartenant au géant canadien McCain (comme les deux autres sites de l’Hexagone, d’ailleurs). Produisant 25 tonnes de frites surgelées par heure, cette usine approvisionne tous les fast food d’Europe…
Mais la pénurie d’huile de tournesol n’est en fait que le péril le plus visible encouru par les amateurs de frites. En effet, le magazine 60 Millions de consommateurs s’est récemment penché sur ce que contient vraiment un paquet de frites surgelées lambda. L’association de défense des consommateurs a ainsi testé neuf paquets, un signé MacCain et huit de marques de distributeurs. Le bilan est affligeant : la teneur en pomme de terre est sous les 90% pour McCain, pourtant leader du marché. Ses frites sont aussi deux fois plus salées et six fois plus grasses que celles de ses concurrents.
Étonnamment, les moins chères sont les plus saines, qu’il s’agisse des frites au four Lidl "Harvest Basket" ou des "frites classiques" de Picard. Hormis cela, pour de simples frites, six préparations sur neuf comptent plus de dix ingrédients, celles d’Auchan montant même jusqu’à 14. Le but : augmenter le poids du produit via des additifs (farines de riz et de blé, dextrine, amidon modifié, fibre de pois…), ou bien prolonger la durée de conservation, en y ajoutant des diphosphates (E450), un additif pourtant dangereux en termes de maladies cardiovasculaires. Du sucre est également ajouté dans les frites sous forme de dextrose par toutes les marques testées, sauf Lidl. Qui aurait cru que de simples frites pouvaient cacher tant d’ingrédients ? De quoi donner envie de les faire chez soi, à l’ancienne, tout simplement…