International
Les derniers jours du match Trump/Biden suspendus au contenu d’un ordinateur
A dix jours de l’élection présidentielle américaine, les sondages indiquent tous une avance de Joe Biden sur Donald Trump. L’ultime face-à-face, plutôt feutré et de bonne tenue, des deux candidats à Nashville, jeudi 22 octobre, ne semble pas avoir fait bouger les lignes. Mais le précédent de 2016 (Hillary Clinton donnée gagnante face à Donald Trump) incite à la prudence. Le vainqueur au nombre de voix (Clinton en 2016) n’est pas nécessairement celui du collège électoral dont le vote est déterminant dans le mode de scrutin qui prévaut aux Etats-Unis : en 2016, 10 à 15% des grands électeurs avaient fait leur choix dans les derniers jours. « Nous pouvons encore perdre », a alerté la directrice de campagne du candidat démocrate dans un e-mail interne à ses équipes.
Le coronavirus n’est pas le seul à perturber la campagne. Le FBI a mis en garde contre des attaques informatiques de puissances étrangères, nommément l’Iran et la Russie, qui pourraient modifier des données à distance pour manipuler les résultats électoraux via des hackers opérant sur le « dark web » (internet clandestin). Selon le directeur du Renseignement américain, John Ratcliffe, Téhéran aurait envoyé des courriels « visant à intimider les électeurs, à inciter aux troubles sociaux et à nuire au président Trump », tandis que la Russie, supposée favorable à Trump, aurait obtenu des listes électorales d’Américains. Mais le danger principal pour le camp démocrate vient de révélations détaillées, e-mails à l’appui, sur les agissements de Joe Biden et de son fils Hunter, en Ukraine et en Chine. Donald Trump n’y a pas insisté au cours de son débat avec Joe Biden, mais son équipe et les médias, du moins ceux qui ne sont pas radicalement hostiles au candidat républicain, ont commencé à divulguer ces informations qu’ils pourraient bien « feuilletonner » jusqu’au 3 novembre.
Ces bombes à retardement contre Joe Biden ont été résumées et analysées par Charles Gave, économiste et financier, fondateur et président de Gavekal Research (https://web.gavekal.com), au cours de l’émission « André Bercoff dans tous ses états » du 22 novembre (en lien ci-dessous). Hunter Biden, brillant avocat mais ayant des problèmes de drogue, a été nommé administrateur d’une société ukrainienne d’énergie (Burisma) alors que son père, à l’époque vice-président des Etats-Unis, avait la charge du dossier de ce pays. Les compétences en gaz et en pétrole d’Hunter Biden ne le destinaient guère à occuper ce poste, mais l’intervention de son père semble avoir été décisive. Qui plus est, alors que la société Burisma faisait l’objet d’une enquête du Procureur général ukrainien, celui-ci fut remercié après que le vice-président américain eut menacé de bloquer un prêt d’un milliard de dollars des Etats-Unis à l’Ukraine… Hunter Biden aurait aussi bénéficié, pour une société d’investissement créée avec des amis, d’une « aide » d’un milliard et demi de dollars du gouvernement chinois après une visite officielle de Joe Biden en Chine accompagné de son fils (Hunter avait voyagé dans Air force 2, l’avion réservé au vice-président). Plus généreuse encore que le gouvernement chinois, Madame le maire de Moscou lui aurait octroyé trois millions et demi de dollars dont la justification semble difficile à établir. Vieilles histoires, dira-t-on. Mais l’ennui, pour Joe Biden, c’est qu’interrogé à leur propos, il répondait invariablement que son fils et lui ne parlaient jamais d’affaires ensemble.
Mais voici le coup de théâtre ! Le New-York Post, rare journal américain à gros tirage favorable à Trump, a annoncé le 14 octobre qu’il avait retrouvé un ancien ordinateur portable d’Hunter Biden oublié chez un réparateur par son propriétaire. On y trouverait de nombreuses preuves de la complicité entre Joe Biden et son fils dans toutes ces affaires compromettantes…Etrangement, celles-ci ne retinrent pas l’attention du FBI pourtant dûment alerté par le réparateur ému par sa trouvaille (le FBI l’aurait fortement invité à garder le silence). Parmi les e-mails exhumés de l’ordinateur, ceux dans lesquels Hunter Biden se plaint de la voracité de son père qui exigeait de percevoir 50 % de ses gains ! Cette requête cadre mal avec l’affirmation constante de Joe Biden qu’il ne s’était jamais mêlé des affaires de son fils… Le New-York Post n’est pas le seul détenteur des bombes qui ont commencé à s’échapper de l’ordinateur d’Hunter Biden. Rudy Guilani, ancien procureur fédéral et ancien maire de New-York, avocat et ami personnel de Donald Trump, en détient une copie. Ayant eu tout le loisir d’analyser ces informations, il les distille dans une série d’articles au New-York Post avec la rigueur méthodique d’un « prosecutor ». On saura le 3 novembre si ce feuilleton dont Guilani annonce qu’il ira crescendo, aura convaincu une majorité d’électeurs.
Le coronavirus n’est pas le seul à perturber la campagne. Le FBI a mis en garde contre des attaques informatiques de puissances étrangères, nommément l’Iran et la Russie, qui pourraient modifier des données à distance pour manipuler les résultats électoraux via des hackers opérant sur le « dark web » (internet clandestin). Selon le directeur du Renseignement américain, John Ratcliffe, Téhéran aurait envoyé des courriels « visant à intimider les électeurs, à inciter aux troubles sociaux et à nuire au président Trump », tandis que la Russie, supposée favorable à Trump, aurait obtenu des listes électorales d’Américains. Mais le danger principal pour le camp démocrate vient de révélations détaillées, e-mails à l’appui, sur les agissements de Joe Biden et de son fils Hunter, en Ukraine et en Chine. Donald Trump n’y a pas insisté au cours de son débat avec Joe Biden, mais son équipe et les médias, du moins ceux qui ne sont pas radicalement hostiles au candidat républicain, ont commencé à divulguer ces informations qu’ils pourraient bien « feuilletonner » jusqu’au 3 novembre.
Ces bombes à retardement contre Joe Biden ont été résumées et analysées par Charles Gave, économiste et financier, fondateur et président de Gavekal Research (https://web.gavekal.com), au cours de l’émission « André Bercoff dans tous ses états » du 22 novembre (en lien ci-dessous). Hunter Biden, brillant avocat mais ayant des problèmes de drogue, a été nommé administrateur d’une société ukrainienne d’énergie (Burisma) alors que son père, à l’époque vice-président des Etats-Unis, avait la charge du dossier de ce pays. Les compétences en gaz et en pétrole d’Hunter Biden ne le destinaient guère à occuper ce poste, mais l’intervention de son père semble avoir été décisive. Qui plus est, alors que la société Burisma faisait l’objet d’une enquête du Procureur général ukrainien, celui-ci fut remercié après que le vice-président américain eut menacé de bloquer un prêt d’un milliard de dollars des Etats-Unis à l’Ukraine… Hunter Biden aurait aussi bénéficié, pour une société d’investissement créée avec des amis, d’une « aide » d’un milliard et demi de dollars du gouvernement chinois après une visite officielle de Joe Biden en Chine accompagné de son fils (Hunter avait voyagé dans Air force 2, l’avion réservé au vice-président). Plus généreuse encore que le gouvernement chinois, Madame le maire de Moscou lui aurait octroyé trois millions et demi de dollars dont la justification semble difficile à établir. Vieilles histoires, dira-t-on. Mais l’ennui, pour Joe Biden, c’est qu’interrogé à leur propos, il répondait invariablement que son fils et lui ne parlaient jamais d’affaires ensemble.
Mais voici le coup de théâtre ! Le New-York Post, rare journal américain à gros tirage favorable à Trump, a annoncé le 14 octobre qu’il avait retrouvé un ancien ordinateur portable d’Hunter Biden oublié chez un réparateur par son propriétaire. On y trouverait de nombreuses preuves de la complicité entre Joe Biden et son fils dans toutes ces affaires compromettantes…Etrangement, celles-ci ne retinrent pas l’attention du FBI pourtant dûment alerté par le réparateur ému par sa trouvaille (le FBI l’aurait fortement invité à garder le silence). Parmi les e-mails exhumés de l’ordinateur, ceux dans lesquels Hunter Biden se plaint de la voracité de son père qui exigeait de percevoir 50 % de ses gains ! Cette requête cadre mal avec l’affirmation constante de Joe Biden qu’il ne s’était jamais mêlé des affaires de son fils… Le New-York Post n’est pas le seul détenteur des bombes qui ont commencé à s’échapper de l’ordinateur d’Hunter Biden. Rudy Guilani, ancien procureur fédéral et ancien maire de New-York, avocat et ami personnel de Donald Trump, en détient une copie. Ayant eu tout le loisir d’analyser ces informations, il les distille dans une série d’articles au New-York Post avec la rigueur méthodique d’un « prosecutor ». On saura le 3 novembre si ce feuilleton dont Guilani annonce qu’il ira crescendo, aura convaincu une majorité d’électeurs.