Médias
L’épilogue de « l’affaire Barbarin » ne répare pas l’injustice du « tribunal médiatique »
Le 14 avril, la Cour de cassation a prononcé l’arrêt qui innocente définitivement le cardinal Philippe Barbarin. Elle a rejeté le pourvoi des parties civiles (huit victimes de l’ex-prêtre pédophile Bernard Preynat) à l’encontre du cardinal Philippe Barbarin, au motif que les plaignants étaient en situation de saisir eux-mêmes les autorités compétentes. C’est ce qu’avaient déjà établi les juges d’appel qui, le 30 janvier 2020, avaient relaxé Philippe Barbarin, accusé de non-dénonciation d’agressions sexuelles sur mineurs. Il s’agissait, rappelons-le, des actes commis par le père Preynat, condamné à cinq ans de prison le 16 mars 2020 pour des agressions sexuelles sur mineurs commises dans les années 80 et 90, plus de dix ans avant que Mgr Barbarin soit nommé archevêque de Lyon. Celui-ci fut néanmoins accusé d’avoir omis de porter secours aux victimes (toutes alors, majeures, donc en état de porter plainte elles-mêmes) et de non-dénonciation (bien qu’à chaque fois qu’une victime s’était confiée à lui, le cardinal l’eût clairement encouragée à dénoncer les faits à la justice).
Cette issue judiciaire innocente totalement l’ancien archevêque de Lyon pour des motifs entièrement conformes au récit que lui-même avait donné de cette affaire dans son livre « En mon âme et conscience » (Plon) publié en 2020 (et dans lequel il reconnaît des erreurs d’appréciation et de communication). Mais elle ne répare pas le torrent de boue charriée par le « tribunal médiatique » qui, à de rares exceptions près, n’a eu de cesse d’humilier le cardinal et de le désigner à la vindicte publique, instruisant à charge et le condamnant sans le moindre égard pour la présomption d’innocence. Jusqu’à choisir des photos caricaturales pour illustrer des articles en forme de réquisitoire (« Libération », maître du genre, ayant fait école chez les confrères et via les réseaux sociaux). En vérité, ce que les médias de masse voulaient surtout faire payer au cardinal Barbarin, c’était son opposition au mariage homosexuel.
« Depuis 2016 et jusqu’à cet arrêt qui vient d’être rendu par la Cour de cassation, s’est peu à peu écrit dans les médias un récit entièrement faux et déversé sans vergogne sur l’opinion publique » estime Nicolas Kermabon, professeur agrégé d'Histoire du droit (en lien ci-dessous). Mais à présent, interroge-t-il, « parmi tous ceux qui se sont érigés juges et procureurs, qui demandera pardon au cardinal Barbarin ? » Ajoutons : et qui demandera pardon à l’Église, aux prêtres devenus soudain tous suspects (oublié le « pas d’amalgame » !), et aux fidèles assommés par ce matraquage qui aura duré cinq ans… ?
Cette issue judiciaire innocente totalement l’ancien archevêque de Lyon pour des motifs entièrement conformes au récit que lui-même avait donné de cette affaire dans son livre « En mon âme et conscience » (Plon) publié en 2020 (et dans lequel il reconnaît des erreurs d’appréciation et de communication). Mais elle ne répare pas le torrent de boue charriée par le « tribunal médiatique » qui, à de rares exceptions près, n’a eu de cesse d’humilier le cardinal et de le désigner à la vindicte publique, instruisant à charge et le condamnant sans le moindre égard pour la présomption d’innocence. Jusqu’à choisir des photos caricaturales pour illustrer des articles en forme de réquisitoire (« Libération », maître du genre, ayant fait école chez les confrères et via les réseaux sociaux). En vérité, ce que les médias de masse voulaient surtout faire payer au cardinal Barbarin, c’était son opposition au mariage homosexuel.
« Depuis 2016 et jusqu’à cet arrêt qui vient d’être rendu par la Cour de cassation, s’est peu à peu écrit dans les médias un récit entièrement faux et déversé sans vergogne sur l’opinion publique » estime Nicolas Kermabon, professeur agrégé d'Histoire du droit (en lien ci-dessous). Mais à présent, interroge-t-il, « parmi tous ceux qui se sont érigés juges et procureurs, qui demandera pardon au cardinal Barbarin ? » Ajoutons : et qui demandera pardon à l’Église, aux prêtres devenus soudain tous suspects (oublié le « pas d’amalgame » !), et aux fidèles assommés par ce matraquage qui aura duré cinq ans… ?