
L’épilogue de « l’affaire Barbarin » ne répare pas l’injustice du « tribunal médiatique »
Cette issue judiciaire innocente totalement l’ancien archevêque de Lyon pour des motifs entièrement conformes au récit que lui-même avait donné de cette affaire dans son livre « En mon âme et conscience » (Plon) publié en 2020 (et dans lequel il reconnaît des erreurs d’appréciation et de communication). Mais elle ne répare pas le torrent de boue charriée par le « tribunal médiatique » qui, à de rares exceptions près, n’a eu de cesse d’humilier le cardinal et de le désigner à la vindicte publique, instruisant à charge et le condamnant sans le moindre égard pour la présomption d’innocence. Jusqu’à choisir des photos caricaturales pour illustrer des articles en forme de réquisitoire (« Libération », maître du genre, ayant fait école chez les confrères et via les réseaux sociaux). En vérité, ce que les médias de masse voulaient surtout faire payer au cardinal Barbarin, c’était son opposition au mariage homosexuel.
« Depuis 2016 et jusqu’à cet arrêt qui vient d’être rendu par la Cour de cassation, s’est peu à peu écrit dans les médias un récit entièrement faux et déversé sans vergogne sur l’opinion publique » estime Nicolas Kermabon, professeur agrégé d'Histoire du droit (en lien ci-dessous). Mais à présent, interroge-t-il, « parmi tous ceux qui se sont érigés juges et procureurs, qui demandera pardon au cardinal Barbarin ? » Ajoutons : et qui demandera pardon à l’Église, aux prêtres devenus soudain tous suspects (oublié le « pas d’amalgame » !), et aux fidèles assommés par ce matraquage qui aura duré cinq ans… ?