Écologie
Le silence est en voie de disparition
Imaginez un monde sans silence... C’est pourtant ce qui est train d’arriver à notre planète, du cœur des villes au fond des mers et jusque dans le ciel. Si rien n’est fait, le silence pourrait carrément disparaître de notre planète dans les dix prochaines années, estime Gordon Hempton, un bioacousticien américain. Partout, les activités humaines polluent le silence, au point que les zones où seuls les bruits de la nature sont audibles deviennent extrêmement rares.
Selon l’homme qui veut sauver le silence, il ne resterait plus qu'une cinquantaine d’endroits dénués de tout bruit d’origine humaine à travers le monde. Sans passage d’avion, sans bruit de moteur ou d’hélice. Cela fait trente ans que Gordon Hempton recherche ces havres de silence à travers le monde, ces endroits où la biophonie, le son des êtres vivants, et la géophonie, le son des éléments naturels comme l'eau, sont encore intactes : une dizaine en Afrique, douze en Amérique du Nord. Mais plus un seul en France.
Comment définir une zone de silence ? L’approche est scientifique, et non émotionnelle : à l'aube, quand la biophonie bat son plein, un être humain doit pouvoir n'entendre aucun bruit anthropique, c'est-à-dire causé par l'homme, durant 15 minutes consécutives. Notre oreille est en mesure de déceler des sons à plus de 20 kilomètres à la ronde. Gordon Hempton utilise donc un sonomètre réglé sur la fréquence des ondes perceptibles par l'ouïe humaine, restant activé toute la journée. Le bio acousticien se bat désormais pour la création d’un label de protection pour ces lieux dénués de tout décibel lié à l’activité humaine. Il a créé une fondation, Quiet Parks International, pour recenser ces "vastes espaces vierges à la beauté sonore exceptionnelle".
Selon l’homme qui veut sauver le silence, il ne resterait plus qu'une cinquantaine d’endroits dénués de tout bruit d’origine humaine à travers le monde. Sans passage d’avion, sans bruit de moteur ou d’hélice. Cela fait trente ans que Gordon Hempton recherche ces havres de silence à travers le monde, ces endroits où la biophonie, le son des êtres vivants, et la géophonie, le son des éléments naturels comme l'eau, sont encore intactes : une dizaine en Afrique, douze en Amérique du Nord. Mais plus un seul en France.
Comment définir une zone de silence ? L’approche est scientifique, et non émotionnelle : à l'aube, quand la biophonie bat son plein, un être humain doit pouvoir n'entendre aucun bruit anthropique, c'est-à-dire causé par l'homme, durant 15 minutes consécutives. Notre oreille est en mesure de déceler des sons à plus de 20 kilomètres à la ronde. Gordon Hempton utilise donc un sonomètre réglé sur la fréquence des ondes perceptibles par l'ouïe humaine, restant activé toute la journée. Le bio acousticien se bat désormais pour la création d’un label de protection pour ces lieux dénués de tout décibel lié à l’activité humaine. Il a créé une fondation, Quiet Parks International, pour recenser ces "vastes espaces vierges à la beauté sonore exceptionnelle".