International
Le Sénat américain s’attaque à l’Arabie Saoudite
Un "message clair et sans ambiguïté" : à l'unanimité, le Sénat américain a jugé le prince héritier saoudien "responsable" de l'assassinat de Jamal Khashoggi. Torturé et tué le le 2 octobre dernier au sein même du consulat d'Arabie saoudite à Istanbul, le journaliste saoudien avait été élu début décembre personnalité de l'année par le magazine Time. Une première depuis 1927, et la création de cette récompense.
Mais c’est tout autant une première que le Sénat lâche ainsi l’allié privilégié des Etats-Unis, et s’attaque nommément, loin des circonvolutions de Donald Trump, à l’héritier du trône saoudien, Mohammed ben Salmane. Véritable camouflet pour le Président américain, et moment rare dans l’histoire parlementaire américaine, ce vote s’est fait à l’unanimité, rapprochant pour une fois élus démocrates et républicains.
Jusque-là, Donald Trump avait privilégié, comme le fait d’ailleurs la France, les intérêts économiques et stratégiques des USA au Moyen-Orient, se refusant à tirer les conséquences du fait que Ben Salmane ait, comme a pu le vérifier la CIA, directement commandité l’assassinat. Ce vote pour l’instant symbolique - mais le symbole est fort - doit maintenant obtenir la majorité à la Chambre des représentants, toujours dominée par les républicains, pour entrer en vigueur. Si tel était le cas, Trump aurait alors à choisir entre le Congrès américain et l’Arabie Saoudite.
Dans un autre texte, les sénateurs ont par ailleurs également exigé jeudi 13 décembre “l’arrêt d’une intervention militaire à l’étranger”. C’est également une première. Cette demande d’arrêt du soutien des États-Unis à la coalition internationale au Yémen a été approuvée par 49 élus démocrates et 7 républicains, sur un total de 100 sénateurs américains, en vertu du War Powers Act. Ce texte vise à limiter les pouvoirs du président concernant les interventions militaires à l’étranger, lorsque celui-ci n’a pas obtenu l’aval du Congrès. Là aussi, ce vote pour l’instant principalement symbolique vise à mettre la pression sur la Maison Blanche, alors que l’ONU vient d’obtenir une trêve partielle dans différentes régions du Yémen.
Mais c’est tout autant une première que le Sénat lâche ainsi l’allié privilégié des Etats-Unis, et s’attaque nommément, loin des circonvolutions de Donald Trump, à l’héritier du trône saoudien, Mohammed ben Salmane. Véritable camouflet pour le Président américain, et moment rare dans l’histoire parlementaire américaine, ce vote s’est fait à l’unanimité, rapprochant pour une fois élus démocrates et républicains.
Jusque-là, Donald Trump avait privilégié, comme le fait d’ailleurs la France, les intérêts économiques et stratégiques des USA au Moyen-Orient, se refusant à tirer les conséquences du fait que Ben Salmane ait, comme a pu le vérifier la CIA, directement commandité l’assassinat. Ce vote pour l’instant symbolique - mais le symbole est fort - doit maintenant obtenir la majorité à la Chambre des représentants, toujours dominée par les républicains, pour entrer en vigueur. Si tel était le cas, Trump aurait alors à choisir entre le Congrès américain et l’Arabie Saoudite.
Dans un autre texte, les sénateurs ont par ailleurs également exigé jeudi 13 décembre “l’arrêt d’une intervention militaire à l’étranger”. C’est également une première. Cette demande d’arrêt du soutien des États-Unis à la coalition internationale au Yémen a été approuvée par 49 élus démocrates et 7 républicains, sur un total de 100 sénateurs américains, en vertu du War Powers Act. Ce texte vise à limiter les pouvoirs du président concernant les interventions militaires à l’étranger, lorsque celui-ci n’a pas obtenu l’aval du Congrès. Là aussi, ce vote pour l’instant principalement symbolique vise à mettre la pression sur la Maison Blanche, alors que l’ONU vient d’obtenir une trêve partielle dans différentes régions du Yémen.