Société
Le plaidoyer de Michel Houellebecq contre l’euthanasie
Depuis La Carte et le territoire, on savait que le sujet lui tenait à cœur. Michel Houellebecq le prouve en publiant dans les colonnes du Figaro une tribune plus qu’explicite contre le projet de loi actuel visant à légaliser l'euthanasie : pour lui, « une civilisation qui légalise l’euthanasie perd tout droit au respect ».
Avec son ton unique, l’écrivain concède que « les catholiques résisteront de leur mieux, mais, c’est triste à dire, on s’est plus ou moins habitués à ce que les catholiques perdent à chaque fois. » Pour autant, estime-t-il, « les musulmans et les juifs pensent sur ce sujet, comme sur bien d’autres sujets dits «sociétaux» (vilain mot), exactement la même chose que les catholiques ; les médias s’entendent en général fort bien à le dissimuler. »
Pour l’écrivain, « les partisans de l’euthanasie se gargarisent de mots dont ils dévoient la signification à un point tel qu’ils ne devraient même plus avoir le droit de les prononcer. Dans le cas de la « compassion », le mensonge est palpable. En ce qui concerne la « dignité », c’est plus insidieux. (…) La dignité, on peut très bien vivre sans ; on s’en passe. Par contre, on a tous plus ou moins besoin de se sentir nécessaires ou aimés ; à défaut estimés »
Comme il le souligne également à très juste titre, « un élément de baratin habituel consiste à affirmer que la France est « en retard » sur les autres pays. L’exposé des motifs de la proposition de loi qui va prochainement être déposée en faveur de l’euthanasie est à cet égard comique : cherchant les pays par rapport auxquels la France serait « en retard », ils ne trouvent que la Belgique, la Hollande et le Luxembourg ; je ne suis pas franchement impressionné. » Au final, on le voit bien, l’euthanasie est bien une question d’argent.
Malgré les dénégations, « il y a pourtant bel et bien certains arguments sordides que l’on ne rencontre que chez des « économistes », pour autant que le terme ait un sens. C’est bien Jacques Attali qui a insisté lourdement, dans un ouvrage déjà ancien, sur le prix que coûte à la collectivité le maintien en vie des très vieilles personnes ; et il n’est guère surprenant qu’Alain Minc, plus récemment, soit allé dans le même sens. Attali, c’est juste Minc en plus bête. » On ne saurait contredire Michel Houellebecq sur ce point !
Avec son ton unique, l’écrivain concède que « les catholiques résisteront de leur mieux, mais, c’est triste à dire, on s’est plus ou moins habitués à ce que les catholiques perdent à chaque fois. » Pour autant, estime-t-il, « les musulmans et les juifs pensent sur ce sujet, comme sur bien d’autres sujets dits «sociétaux» (vilain mot), exactement la même chose que les catholiques ; les médias s’entendent en général fort bien à le dissimuler. »
Pour l’écrivain, « les partisans de l’euthanasie se gargarisent de mots dont ils dévoient la signification à un point tel qu’ils ne devraient même plus avoir le droit de les prononcer. Dans le cas de la « compassion », le mensonge est palpable. En ce qui concerne la « dignité », c’est plus insidieux. (…) La dignité, on peut très bien vivre sans ; on s’en passe. Par contre, on a tous plus ou moins besoin de se sentir nécessaires ou aimés ; à défaut estimés »
Comme il le souligne également à très juste titre, « un élément de baratin habituel consiste à affirmer que la France est « en retard » sur les autres pays. L’exposé des motifs de la proposition de loi qui va prochainement être déposée en faveur de l’euthanasie est à cet égard comique : cherchant les pays par rapport auxquels la France serait « en retard », ils ne trouvent que la Belgique, la Hollande et le Luxembourg ; je ne suis pas franchement impressionné. » Au final, on le voit bien, l’euthanasie est bien une question d’argent.
Malgré les dénégations, « il y a pourtant bel et bien certains arguments sordides que l’on ne rencontre que chez des « économistes », pour autant que le terme ait un sens. C’est bien Jacques Attali qui a insisté lourdement, dans un ouvrage déjà ancien, sur le prix que coûte à la collectivité le maintien en vie des très vieilles personnes ; et il n’est guère surprenant qu’Alain Minc, plus récemment, soit allé dans le même sens. Attali, c’est juste Minc en plus bête. » On ne saurait contredire Michel Houellebecq sur ce point !