Bioéthique
Le « oui à la vie, non à l'euthanasie » des bénévoles en soins palliatifs
« 12 raisons de dire non à l'euthanasie et oui aux soins palliatifs » : sous ce titre, un appel, assorti de clips pédagogiques, publié au début de ce mois de novembre sur un mini-site dédié : laviepaslamort.fr (en lien ci-dessous). Il émane d'un collectif de 175 associations de bénévoles en soins palliatifs présents dans toute la France et les DOM-TOM. Au total, ce sont des milliers de bénévoles engagés quotidiennement dans l'accompagnement de patients en fin de vie qui ont choisi de sortir de l'ombre et d'unir leurs voix pour promouvoir l'accompagnement de la vie jusqu'à son terme, en plaidant pour que les soins palliatifs soient un « droit pour tous ».
Ces bénévoles réfutent les arguments invoqués pour légaliser l'euthanasie. Ils « rappellent que la dignité de l'être humain ne se décrète ni ne s'octroie : elle est ». Pour eux, « considérer que l'on assure la dignité d'une personne en lui donnant la mort est une défaite de l'humanité ». Ils soulignent que « l'interdit de tuer structure notre civilisation » et que le « principe élémentaire de précaution devrait nous dissuader » de le transgresser.
Forts de leurs expériences d'accompagnement des personnes en fin de vie, ces bénévoles témoignent que « la fin de vie reste la vie » et qu'elle nous réserve « d'ultimes et imprévisibles moments d'humanité » tandis que, de la part des patients, « demander la mort n'est pas toujours vouloir mourir ». Ils mettent en garde contre la rupture de confiance entre le soignant et la personne malade que provoquerait la légalisation de l'euthanasie. Ils affirment que « la loi doit protéger les plus fragiles », car « le choix fait par quelques personnes déterminées de hâter leur mort pèserait sur tous les plus faibles : les personnes isolées, âgées ou d'origine étrangère ».
Ils font enfin référence aux retours d'expériences de pays ayant légalisé l'euthanasie, où l'on constate l'impossibilité d'encadrer la transgression de l'interdit de tuer (comme le montrent différentes affaires qui défraient la chronique aux Pays-Bas, en Belgique, en Suisse ou au Canada) : « Une fois légalisée l'euthanasie des patients en fin de vie, on en vient à celle des mineurs, puis des personnes atteintes de troubles mentaux (…), puis l'on passe outre les conditions fixées par la loi, et parfois même outre le consentement du patient. »
Ce texte, particulièrement argumenté, n'est pas le premier publié par des praticiens (accompagnants, infirmiers, médecins) opposés à l'euthanasie : en mars dernier, en réponse à une tribune de députés réclamant la légalisation de l'euthanasie, la Société française d'accompagnement et de soins palliatifs (SFAP) avait publié : « Donner la mort n'est pas un soin » (cf. LSDJ 293). Le même mois, 1 500 infirmiers et aides-soignants avaient proclamé leur refus de l'inscription dans la loi d'une « aide active à mourir ».
Ces bénévoles réfutent les arguments invoqués pour légaliser l'euthanasie. Ils « rappellent que la dignité de l'être humain ne se décrète ni ne s'octroie : elle est ». Pour eux, « considérer que l'on assure la dignité d'une personne en lui donnant la mort est une défaite de l'humanité ». Ils soulignent que « l'interdit de tuer structure notre civilisation » et que le « principe élémentaire de précaution devrait nous dissuader » de le transgresser.
Forts de leurs expériences d'accompagnement des personnes en fin de vie, ces bénévoles témoignent que « la fin de vie reste la vie » et qu'elle nous réserve « d'ultimes et imprévisibles moments d'humanité » tandis que, de la part des patients, « demander la mort n'est pas toujours vouloir mourir ». Ils mettent en garde contre la rupture de confiance entre le soignant et la personne malade que provoquerait la légalisation de l'euthanasie. Ils affirment que « la loi doit protéger les plus fragiles », car « le choix fait par quelques personnes déterminées de hâter leur mort pèserait sur tous les plus faibles : les personnes isolées, âgées ou d'origine étrangère ».
Ils font enfin référence aux retours d'expériences de pays ayant légalisé l'euthanasie, où l'on constate l'impossibilité d'encadrer la transgression de l'interdit de tuer (comme le montrent différentes affaires qui défraient la chronique aux Pays-Bas, en Belgique, en Suisse ou au Canada) : « Une fois légalisée l'euthanasie des patients en fin de vie, on en vient à celle des mineurs, puis des personnes atteintes de troubles mentaux (…), puis l'on passe outre les conditions fixées par la loi, et parfois même outre le consentement du patient. »
Ce texte, particulièrement argumenté, n'est pas le premier publié par des praticiens (accompagnants, infirmiers, médecins) opposés à l'euthanasie : en mars dernier, en réponse à une tribune de députés réclamant la légalisation de l'euthanasie, la Société française d'accompagnement et de soins palliatifs (SFAP) avait publié : « Donner la mort n'est pas un soin » (cf. LSDJ 293). Le même mois, 1 500 infirmiers et aides-soignants avaient proclamé leur refus de l'inscription dans la loi d'une « aide active à mourir ».