Bioéthique
Le meilleur des mondes au rendez-vous de la rentrée de janvier
Le projet de loi bioéthique qui va être examiné par le Sénat dès le mois de janvier comporte de graves injustices pour tous, alerte Alliance Vita : injustices pour les personnes atteintes de handicaps ou de maladies génétiques qui ne peuvent que se sentir coupables d’être nées, avec la généralisation de l’eugénisme prénatal ; injustices pour les soignants car, avec la PMA pour femmes célibataires, la médecine est détournée de sa mission de soigner et guérir au profit d’intérêts individuels ; injustices pour les enfants délibérément privés de père par cette même PMA de confort ; injustices pour les femmes car la maternité est instrumentalisée et dévalorisée par la promotion de l’autoconservation ovocytaire et l’engrenage conduisant aux mères porteuses via la GPA (NB : celle-ci peut-elle encore être tenue pour illégale en France alors que la première chambre de la Cour de cassation vient de reconnaître deux couples d’hommes parents de leurs enfants nés de GPA à l’étranger ?); injustices faites à la dignité humaine avec la « chosification » de l’embryon humain et la fin des interdits sur les embryons transgéniques et des embryons chimères (animal-humain).
Auditionnés par les sénateurs au début de ce mois de décembre, les représentants d’Alliance Vita leur ont fait part de leurs demandes prioritaires : « Stopper la dérégulation de l’accès aux techniques artificielles de procréation humaine, refuser tout « droit à l’enfant » sans père, enrayer l’instrumentalisation de l’embryon humain et l’intensification de la sélection anténatale. »
Auditionné également par la Commission de bioéthique du Sénat le 11 décembre, Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Lejeune, a consacré son intervention à la recherche sur l’embryon (vidéo en lien ci-dessous, à partir de 19h22 sur ce sujet). Ayant suivi de près l’élaboration des précédentes lois de bioéthique, il constate la pente suivie par le législateur concernant la recherche sur l’embryon : « On a donc connu l’époque où la loi a interdit toute recherche (1994), puis a ouvert une dérogation temporaire (2004), puis a pérennisé cette dérogation (2011), puis a autorisé la recherche sous conditions (2013), puis a ouvert une dérogation dans la dérogation pour faciliter la recherche qui améliore la PMA (2016), puis supprime toute les conditions (2019-2020). Nous y sommes. » Ainsi, a-t-il fait observer aux sénateurs, loin de poser des garde-fous, les lois de bioéthique n’ont cessé de déréguler la recherche sur l’embryon : « Elles n’ont pas protégé la dignité de l’embryon, elles ont protégé l’intérêt des chercheurs », des laboratoires, de la technoscience. Celle-ci a en effet fait miroiter à la médecine des succès thérapeutiques à partir de l’utilisation de l’embryon humain, succès qui ne se sont pas concrétisés. Paradoxe ou fuite en avant : « Moins la recherche sur l’embryon apporte la preuve de sa pertinence, plus il faudrait l’affranchir de toute contrainte pour l’inscrire dans une finalité industrielle et commerciale » a souligné Jean-Marie Le Méné. À défaut de guérir -au prix du sacrifice d’un embryon humain- on se lance dans la production massive de cellules souches embryonnaires au profit de startups ou de sociétés à but lucratif dans une perspective utilitariste incompatible avec le principe de non-patrimonialité (indisponibilité) du corps humain. Et le président de la Fondation Lejeune de conclure : « On attend du législateur une réponse de sagesse qui ne peut pas être celle de la technique ni celle des industriels. »
Auditionnés par les sénateurs au début de ce mois de décembre, les représentants d’Alliance Vita leur ont fait part de leurs demandes prioritaires : « Stopper la dérégulation de l’accès aux techniques artificielles de procréation humaine, refuser tout « droit à l’enfant » sans père, enrayer l’instrumentalisation de l’embryon humain et l’intensification de la sélection anténatale. »
Auditionné également par la Commission de bioéthique du Sénat le 11 décembre, Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Lejeune, a consacré son intervention à la recherche sur l’embryon (vidéo en lien ci-dessous, à partir de 19h22 sur ce sujet). Ayant suivi de près l’élaboration des précédentes lois de bioéthique, il constate la pente suivie par le législateur concernant la recherche sur l’embryon : « On a donc connu l’époque où la loi a interdit toute recherche (1994), puis a ouvert une dérogation temporaire (2004), puis a pérennisé cette dérogation (2011), puis a autorisé la recherche sous conditions (2013), puis a ouvert une dérogation dans la dérogation pour faciliter la recherche qui améliore la PMA (2016), puis supprime toute les conditions (2019-2020). Nous y sommes. » Ainsi, a-t-il fait observer aux sénateurs, loin de poser des garde-fous, les lois de bioéthique n’ont cessé de déréguler la recherche sur l’embryon : « Elles n’ont pas protégé la dignité de l’embryon, elles ont protégé l’intérêt des chercheurs », des laboratoires, de la technoscience. Celle-ci a en effet fait miroiter à la médecine des succès thérapeutiques à partir de l’utilisation de l’embryon humain, succès qui ne se sont pas concrétisés. Paradoxe ou fuite en avant : « Moins la recherche sur l’embryon apporte la preuve de sa pertinence, plus il faudrait l’affranchir de toute contrainte pour l’inscrire dans une finalité industrielle et commerciale » a souligné Jean-Marie Le Méné. À défaut de guérir -au prix du sacrifice d’un embryon humain- on se lance dans la production massive de cellules souches embryonnaires au profit de startups ou de sociétés à but lucratif dans une perspective utilitariste incompatible avec le principe de non-patrimonialité (indisponibilité) du corps humain. Et le président de la Fondation Lejeune de conclure : « On attend du législateur une réponse de sagesse qui ne peut pas être celle de la technique ni celle des industriels. »