Révolution en cours dans le petit monde de notre système d’unités de référence : le kilo va changer de définition pour se dématérialiser et gagner en précision. Mais ce n’est pas le seul. Ce sera une des conséquences d’importance de la 26e conférence générale des poids et mesure qui se tient jusqu’au 16 novembre 2018 à Versailles. La mission de métrologistes chargés de fixer certaines constantes universelles : ni plus ni moins changer notre façon de mesurer le monde, via une réforme majeure du Système international d'unités (le SI), qui compte sept unités de base. Ce nouveau SI entrera en vigueur le 20 mai 2019 à l'occasion de la journée mondiale de la métrologie.


Ainsi, le kilo étalon a un peu maigri, en 130 ans d’existence. Définie en 1889, la masse du kilogramme est en effet basée sur le poids d'un cylindre de platine et d'iridium. Conservé à Sèvres près de Paris, à l'abri sous ses trois cloches de verre, le "grand K" pèse désormais 50 millionièmes de grammes en moins. Face à ce manque de précision, les scientifiques ont imaginé une nouvelle façon de définir plus précisément cette unité de mesure. La nouvelle définition dématérialisée du kilo sera donc désormais fondée sur une formule mathématique : la constante de Planck associée à la mesure d'une force électrique. Mais que le commun des mortels se rassure : son kilo pèsera toujours un kilo.


Ce n’est pas la première unité de base à avoir été revue. Ainsi, depuis 1983, le mètre n'est plus défini par un étalon physique, mais par la vitesse de la lumière dans le vide. Cette fois, lors de la conférence qui se tient à Versailles, ce sera au tour du kelvin, de l'ampère et de la mole d'être également redéfinis selon des constantes universelles.