Politique
Le discours séduction de Macron aux catholiques
« Oui, la France a été confortée par le témoignage des catholiques ». Le discours d’Emmanuel Macron devant la Conférence des évêques de France au collège des Bernardins, le soir du 9 avril, était clairement destiné à « réparer » un lien « abîmé » entre l'Église et l'État, afin de renouer avec les catholiques. Citant d’emblée «l'exemple» du colonel Beltrame, le président de la République a souligné que « la France est fortifiée par l'engagement des catholiques », alors même que « ce pays ne ménage pas sa méfiance à l'égard des religions ».
Dans « ce moment de grande fragilité sociale », Emmanuel Macron a « solennellement » invité les catholiques à « ne pas renoncer à la République » qu’ils ont « si fortement contribué à forger » car « la sève catholique doit contribuer encore et toujours à faire vivre notre nation ». Il a abordé les deux sujets les plus sensibles évoqués par Mgr Georges Pontier, président de la Conférence des évêques, les migrants et la bioéthique. A propos du premier sujet, il a justifié sa « prudence » face aux « flux massifs » de l'immigration et de « fixer des limites » compatibles avec les « principes de l'humanité ». Quant aux questions actuellement débattues aux Etats généraux de la bioéthique, il s’est défendu de vouloir « prendre en otage » les catholiques mais au contraire attendre d’eux des « recommandations » pourvu qu’elles ne soient pas « injonctives ».
En affirmant « les liens les plus indestructibles entre la nation française et le catholicisme », Emmanuel Macron s’est attiré un déluge de critiques venant de la gauche, PS et France insoumise rivalisant d’indignation au nom de la laïcité outragée. La président de la République avait anticipé ces critiques en affirmant qu’ignorer « la part des catholiques » reviendrait à « n'avoir de la France qu'une vue partielle ; ce serait méconnaître le pays, son histoire, ses citoyens ».
Dans son « Contrepoint » du Figaro, Guillaume Tabard retrouve dans le discours d’Emmanuel Macron les accents de Nicolas Sarkozy dans son discours de 2008 au Latran : à son tour, Macron se fait le chantre d'une « laïcité positive » qui n’est en rien une invitation à réviser la loi de 1905. Mais il est allé plus loin que Sarkozy en invitant l'Église à oser « être intempestive » et à être « cette voix qui sait dire ce qui fâche » pour rester « un de ces repères qui ne cède pas à l'humeur des temps ». L’avenir dira dans quelle mesure le président et sa majorité sont prêts à entendre la voix de l’Eglise sur des sujets aussi fondamentaux que le respect de la vie et la dignité de tout être humain.
Dans « ce moment de grande fragilité sociale », Emmanuel Macron a « solennellement » invité les catholiques à « ne pas renoncer à la République » qu’ils ont « si fortement contribué à forger » car « la sève catholique doit contribuer encore et toujours à faire vivre notre nation ». Il a abordé les deux sujets les plus sensibles évoqués par Mgr Georges Pontier, président de la Conférence des évêques, les migrants et la bioéthique. A propos du premier sujet, il a justifié sa « prudence » face aux « flux massifs » de l'immigration et de « fixer des limites » compatibles avec les « principes de l'humanité ». Quant aux questions actuellement débattues aux Etats généraux de la bioéthique, il s’est défendu de vouloir « prendre en otage » les catholiques mais au contraire attendre d’eux des « recommandations » pourvu qu’elles ne soient pas « injonctives ».
En affirmant « les liens les plus indestructibles entre la nation française et le catholicisme », Emmanuel Macron s’est attiré un déluge de critiques venant de la gauche, PS et France insoumise rivalisant d’indignation au nom de la laïcité outragée. La président de la République avait anticipé ces critiques en affirmant qu’ignorer « la part des catholiques » reviendrait à « n'avoir de la France qu'une vue partielle ; ce serait méconnaître le pays, son histoire, ses citoyens ».
Dans son « Contrepoint » du Figaro, Guillaume Tabard retrouve dans le discours d’Emmanuel Macron les accents de Nicolas Sarkozy dans son discours de 2008 au Latran : à son tour, Macron se fait le chantre d'une « laïcité positive » qui n’est en rien une invitation à réviser la loi de 1905. Mais il est allé plus loin que Sarkozy en invitant l'Église à oser « être intempestive » et à être « cette voix qui sait dire ce qui fâche » pour rester « un de ces repères qui ne cède pas à l'humeur des temps ». L’avenir dira dans quelle mesure le président et sa majorité sont prêts à entendre la voix de l’Eglise sur des sujets aussi fondamentaux que le respect de la vie et la dignité de tout être humain.