Société
Le dangereux plongeon de la natalité française
Rare pays d’Europe dont l’indice de fécondité était proche de celui du renouvellement des générations (2,07 enfants par femme ou, pour le dire plus justement, 207 enfants pour 100 femmes en âge de procréer), la France a vu cet indice chuter à 1,88 l’an dernier avec seulement 767 000 naissances soit 17 000 de moins qu’en 2016. C’était la troisième année consécutive de baisse et la plus forte en Europe : -3,4 %, contre -2,5 % en moyenne sur le continent. Et la France poursuit sa dégringolade cette année. Selon l'Insee, seuls 285 600 bébés ont vu le jour entre les mois de janvier et de mai 2018, soit 11 % de moins qu'en 2014.
Si la crise de 2008 avait impacté l’ensemble de la natalité européenne, la France avait mieux résisté que ses voisins grâce à sa politique familiale. Celle-ci a été mise à mal par les ponctions et les coupes effectuées sous la présidence de François Hollande dans les budgets famille (modulation des allocations familiales, réduction de la prime naissance, suppression du quotient familial) tandis que la pression fiscale augmentait pour nombre de foyers de la classe moyenne. Sous le quinquennat Hollande, l’ « indice conjoncturel de fécondité » est passé de 2,03 enfants par femme en 2015, à 1,96 en 2015 et 1,93 en 2016. En revanche, l’Allemagne, en queue de peloton depuis des décennies, a vu son taux de fécondité progresser de 1,25 en 1995 à 1,59 en 2015 grâce à une politique familiale dynamique : institution d'un salaire parental, création de 500 000 places en crèche, augmentation des allocations familiales…mais aussi, il est vrai, une immigration plus massive qu’en France : 550 000 personnes en 2014 , 1,1 million en 2015.
D’autres causes que le trou d’air financier interviennent dans la chute de la natalité française : diminution du nombre de françaises en âge d’avoir des enfants dans les générations nées après le baby-boom, baisse de la fécondité des femmes de 25 à 34 ans, augmentation de l’âge moyen des femmes à l’accouchement (plus de 30 ans). Mais l’appauvrissement des familles à cause des coups de rabot sur la politique familiale reste une cause majeure de la baisse de la fécondité selon l’Union Nationale des Associations Familiales (UNAF) qui estime que la perte financière pour les familles françaises avoisinerait 3,5 milliards d’euros.
L’une des conséquences de cette chute de la natalité concerne les retraites : leur équilibre prévisionnel est calculé en fonction d’une fécondité de 1,95. Une fécondité à 1,88 fait peser une « menace majeure pour notre système de répartition » en augmentant le poids du vieillissement de la population, alerte le Conseil d’orientation des retraites.
Si la crise de 2008 avait impacté l’ensemble de la natalité européenne, la France avait mieux résisté que ses voisins grâce à sa politique familiale. Celle-ci a été mise à mal par les ponctions et les coupes effectuées sous la présidence de François Hollande dans les budgets famille (modulation des allocations familiales, réduction de la prime naissance, suppression du quotient familial) tandis que la pression fiscale augmentait pour nombre de foyers de la classe moyenne. Sous le quinquennat Hollande, l’ « indice conjoncturel de fécondité » est passé de 2,03 enfants par femme en 2015, à 1,96 en 2015 et 1,93 en 2016. En revanche, l’Allemagne, en queue de peloton depuis des décennies, a vu son taux de fécondité progresser de 1,25 en 1995 à 1,59 en 2015 grâce à une politique familiale dynamique : institution d'un salaire parental, création de 500 000 places en crèche, augmentation des allocations familiales…mais aussi, il est vrai, une immigration plus massive qu’en France : 550 000 personnes en 2014 , 1,1 million en 2015.
D’autres causes que le trou d’air financier interviennent dans la chute de la natalité française : diminution du nombre de françaises en âge d’avoir des enfants dans les générations nées après le baby-boom, baisse de la fécondité des femmes de 25 à 34 ans, augmentation de l’âge moyen des femmes à l’accouchement (plus de 30 ans). Mais l’appauvrissement des familles à cause des coups de rabot sur la politique familiale reste une cause majeure de la baisse de la fécondité selon l’Union Nationale des Associations Familiales (UNAF) qui estime que la perte financière pour les familles françaises avoisinerait 3,5 milliards d’euros.
L’une des conséquences de cette chute de la natalité concerne les retraites : leur équilibre prévisionnel est calculé en fonction d’une fécondité de 1,95. Une fécondité à 1,88 fait peser une « menace majeure pour notre système de répartition » en augmentant le poids du vieillissement de la population, alerte le Conseil d’orientation des retraites.