Santé
Le coma n’est pas ce qu’on croyait
Grâce aux progrès des neurosciences, une nouvelle mesure des « états de conscience » bouleverse le diagnostic des patients plongés dans un coma de longue durée. Il s’agit d’ « une révolution médicale et éthique » explique le journaliste, docteur en médecine, Jean-Yves Nau sur le site Slate. Elle aura en effet des répercussions sur leur prise en charge. En toile de fond, des « affaires » dont celle de Vincent Lambert - que ses parents veulent maintenir en vie contre l’avis de son épouse et du corps médical - est la plus emblématique
La classification des comas en quatre stades - le dernier étant le «coma dépassé» ou «mort cérébrale» - est obsolète. Elle ne répond pas aux accidents multiples (traumatisme crânien, accident vasculaire cérébral (AVC), arrêt cardiaque, noyade, tentative de suicide, etc.) auxquels sont confrontés les équipes médicales, surtout lorsque ces accidents débouchent sur un «coma de longue durée» dit encore « état végétatif », lui-même décliné en « état végétatif chronique » (EVC), «états pauci-relationnels» (EPR), ou «états de conscience minimale» (ECM). Environ 1.700 personnes sont dans cet « état végétatif » en France. Ces malades respirent, ont des cycles de veille et de sommeil, mais apparemment aucune activité volontaire consciente, et sont donc totalement dépendants des soins et de la nutrition.
Chez les malades diagnostiqués EVC ou EPR, les derniers travaux scientifiques « tendent à établir l’existence d’un certain degré de conscience ». D’où cette nouvelle donne éthique, en forme de principe de précaution : « L’absence de preuve de conscience ne signifie pas l’absence de conscience».
L’exploration du coma vient encore d’être affinée par les travaux du Pr Lionel Naccache (Institut du Cerveau et de la moelle épinière, Pitié-Salpêtrière) qui propose « une nouvelle classification de ces états pathologiques de conscience » qui « devrait conduire à des modifications de comportement et de prise en charge des personnes en situation de coma persistant ».
La classification des comas en quatre stades - le dernier étant le «coma dépassé» ou «mort cérébrale» - est obsolète. Elle ne répond pas aux accidents multiples (traumatisme crânien, accident vasculaire cérébral (AVC), arrêt cardiaque, noyade, tentative de suicide, etc.) auxquels sont confrontés les équipes médicales, surtout lorsque ces accidents débouchent sur un «coma de longue durée» dit encore « état végétatif », lui-même décliné en « état végétatif chronique » (EVC), «états pauci-relationnels» (EPR), ou «états de conscience minimale» (ECM). Environ 1.700 personnes sont dans cet « état végétatif » en France. Ces malades respirent, ont des cycles de veille et de sommeil, mais apparemment aucune activité volontaire consciente, et sont donc totalement dépendants des soins et de la nutrition.
Chez les malades diagnostiqués EVC ou EPR, les derniers travaux scientifiques « tendent à établir l’existence d’un certain degré de conscience ». D’où cette nouvelle donne éthique, en forme de principe de précaution : « L’absence de preuve de conscience ne signifie pas l’absence de conscience».
L’exploration du coma vient encore d’être affinée par les travaux du Pr Lionel Naccache (Institut du Cerveau et de la moelle épinière, Pitié-Salpêtrière) qui propose « une nouvelle classification de ces états pathologiques de conscience » qui « devrait conduire à des modifications de comportement et de prise en charge des personnes en situation de coma persistant ».