Économie
L’armée française confrontée au pantouflage de ses meilleurs soldats
Au zénith de leur popularité, nos soldats dépriment ! En pleine guerre contre le terrorisme à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, l'armée française peine à garder ses meilleurs éléments souligne un rapport du Haut comité d'évaluation de la condition militaire (HCECM) rendu public le 6 octobre. En effet, après un premier contrat (d'une durée de trois à cinq ans en général), seuls 65% des militaires du rang rempilent dans l'armée de Terre et 58% dans l'armée de l'Air. C’est pire pour les corps d’élite : 50% pour les fusiliers marins et seulement 30% pour les fusiliers commandos de l'air.
« La fidélisation constitue un défi de première importance » relève ce 11e rapport thématique du HCECM intitulé « La fonction militaire dans la société française » que présente et résume cet article de l’Association de soutien à l’armée française (ASAF)
En cause : les « délabrements » qui pèsent sur leur vie quotidienne, au quartier comme à l'entraînement. Exemples : le HCECM a rencontré des équipages de blindés qui, « n'avaient ni tiré, ni manœuvré avec leur matériel de dotation depuis près de deux ans ». Constat analogue pour les pilotes de l'armée de Terre : 20% ne sont pas aptes à une mission de guerre faute d'heures de vol. L’entrainement est pourtant une assurance-vie pour des soldats…A quoi s’ajoutent des conditions d’hébergement et de restauration déplorables en métropole, sans parler du gigantesque bug du logiciel Louvois qui affecte la paie des militaires depuis 2011 …
Difficile dans ces conditions de résister aux sirènes du secteur privé qui offre des salaires et conditions de vie beaucoup plus attractifs.
Parmi les remèdes suggérés par le HCECM, soulignons cette recommandation que les futurs cadres et dirigeants de l'État aient une « obligation militaire d'une durée significative », avec expérience dans une unité, durant leur scolarité, notamment à l'École nationale d'administration (ENA).
« La fidélisation constitue un défi de première importance » relève ce 11e rapport thématique du HCECM intitulé « La fonction militaire dans la société française » que présente et résume cet article de l’Association de soutien à l’armée française (ASAF)
En cause : les « délabrements » qui pèsent sur leur vie quotidienne, au quartier comme à l'entraînement. Exemples : le HCECM a rencontré des équipages de blindés qui, « n'avaient ni tiré, ni manœuvré avec leur matériel de dotation depuis près de deux ans ». Constat analogue pour les pilotes de l'armée de Terre : 20% ne sont pas aptes à une mission de guerre faute d'heures de vol. L’entrainement est pourtant une assurance-vie pour des soldats…A quoi s’ajoutent des conditions d’hébergement et de restauration déplorables en métropole, sans parler du gigantesque bug du logiciel Louvois qui affecte la paie des militaires depuis 2011 …
Difficile dans ces conditions de résister aux sirènes du secteur privé qui offre des salaires et conditions de vie beaucoup plus attractifs.
Parmi les remèdes suggérés par le HCECM, soulignons cette recommandation que les futurs cadres et dirigeants de l'État aient une « obligation militaire d'une durée significative », avec expérience dans une unité, durant leur scolarité, notamment à l'École nationale d'administration (ENA).