International
L’antiracisme fait son cinéma… et de bonnes affaires !
À genoux ou le poing dressé, les champions autoproclamés de l’antiracisme veulent imposer leur loi en Occident, aux Etats-Unis comme en Europe. Le vent souffle d’Outre-Atlantique mais, comme souvent, la gauche française oublie ses vieux griefs contre l’oncle Sam pour s’imprégner avec délice de ses effluves « progressistes ». Ainsi applaudit-elle la mise à l’index par la Warner d’un des chefs-d’œuvre du cinéma mondial, « Autant en emporte le vent », le film aux dix oscars, accusé d’entretenir une trouble complaisance envers l’infériorité supposée de la race noire. Dans la foulée, on tague ou l’on renverse les statues de personnages décrétés infréquentables : des militants anti-racistes ont détruit des statues de Christophe Colomb aux Etats-Unis, d’autres ont déboulonné celle du roi Léopold II en Belgique, d’autres encore ont tagué celle de Winston Churchill à Londres. En France, un tweet de la Ligue de Défense Noire Africaine annonce emphatiquement : « Les statues publiques des maudits Colbert, Napoléon, du Général De Gaulle rejoindront les poubelles de l’Histoire de l’Humanité; ainsi on effacera du dessous des Cieux leurs souvenirs pour le bénéfice des jeunes générations. »
Ce tsunami révolutionnaire a été déclenché par le décès à Minneapolis, le 25 mai, d’un noir américain George Floyd, au cours d’une arrestation violente. Sa mort a été mise en parallèle en France avec celle d’Adama Traoré, qui remonte à quatre ans et dont l’instruction judiciaire est toujours en cours. Cette réplique française au tremblement de terre américain s’est notamment exprimée par une gigantesque manifestation non autorisée en raison de la crise sanitaire mais généreusement tolérée par le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner. Il s’en est expliqué mardi 9 juin sur BFM TV-RMC dans une déclaration qui fera date : « Les manifestations ne sont pas [autorisées] dans les faits, car il y a un décret du Premier ministre dans le cadre de la deuxième phase du déconfinement qui interdit les rassemblements de plus de dix personnes. Mais je crois que l'émotion mondiale, qui est une émotion saine sur ce sujet, dépasse au fond les règles juridiques qui s'appliquent. » L’émotion supérieure à la loi pourvu qu’elle soit « saine », tout est dit ! Les policiers et les gendarmes, exclus a priori de cette compassion, ont d’autant plus apprécié que le même Castaner, leur ministre, leur avait annoncé la veille, 8 juin, lors d'une conférence de presse, que leur suspension serait « systématiquement envisagée pour chaque soupçon avéré » en matière de racisme. Quand l’émotion l’emporte sur la loi, le soupçon a vite fait d’être « avéré » !
Mais qu’y a-t-il derrière l’émotion ? À qui profite-t-elle ? Aux idéologues de la société « ouverte », bien sûr, aux apôtres du multiculturalisme et du communautarisme, déterminés à abolir les états-nations en éradiquant le « souverainisme », le « racisme » et le « sexisme », et finalement en détruisant la culture occidentale. Mais ils ne sont pas seuls à agir : derrière eux, et les soutenant financièrement, il y a le monde des affaires. Des entreprises internationales font leur miel depuis longtemps de ce mondialisme multiculturel propice à leur bizness, popularisé dès les années quatre-vingt par le slogan et les affiches « United Colors of Benetton ». Le plupart des multinationales se sont engouffrées dans la voie ouverte par Benetton. Depuis la mort de George Floyd, Reebok, Converse, Adidas, Reebok, Netflix, et bien entendu les Gafa (Google, Appel, Facebook, Amazon) font de l’antiracisme un outil de marketing, constate Marianne (dans une enquête en lien ci-dessous). C’est bien sûr la certitude de toucher leur cible principale, des jeunes de toutes origines, mais aussi un moyen de faire oublier des « affaires » qui collent aux basques de nombre de ces multinationales : Benetton a été secouée par une série de scandales dans les années quatre-vingt-dix (travail illégal des enfants en Turquie, accaparement de terres indigènes en Patagonie), Nike et Adidas ont été épinglées en 2018 pour leurs délocalisations de… Chine en Indonésie, au Cambodge et au Vietnam pour améliorer leurs marges, Apple ne compte que 3% de noirs parmi ses dirigeants, Alphabet, filiale de Google, vient de rejeter, début juin, une proposition de ses actionnaires demandant que les salaires des dirigeants soient liés à des objectifs de « diversité », et Facebook vend des technologies de reconnaissance faciale aux services d’immigration américains et du Pentagone. Mais qu’importe si le grand public n’est pas vraiment dupe ! Les Gafa y trouvent encore leur compte : à peine soustrait du catalogue HBO (propriété de la Warner) parce qu'il donnerait une « version édulcorée de l'esclavage », « Autant en emporte le vent » vient de se hisser en première position des films les plus vendus sur Amazon !
Ce tsunami révolutionnaire a été déclenché par le décès à Minneapolis, le 25 mai, d’un noir américain George Floyd, au cours d’une arrestation violente. Sa mort a été mise en parallèle en France avec celle d’Adama Traoré, qui remonte à quatre ans et dont l’instruction judiciaire est toujours en cours. Cette réplique française au tremblement de terre américain s’est notamment exprimée par une gigantesque manifestation non autorisée en raison de la crise sanitaire mais généreusement tolérée par le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner. Il s’en est expliqué mardi 9 juin sur BFM TV-RMC dans une déclaration qui fera date : « Les manifestations ne sont pas [autorisées] dans les faits, car il y a un décret du Premier ministre dans le cadre de la deuxième phase du déconfinement qui interdit les rassemblements de plus de dix personnes. Mais je crois que l'émotion mondiale, qui est une émotion saine sur ce sujet, dépasse au fond les règles juridiques qui s'appliquent. » L’émotion supérieure à la loi pourvu qu’elle soit « saine », tout est dit ! Les policiers et les gendarmes, exclus a priori de cette compassion, ont d’autant plus apprécié que le même Castaner, leur ministre, leur avait annoncé la veille, 8 juin, lors d'une conférence de presse, que leur suspension serait « systématiquement envisagée pour chaque soupçon avéré » en matière de racisme. Quand l’émotion l’emporte sur la loi, le soupçon a vite fait d’être « avéré » !
Mais qu’y a-t-il derrière l’émotion ? À qui profite-t-elle ? Aux idéologues de la société « ouverte », bien sûr, aux apôtres du multiculturalisme et du communautarisme, déterminés à abolir les états-nations en éradiquant le « souverainisme », le « racisme » et le « sexisme », et finalement en détruisant la culture occidentale. Mais ils ne sont pas seuls à agir : derrière eux, et les soutenant financièrement, il y a le monde des affaires. Des entreprises internationales font leur miel depuis longtemps de ce mondialisme multiculturel propice à leur bizness, popularisé dès les années quatre-vingt par le slogan et les affiches « United Colors of Benetton ». Le plupart des multinationales se sont engouffrées dans la voie ouverte par Benetton. Depuis la mort de George Floyd, Reebok, Converse, Adidas, Reebok, Netflix, et bien entendu les Gafa (Google, Appel, Facebook, Amazon) font de l’antiracisme un outil de marketing, constate Marianne (dans une enquête en lien ci-dessous). C’est bien sûr la certitude de toucher leur cible principale, des jeunes de toutes origines, mais aussi un moyen de faire oublier des « affaires » qui collent aux basques de nombre de ces multinationales : Benetton a été secouée par une série de scandales dans les années quatre-vingt-dix (travail illégal des enfants en Turquie, accaparement de terres indigènes en Patagonie), Nike et Adidas ont été épinglées en 2018 pour leurs délocalisations de… Chine en Indonésie, au Cambodge et au Vietnam pour améliorer leurs marges, Apple ne compte que 3% de noirs parmi ses dirigeants, Alphabet, filiale de Google, vient de rejeter, début juin, une proposition de ses actionnaires demandant que les salaires des dirigeants soient liés à des objectifs de « diversité », et Facebook vend des technologies de reconnaissance faciale aux services d’immigration américains et du Pentagone. Mais qu’importe si le grand public n’est pas vraiment dupe ! Les Gafa y trouvent encore leur compte : à peine soustrait du catalogue HBO (propriété de la Warner) parce qu'il donnerait une « version édulcorée de l'esclavage », « Autant en emporte le vent » vient de se hisser en première position des films les plus vendus sur Amazon !