Culture
Et maintenant, le « logiciellement correct » de Microsoft Word !
L’éditeur américain Microsoft va-t-il réformer le français contre l’avis de l’Académie française et du ministre de l’Education nationale ? La dernière mise à jour de son logiciel Word inclut une option de «langage inclusif» qui «cible le langage genré à même d'exclure, de rejeter ou de stéréotyper», lit-on dans la rubrique « Inclusive language » du site de Microsoft. Mais plutôt que d’adopter la graphie de type « ami·e·s» ou «candidat·e·s » inventée par les féministes, le logiciel Word n’utilise pas les points intercalaires, se contentant du dédoublement systématique : « les amis et les amies », « les candidats et les candidates ». Moins laid, mais pas de nature à alléger la langue ! D’autant que pour ne pas « stigmatiser » les personnes atteintes d’un handicap, le logiciel préconise de les nommer « personnes ayant une limitation fonctionnelle » ou encore de remplacer le mot « aveugle » par «personne à déficience visuelle» comme si une déficience équivalait à la cécité ! Plus fort encore, Word presse son utilisateur de ne plus utiliser le mot « épouse » qu’il juge « discriminatoire » pour le remplacer par les mots « conjoint(e) ou partenaire » ! comme l’a constaté avec effarement le blogueur Koz.
Sur son blog, Koz s’insurge contre cette prétention de Microsoft à ne plus se contenter de proposer des polices de caractères mais une insidieuse police de la pensée : « … en intégrant à Word le « langage inclusif », Micro$oft nous dit quoi écrire, nous dit quoi penser. Les suggestions étaient stylistiques, elles sont idéologiques. Une entreprise opère des choix idéologiques, et elle nous les impose. (…) C’est un refus de principe qu’il faut opposer, et opposer maintenant. »
Sur son blog, Koz s’insurge contre cette prétention de Microsoft à ne plus se contenter de proposer des polices de caractères mais une insidieuse police de la pensée : « … en intégrant à Word le « langage inclusif », Micro$oft nous dit quoi écrire, nous dit quoi penser. Les suggestions étaient stylistiques, elles sont idéologiques. Une entreprise opère des choix idéologiques, et elle nous les impose. (…) C’est un refus de principe qu’il faut opposer, et opposer maintenant. »