Écologie
La qualité de l’eau, défi sanitaire et économique mondial
Les épisodes de sécheresse font prendre conscience épisodiquement à nos civilisations urbaines qu’aujourd’hui comme hier, nous dépendons de l’eau pour vivre. Mais il n’y a pas que la quantité qui compte ! Encore faut-il préserver la qualité de ce liquide vital. Le rapport direct entre la santé et la qualité de l’eau est établi depuis longtemps. Or celle-ci se dégrade un peu partout dans le monde, constate la Banque mondiale (BM), dans un rapport intitulé « La crise invisible de la qualité d’eau » publié le 20 août dernier. La BM souligne que les répercussions de la qualité des eaux sur la santé, l’agriculture, l’environnement, les écosystèmes, a aussi de lourdes conséquence économiques : « Le monde est confronté à une invisible crise de la qualité de l’eau qui réduit d’un tiers la croissance économique potentielle des zones fortement polluées et menace le bien-être humain et environnemental ».
La Banque mondiale rejoint les associations écologistes en pointant l’azote utilisé comme engrais comme l’une des principales causes de la mauvaise qualité de l’eau. La santé en pâtit : « La conjonction de bactéries, d’eaux usées et de produits chimiques et plastiques peut extirper l’oxygène de l’approvisionnement en eau et transformer l’eau en poison pour les êtres humains et les écosystèmes ». Les enfants, notamment, exposés aux nitrates dès leur plus jeune âge, souffrent souvent de problèmes de croissance et de développement cérébral. Alors qu’un kilogramme d’engrais azoté par hectare augmente les rendements agricoles d’environ 5 %, le ruissellement et les rejets qui l’accompagnent risquent de retarder de 19 % la croissance des enfants. Ces répercussions sur leur santé affecteront plus tard leur capacité à gagner leur vie, explique le rapport. Outre l’impact de cette pollution sur la santé, la salinité croissante de l’eau et des sols causée par la surexploitation agricole affecte les rendements agricoles. Parmi les régions les plus touchées, plusieurs pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Au Maroc, au Niger, au Nigéria, au Sénégal, au Liban, la quantité de nitrate dans les eaux dépasse souvent les seuils de sécurité conventionnels.
La Banque centrale appelle donc les pouvoirs publics, souvent plus sensibles aux arguments économiques qu’écologiques, à prendre d’urgence des mesures efficaces : établissement de normes environnementales, construction d’infrastructures de traitement des eaux. Dans chaque pays et quel que soit son niveau de développement, assainir l’eau est un défi de taille, mais pas « insurmontable », conclut la BM, pourvu que l’on combine l’information, la prévention et l’investissement.
La Banque mondiale rejoint les associations écologistes en pointant l’azote utilisé comme engrais comme l’une des principales causes de la mauvaise qualité de l’eau. La santé en pâtit : « La conjonction de bactéries, d’eaux usées et de produits chimiques et plastiques peut extirper l’oxygène de l’approvisionnement en eau et transformer l’eau en poison pour les êtres humains et les écosystèmes ». Les enfants, notamment, exposés aux nitrates dès leur plus jeune âge, souffrent souvent de problèmes de croissance et de développement cérébral. Alors qu’un kilogramme d’engrais azoté par hectare augmente les rendements agricoles d’environ 5 %, le ruissellement et les rejets qui l’accompagnent risquent de retarder de 19 % la croissance des enfants. Ces répercussions sur leur santé affecteront plus tard leur capacité à gagner leur vie, explique le rapport. Outre l’impact de cette pollution sur la santé, la salinité croissante de l’eau et des sols causée par la surexploitation agricole affecte les rendements agricoles. Parmi les régions les plus touchées, plusieurs pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Au Maroc, au Niger, au Nigéria, au Sénégal, au Liban, la quantité de nitrate dans les eaux dépasse souvent les seuils de sécurité conventionnels.
La Banque centrale appelle donc les pouvoirs publics, souvent plus sensibles aux arguments économiques qu’écologiques, à prendre d’urgence des mesures efficaces : établissement de normes environnementales, construction d’infrastructures de traitement des eaux. Dans chaque pays et quel que soit son niveau de développement, assainir l’eau est un défi de taille, mais pas « insurmontable », conclut la BM, pourvu que l’on combine l’information, la prévention et l’investissement.