Santé
La nouvelle politique anti-Covid du Royaume-Uni
Le Royaume-Uni a effectué un tournant de sa politique sanitaire le 1er avril dernier avec l’arrêt de la distribution massive de tests gratuits, et la fin de l’obligation de se faire tester en cas de symptômes. Un virage qu’a défendu le Secrétaire d’État à la Santé britannique Sajid Javid (SJ) interrogé par Freddie Sayers (FS) sur Unherd (voir la vidéo en lien ci-dessous).
FS : Pourquoi une telle décision alors qu’on constatait une recrudescence des cas positifs ?
SJ (1’05’’) : « La décision a été prise il y a plusieurs semaines déjà, et elle est en ligne avec la stratégie engagée dès l’été dernier. Nous devons vivre avec le Covid, voir ce virus comme endémique et non plus comme une pandémie. Nous ne testons pas massivement pour la grippe ou d’autres maladies endémiques, et nous ne voyons pas l’intérêt de le faire pour le Covid… Les tests vont être réservés aux personnes fragiles, dans les maisons de retraite et dans les établissements de santé. L’idée est de pouvoir leur administrer plus efficacement les nouveaux traitements contre cette maladie. Nous sommes en avance par rapport au reste du monde ! »
FS (2’20’’) : « Nous serions donc, selon vous, en avance par rapport à nos voisins ? »
SJ : « Oui, et c’est grâce aux décisions prises dès le mois de juillet 2021 quand nous avons décidé de lever la plupart des restrictions. Bien sûr, le variant Omicron nous a inquiétés en novembre dernier. De nombreuses voix scientifiques réclamaient le retour des confinements et fermetures. Nous avons fait le choix de miser sur les défenses pharmaceutiques : en plus des vaccins, nous disposons aujourd’hui de plus de médicaments antiviraux par personne que tout autre pays européen… »
FS (4’) : « Vous n’étiez pas encore au gouvernement au début de la pandémie. On n’aurait jamais imaginé que les libertés individuelles seraient autant battues en brèche… Quel bilan en tirez-vous ? »
SJ : « Il est légitime de tirer les leçons de cet épisode en menant une enquête publique. Une chose me parait sûre : nous ne devons plus accepter de confinement ou de fermetures de commerces et d’écoles sans les justifier par des critères transparents et très stricts. Par exemple, la dangerosité démontrée d’un virus. Il y a une leçon positive pour notre pays : la vitesse de réaction et la collaboration entre pouvoirs publiques et privés pour approuver les premiers vaccins. »
FS (7’) : « Nous avons du recul et des chiffres : on ne voit pas de corrélation entre les pays qui ont le moins souffert du Covid-19 et ceux qui ont imposé des confinements stricts. »
SJ : « L’idée était d’arrêter la propagation du virus. Or, l’impact de telles mesures se révèle disproportionné entre un coût économique exorbitant et les dommages sur la santé physique et mentale des populations. Les plus jeunes ont terriblement souffert mentalement, et nous commençons à entrevoir les conséquences sur la détection des cancers, par exemple, puisqu’on a focalisé toute l’attention médicale sur le SARS Cov-2. Nous voyons aujourd’hui que, malgré des infections en hausse, nos hôpitaux peuvent gérer car nous avons renforcé leurs capacités et nous comprenons comment traiter la maladie beaucoup mieux qu’au début. 55% des patients détectés comme positifs au Covid à l’hôpital ne sont pas là à cause de cette infection ! Je ne suis pas Secrétaire d’État au Covid mais à la Santé ! »
FS (12’) : « Avec l’arrivée d’Omicron, vous avez été mis sous pression… »
SJ : « Certainement et nous étions inquiets car les projections des scientifiques étaient apocalyptiques… Nous avons décidé de faire confiance à nos concitoyens et de consulter au-delà des cercles de chercheurs, y compris à l’étranger. On doit accepter le risque ! Les pays qui suivent toujours une politique de « zéro Covid », comme la Chine, sont dans une situation intenable. On ne peut pas responsabiliser une population en prétendant faire disparaitre ce type de maladie par des mesures sociales. »
FS (18’) : « N’y-a-t-il pas une leçon philosophique ? Vouloir contrôler la société, c’est vouloir asservir la nature et c’est un échec… »
SJ : « Absolument. Et nous devons l’accepter car d’autres épidémies viendront. Il vaut mieux se concentrer sur la compréhension des origines de ces nouveaux virus. »
FS (20’) : « Êtes-vous choqué par le manque de résistance des sociétés occidentales face aux contraintes massives imposées à des gens en bonne santé ? »
SJ : « Nous devons en effet avoir le courage politique de reconnaitre les erreurs commises. L’obligation vaccinale généralisée par exemple n’est pas une bonne politique car elle divise et déresponsabilise… Au contraire, la transparence s’impose. Elle permet de contredire efficacement la désinformation sur les vaccins mais aussi de parler ouvertement des effets secondaires – en particulier les problèmes réels de myocardite. Ainsi, les gens peuvent prendre leurs décisions en pesant le pour et le contre avec leurs médecins sans l’interférence du gouvernement qui est là pour donner toutes les informations disponibles. »
FS : Pourquoi une telle décision alors qu’on constatait une recrudescence des cas positifs ?
SJ (1’05’’) : « La décision a été prise il y a plusieurs semaines déjà, et elle est en ligne avec la stratégie engagée dès l’été dernier. Nous devons vivre avec le Covid, voir ce virus comme endémique et non plus comme une pandémie. Nous ne testons pas massivement pour la grippe ou d’autres maladies endémiques, et nous ne voyons pas l’intérêt de le faire pour le Covid… Les tests vont être réservés aux personnes fragiles, dans les maisons de retraite et dans les établissements de santé. L’idée est de pouvoir leur administrer plus efficacement les nouveaux traitements contre cette maladie. Nous sommes en avance par rapport au reste du monde ! »
FS (2’20’’) : « Nous serions donc, selon vous, en avance par rapport à nos voisins ? »
SJ : « Oui, et c’est grâce aux décisions prises dès le mois de juillet 2021 quand nous avons décidé de lever la plupart des restrictions. Bien sûr, le variant Omicron nous a inquiétés en novembre dernier. De nombreuses voix scientifiques réclamaient le retour des confinements et fermetures. Nous avons fait le choix de miser sur les défenses pharmaceutiques : en plus des vaccins, nous disposons aujourd’hui de plus de médicaments antiviraux par personne que tout autre pays européen… »
FS (4’) : « Vous n’étiez pas encore au gouvernement au début de la pandémie. On n’aurait jamais imaginé que les libertés individuelles seraient autant battues en brèche… Quel bilan en tirez-vous ? »
SJ : « Il est légitime de tirer les leçons de cet épisode en menant une enquête publique. Une chose me parait sûre : nous ne devons plus accepter de confinement ou de fermetures de commerces et d’écoles sans les justifier par des critères transparents et très stricts. Par exemple, la dangerosité démontrée d’un virus. Il y a une leçon positive pour notre pays : la vitesse de réaction et la collaboration entre pouvoirs publiques et privés pour approuver les premiers vaccins. »
FS (7’) : « Nous avons du recul et des chiffres : on ne voit pas de corrélation entre les pays qui ont le moins souffert du Covid-19 et ceux qui ont imposé des confinements stricts. »
SJ : « L’idée était d’arrêter la propagation du virus. Or, l’impact de telles mesures se révèle disproportionné entre un coût économique exorbitant et les dommages sur la santé physique et mentale des populations. Les plus jeunes ont terriblement souffert mentalement, et nous commençons à entrevoir les conséquences sur la détection des cancers, par exemple, puisqu’on a focalisé toute l’attention médicale sur le SARS Cov-2. Nous voyons aujourd’hui que, malgré des infections en hausse, nos hôpitaux peuvent gérer car nous avons renforcé leurs capacités et nous comprenons comment traiter la maladie beaucoup mieux qu’au début. 55% des patients détectés comme positifs au Covid à l’hôpital ne sont pas là à cause de cette infection ! Je ne suis pas Secrétaire d’État au Covid mais à la Santé ! »
FS (12’) : « Avec l’arrivée d’Omicron, vous avez été mis sous pression… »
SJ : « Certainement et nous étions inquiets car les projections des scientifiques étaient apocalyptiques… Nous avons décidé de faire confiance à nos concitoyens et de consulter au-delà des cercles de chercheurs, y compris à l’étranger. On doit accepter le risque ! Les pays qui suivent toujours une politique de « zéro Covid », comme la Chine, sont dans une situation intenable. On ne peut pas responsabiliser une population en prétendant faire disparaitre ce type de maladie par des mesures sociales. »
FS (18’) : « N’y-a-t-il pas une leçon philosophique ? Vouloir contrôler la société, c’est vouloir asservir la nature et c’est un échec… »
SJ : « Absolument. Et nous devons l’accepter car d’autres épidémies viendront. Il vaut mieux se concentrer sur la compréhension des origines de ces nouveaux virus. »
FS (20’) : « Êtes-vous choqué par le manque de résistance des sociétés occidentales face aux contraintes massives imposées à des gens en bonne santé ? »
SJ : « Nous devons en effet avoir le courage politique de reconnaitre les erreurs commises. L’obligation vaccinale généralisée par exemple n’est pas une bonne politique car elle divise et déresponsabilise… Au contraire, la transparence s’impose. Elle permet de contredire efficacement la désinformation sur les vaccins mais aussi de parler ouvertement des effets secondaires – en particulier les problèmes réels de myocardite. Ainsi, les gens peuvent prendre leurs décisions en pesant le pour et le contre avec leurs médecins sans l’interférence du gouvernement qui est là pour donner toutes les informations disponibles. »
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UnHerd