Bioéthique
La manifestation du 19 janvier est avant tout un cri
« Si nous nous taisons, les pierres crieront » (cf. LC. 19, 40). En plaçant cette référence de l’Evangile en exergue de son communiqué du 15 janvier sur le projet de loi bioéthique, Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris, a donné à la nouvelle manifestation de ce dimanche 19 janvier à Paris, bien plus qu’une caution, sa raison d’être. C’est l’ « ultima ratio », le « parce-que supérieur à tous les pourquoi » qui la rend non seulement légitime mais indispensable ! « Qui osera élever la voix ? », lance l’archevêque de Paris, face à cette course folle au transhumanisme qui défigure notre humanité, livre l’être humain au mercantilisme, au trafic eugéniste « avec l’élimination systématique des plus fragiles, la création d’embryons transgéniques et de chimères ». Qui osera crier face à la fabrique d’enfants sans père, sacrifiés aux désirs individuels, aujourd’hui via la « PMA pour toutes » et aussi, non pas demain mais dès aujourd’hui, à la GPA, en toute illégalité mais avec la bienveillante complicité des autorités et des faiseurs d’opinion ? « L’absence d’un père est une blessure que l’on peut subir, mais il est monstrueux de l’infliger volontairement » n’hésite pas à écrire l’archevêque de Paris dans ce bref communiqué où il appelle le législateur « à se ressaisir » pour « faire entendre la voix du bon sens, de la conscience et de la fraternité humaine. »
Politiquement, les dernières nouvelles ne sont pas bonnes. Alors que l’examen du texte commence mardi au Sénat, la commission spéciale de la Chambre haute n’a pas supprimé l’article 1 instaurant la « PMA sans père ». Elle a certes rétabli un critère médical pour son remboursement, mais a élargi la possibilité du dépistage préimplantatoire, aggravant l’eugénisme. De leur côté, piétinant le principe de précaution, des députés n’ont eu de cesse de « charger la barque » en allongeant les délais d’expérimentation sur les embryons, en « libéralisant » le tri des embryons par diagnostic préimplantatoire, et en remettant à l’ordre du jour le « bébé-médicament ». Ignorant ou feignant d’ignorer ces trois enjeux majeurs de société que sont la lutte contre l’infertilité, la lutte contre l’eugénisme et la protection de l’espèce humaine, le texte lève les derniers interdits sur la création d’embryons transgéniques et des embryons chimères (mélangeant homme-animal). Ce qui est en jeu, a résumé Caroline Roux, déléguée générale adjointe d’Alliance VITA, lors de la conférence de presse de la plateforme « Marchons enfants ! », c’est « le traitement accordé aux plus fragiles, aux droits des enfants, au respect de la paternité, de la maternité, de la différence et l’humanité elle-même. »
La course au transhumanisme n’a donc pas été freinée par le succès de la précédente manifestation (6 octobre 2019), ni par les nombreuses interventions d’opposants qualifiés à ce texte transgressif, auditionnés à l’Assemblée Nationale par le Comité Consultatif National d’Éthique (CCNE). À croire qu’une majorité de parlementaires semble imperméable aux arguments déployés devant eux et à longueur de tribunes par les personnalités les plus diverses : la dernière tribune en date, publiée dans Le Monde à l’intention des sénateurs, réunissait les signatures du philosophe Dominique Bourg, de l’écologiste José Bové et du biologiste Jacques Testart : « Le Sénat se trouve face à l’enjeu de permettre à la technologie de modifier notre espèce de façon irréversible », avertissent-ils.
Certes, le cri qui sera de nouveau poussé par la manifestation « Marchons enfants ! » ce dimanche 19 janvier dérange l’exécutif déjà suffisamment accaparé par la très contestée réforme des retraites. En fait, il dérange presque tout le monde : un cri d’alarme et de souffrance n’est jamais « séduisant ». Mais il doit jaillir ! Pour la vérité et la justice, et pour l’honneur de ceux qui ont eu le courage de ramer à contre-courant, bravant vents et marées, injures et censure, telle celle qui a frappé en toute illégalité les affiches d’Alliance Vita. Ces résistants auront subi beaucoup de revers sans pour autant se décourager. Au bout du compte, dans dix ans, dans vingt ans, dans un siècle, alors que l’Histoire jugera sévèrement ceux qui se sont abandonnés au courant mortifère de la prétendue « modernité », le combat de ces opposants apparaîtra non seulement héroïque mais prophétique. Honneur à ceux qui ont élevé la voix quand on voulait les museler, honneur aux résistants, honneur aux défenseurs de l’humanité !
Politiquement, les dernières nouvelles ne sont pas bonnes. Alors que l’examen du texte commence mardi au Sénat, la commission spéciale de la Chambre haute n’a pas supprimé l’article 1 instaurant la « PMA sans père ». Elle a certes rétabli un critère médical pour son remboursement, mais a élargi la possibilité du dépistage préimplantatoire, aggravant l’eugénisme. De leur côté, piétinant le principe de précaution, des députés n’ont eu de cesse de « charger la barque » en allongeant les délais d’expérimentation sur les embryons, en « libéralisant » le tri des embryons par diagnostic préimplantatoire, et en remettant à l’ordre du jour le « bébé-médicament ». Ignorant ou feignant d’ignorer ces trois enjeux majeurs de société que sont la lutte contre l’infertilité, la lutte contre l’eugénisme et la protection de l’espèce humaine, le texte lève les derniers interdits sur la création d’embryons transgéniques et des embryons chimères (mélangeant homme-animal). Ce qui est en jeu, a résumé Caroline Roux, déléguée générale adjointe d’Alliance VITA, lors de la conférence de presse de la plateforme « Marchons enfants ! », c’est « le traitement accordé aux plus fragiles, aux droits des enfants, au respect de la paternité, de la maternité, de la différence et l’humanité elle-même. »
La course au transhumanisme n’a donc pas été freinée par le succès de la précédente manifestation (6 octobre 2019), ni par les nombreuses interventions d’opposants qualifiés à ce texte transgressif, auditionnés à l’Assemblée Nationale par le Comité Consultatif National d’Éthique (CCNE). À croire qu’une majorité de parlementaires semble imperméable aux arguments déployés devant eux et à longueur de tribunes par les personnalités les plus diverses : la dernière tribune en date, publiée dans Le Monde à l’intention des sénateurs, réunissait les signatures du philosophe Dominique Bourg, de l’écologiste José Bové et du biologiste Jacques Testart : « Le Sénat se trouve face à l’enjeu de permettre à la technologie de modifier notre espèce de façon irréversible », avertissent-ils.
Certes, le cri qui sera de nouveau poussé par la manifestation « Marchons enfants ! » ce dimanche 19 janvier dérange l’exécutif déjà suffisamment accaparé par la très contestée réforme des retraites. En fait, il dérange presque tout le monde : un cri d’alarme et de souffrance n’est jamais « séduisant ». Mais il doit jaillir ! Pour la vérité et la justice, et pour l’honneur de ceux qui ont eu le courage de ramer à contre-courant, bravant vents et marées, injures et censure, telle celle qui a frappé en toute illégalité les affiches d’Alliance Vita. Ces résistants auront subi beaucoup de revers sans pour autant se décourager. Au bout du compte, dans dix ans, dans vingt ans, dans un siècle, alors que l’Histoire jugera sévèrement ceux qui se sont abandonnés au courant mortifère de la prétendue « modernité », le combat de ces opposants apparaîtra non seulement héroïque mais prophétique. Honneur à ceux qui ont élevé la voix quand on voulait les museler, honneur aux résistants, honneur aux défenseurs de l’humanité !