Société
La jeunesse française et européenne entre précarité et pauvreté
Quel avenir bâtir, en France comme en Europe, si les jeunes désespèrent ? C’est pourtant le triste constat dressé par une enquête du Secours Populaire publiée vendredi 19 octobre. Une enquête menée auprès de 1000 jeunes Français, 500 Britanniques, 500 Italiens et 500 Polonais, âgés de 15 à 25 ans. Son thème : la jeunesse européenne face au risque de pauvreté.
Dire que la jeunesse d’Europe, et plus encore de France, n’a pas le moral, serait un euphémisme. Quand 51 % des jeunes européens ont majoritairement le sentiment que la précarité est en hausse en Europe, les Français sont 62% à partager ce sentiment. Ils sont 58% à penser que la précarité progresse dans leur pays. Parmi les jeunes interrogés, 40 % estiment qu’ils risquent de connaître la pauvreté dans les prochains mois. Parmi eux, 13 % jugent même le risque « très important ». Les plus inquiets sont, sans doute à juste titre, les Italiens.
Les constats de cette enquête sont à la fois tristes et rassurants. Triste d’abord, car près de la moitié des 15-25 ans avouent connaître au quotidien des difficultés pour s’habiller et bien manger. D’ailleurs, en deux le Secours Populaire a doublé ses antennes de distribution de nourriture pour les étudiants. Un signe de précarisation, notamment du fait du coût de la vie et des logements, qui ne trompe pas. Environ un tiers des jeunes connaissent également des problèmes financiers pour payer certains actes médicaux ou pour régler leur loyer. Et en la matière, les jeunes femmes sont en première ligne.
Rassurant ensuite, car, pour s’en sortir, les jeunes n’hésitent pas à se retrousser les manches : 80% des jeunes Français travaillent, soit par des « petits boulots » soit au moyen d’un emploi à temps partiel ou plein. C’est un peu moins que leurs voisins polonais (87 %) ou britanniques (84 %), mais un peu plus que les jeunes Italiens (77 %). Avec le risque que cette activité alimentaire nuise à la réussite de leurs études.
Surtout, les jeunes, et notamment les Français, peuvent compter sur leurs parents pour les aider. D’aucuns diraient qu’ils en dépendent, mais la solidarité familiale fonctionne, encore et toujours : ils sont 59 % à solliciter leur aide pour subvenir à leurs besoins, 37 % vivent chez leurs parents ou chez un proche pour économiser un loyer. Selon les réponses des sondés, le soutien des proches prend souvent la forme d’un hébergement : un jeune sur deux est logé à titre gratuit. Chez nos voisins, l’hébergement familial est encore plus répandu : 60 % des Italiens, 55 % des Polonais et 47 % des Britanniques y ont recours. Encore et toujours, le meilleur rempart contre la précarité demeure la famille, et ses solidarités.
Dire que la jeunesse d’Europe, et plus encore de France, n’a pas le moral, serait un euphémisme. Quand 51 % des jeunes européens ont majoritairement le sentiment que la précarité est en hausse en Europe, les Français sont 62% à partager ce sentiment. Ils sont 58% à penser que la précarité progresse dans leur pays. Parmi les jeunes interrogés, 40 % estiment qu’ils risquent de connaître la pauvreté dans les prochains mois. Parmi eux, 13 % jugent même le risque « très important ». Les plus inquiets sont, sans doute à juste titre, les Italiens.
Les constats de cette enquête sont à la fois tristes et rassurants. Triste d’abord, car près de la moitié des 15-25 ans avouent connaître au quotidien des difficultés pour s’habiller et bien manger. D’ailleurs, en deux le Secours Populaire a doublé ses antennes de distribution de nourriture pour les étudiants. Un signe de précarisation, notamment du fait du coût de la vie et des logements, qui ne trompe pas. Environ un tiers des jeunes connaissent également des problèmes financiers pour payer certains actes médicaux ou pour régler leur loyer. Et en la matière, les jeunes femmes sont en première ligne.
Rassurant ensuite, car, pour s’en sortir, les jeunes n’hésitent pas à se retrousser les manches : 80% des jeunes Français travaillent, soit par des « petits boulots » soit au moyen d’un emploi à temps partiel ou plein. C’est un peu moins que leurs voisins polonais (87 %) ou britanniques (84 %), mais un peu plus que les jeunes Italiens (77 %). Avec le risque que cette activité alimentaire nuise à la réussite de leurs études.
Surtout, les jeunes, et notamment les Français, peuvent compter sur leurs parents pour les aider. D’aucuns diraient qu’ils en dépendent, mais la solidarité familiale fonctionne, encore et toujours : ils sont 59 % à solliciter leur aide pour subvenir à leurs besoins, 37 % vivent chez leurs parents ou chez un proche pour économiser un loyer. Selon les réponses des sondés, le soutien des proches prend souvent la forme d’un hébergement : un jeune sur deux est logé à titre gratuit. Chez nos voisins, l’hébergement familial est encore plus répandu : 60 % des Italiens, 55 % des Polonais et 47 % des Britanniques y ont recours. Encore et toujours, le meilleur rempart contre la précarité demeure la famille, et ses solidarités.