Notre cognac national bat des records de vente pour la quatrième année consécutive : près de 206 millions de bouteilles vendues entre le 1er août 2017 et le 31 juillet 2018, dont 98% à l’export ! Un record d'exportations toutes catégories. Progression sur un an : 8,2 % en volume, 5,4 % en valeur, soit un chiffre d'affaires de 3,2 milliards d'euros, selon le Bureau national interprofessionnel du cognac (BNIC). On ne va pas les plaindre, mais cet engouement n’est pas sans poser quelques problèmes aux producteurs qui doivent répondre à la demande, sans surproduction, ni baisse de la qualité. C’est en effet le haut de gamme qui est le moteur de la croissance des spiritueux français qui ont rapporté 4 milliards d’euros en 2017, dont 70% grâce au cognac.

En tête des pays où l’on raffole de cette eau-de-vie française : les Etats-Unis, Singapour et la Chine. Les Etats-Unis se taillent la part du lion avec 86,5 millions de bouteilles de cognac importées. Suivent Singapour avec 26,6 millions de bouteilles et la Chine avec 26,2 millions. 41,3 millions de bouteilles ont été écoulés en Europe, soit une baisse en volume de - 2 % mais néanmoins une croissance en valeur de 3 %. C’est en Extrême-Orient que la croissance est la plus spectaculaire (+13, 5 % en volume, + 12,4 % en valeur) avec un total de 60,9 millions de bouteilles expédiées.

Mais nul n’est prophète en son pays ! Alors que les exportations de cognac n'ont jamais été aussi élevées, les Français continuent de le bouder (4,5 millions de bouteilles vendues contre 10 millions en Grande-Bretagne et 6 millions en Allemagne) et lui préfèrent de très loin le whisky (140 millions de bouteilles vendues en France, record mondial !) Snobisme ? Timidité devant un produit jugé élitiste ? BFMTV s’était penché en mai dernier sur ce curieux phénomène qui remonte aux années soixante-dix.