La « corruption systémique » organisée par les laboratoires pharmaceutiques
Sciences

La « corruption systémique » organisée par les laboratoires pharmaceutiques

Par Olivier Bonnassies. Synthèse n°1345, Publiée le 04/08/2021
La défiance vis-à-vis du discours officiel en matière de santé se nourrit de l'attitude du gouvernement comme nous l'évoquions il y a deux jours (cf. LSDJ n°1343) mais elle a aussi sa source dans la « corruption systémique » de plus en plus apparente qui prévaut dans le domaine de la santé et affecte le système dans son ensemble.

Il s’agit d'une réalité malheureusement certaine, établie et reconnue par de nombreux scientifiques et souvent par les autorités politiques elles-mêmes (par exemple par le rapporteur des Nations-Unies, la Commission européenne, le Sénat français, les centres d’éthique d’Harvard et d’Oxford). La dénonciation de cette corruption générale organisée fait d'ailleurs l’objet d’une littérature abondante depuis 20 ans :

- Le Dr Arnold Relman, directeur du New England Journal of Medicine (NEJM) déclarait en 2002 : « La profession médicale est achetée par l'industrie pharmaceutique, non seulement en termes de pratique de la médecine, mais aussi en termes d'enseignement et de recherche. Les institutions académiques de ce pays se permettent d'être les agents rémunérés de l'industrie pharmaceutique. C'est honteux. »

- Le Dr Marcia Angeli, qui lui a succédé au NEJM, confirmait en 2009 : « Il n'est tout simplement plus possible de croire une grande partie des recherches cliniques qui sont publiées, ni de se fier au jugement de médecins de confiance ou à des directives médicales faisant autorité. Je ne prends aucun plaisir à cette conclusion, à laquelle je suis parvenu lentement et à contrecœur au cours de mes deux décennies de travail de rédactrice en chef. »

- Le Dr Richard Smith rédacteur en chef du British Medical Journal (BMJ) écrivait en 2013 : « la plupart des études scientifiques sont erronées, et elles le sont parce que les scientifiques s’intéressent au financement et à leurs carrières plutôt qu’à la vérité. »

- Le Dr Richard Horton, directeur du Lancet s'indignait également dans un éditorial en 2015 : « la science a pris un virage vers l’obscurité (…) L’endémicité apparente des mauvais comportements en matière de recherche est alarmante. »

- Le Dr Kamran Abassi, rédacteur en chef du BMJ expliquait récemment : « La science est actuellement réprimée pour des raisons politiques et financières. Le Covid-19 a déclenché la corruption de l'État à grande échelle et elle est nuisible à la santé publique (…) Lorsque la bonne science est supprimée, les gens meurent. »

En 2005, la Chambre des Communes du Royaume-Uni avait déjà posé un « diagnostic » sans détours dans un fameux rapport hélas toujours d'actualité : « L’industrie pharmaceutique trahit systématiquement ses responsabilités à l’égard de la population et des institutions. (...) Elle s’est infiltrée dans tout le système, à tous les niveaux. (…). Elle est maintenant hors de tout contrôle. »

Le centre d’éthique de Harvard porte également sur tout cela un regard sans complaisance : « Au cours des 35 dernières années, l'industrie pharmaceutique a corrompu la pratique de la médecine par son influence sur le développement des médicaments, la manière dont ils sont testés et la création des connaissances médicales. »

Le livre « Remèdes mortels et crime organisé : Comment l'industrie pharmaceutique a corrompu les services de santé », écrit par le Pr Peter Goetzsche, a reçu en 2014 le prix de l’association médicale britannique. Il est mis en avant par Richard Smith, ancien rédacteur en chef du BMJ : « Certaines personnes pourraient être rebutées par l'insistance de Peter à comparer l'industrie pharmaceutique à la mafia, mais ceux qui se détournent du livre manqueront une occasion importante de comprendre quelque chose d'important sur le monde. »

« Il est en effet effrayant de voir combien de similitudes il y a entre cette industrie et la mafia : la mafia gagne des sommes d'argent obscènes, tout comme cette industrie ; les effets secondaires du crime organisé sont des meurtres et des morts, et les effets secondaires sont les mêmes dans cette industrie ; la mafia corrompt les politiciens et autres, tout comme l'industrie de la drogue. (…) Dans ces affaires, des entreprises ont été condamnées à des milliards d'amendes. Peter décrit en détail les dix principales affaires, mais il y en a beaucoup d'autres. »

Il ne se passe pas un mois sans une nouvelle enquête ou un nouveau livre qui mettent en lumière les magouilles, les copinages et autres entourloupes de l’industrie pharmaceutique et ses collusions avec les décideurs politiques. Trois reportages réalisés par ARTE sont une bonne introduction à ce grave problème : « Les médicamenteurs », « Maladie à vendre », « Big Pharma, labos tout-puissants » (le dernier en date). Mais il existe, en fait, des centaines de livres et d’articles sur le sujet !

Tout cela est donc certain, connu, scandaleux. Au moment où on veut nous imposer le passe sanitaire, Pfizer et Moderna parlent de 3ème dose et annoncent une hausse attendue de leurs bénéfices records, en décidant en plus d’augmenter leurs tarifs ! Comment faire confiance à ces gens-là ?
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La « corruption systémique » organisée par les laboratoires pharmaceutiques
Big Pharma, les labos tout puissants
Arte
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