
La colère gronde en Iran
Ce samedi, alors que des étudiants manifestaient devant l'université de Téhéran, pour la première fois, la télévision d'État a parlé de ces protestations, jugeant même nécessaire d'entendre "les revendications légitimes" de la population, tout en dénonçant les médias étrangers et les groupes "contre-révolutionnaires". Aujourd’hui également, des milliers de supporters du régime ont à leur tour manifesté, le régime voulant justement marquer l'anniversaire du grand rassemblement pro-régime ayant sonné la fin du mouvement de contestation contre la réélection de l'ex-président Mahmoud Ahmadinejad, en 2009.
Si la politique de Rouhani, réélu en mai dernier, a permis de faire baisser l’inflation, elle demeure élevée, à 9%, selon le FMI, entraînant la hausse des produits de première nécessité. "Ces protestations sont la preuve d’un mécontentement qui se répand dans le pays, estime Behnam Ben Taleblu, expert de l'Iran travaillant à la Foundation for the Defense of Democracies, à Washington. Elles montrent aussi que les Iraniens voient le régime et ses erreurs comme un obstacle à leur vie quotidienne."