
La cocaïne, un fléau si populaire
Peu à peu, notamment au sein des jeunes générations, la cocaïne remplace l’alcool. Il faut dire que ses tarifs ont chuté, passant de 150 € le gramme à la fin des années 1990 à moitié moins de nos jours, voire encore moins selon les quantités achetées. C’est aussi pour cela que, loin de son image de drogue des cadres supérieurs, sa consommation touche maintenant n’importe qui : serveur, agriculteur, marin, conducteur, ouvrier… Aujourd’hui, à l’opposé des idées reçues, artisans et commerçants arrivent en tête des consommateurs (7,2 %), les ouvriers devançant les cadres (5,3 % contre 4,9 %).
Mais si cette drogue très addictive entraîne un bref phénomène d’euphorie, de bien-être, de toute puissance, très vite, l’effet retombe et vient la "descente", et avec elle la tentation d’en reprendre. Puis la dépendance, si facile à l’heure où commander un "rail" d’un quart de gramme pour 20 € livré chez soi se fait par SMS ou Snapchat. Les Narcotiques anonymes (NA), fondés sur le modèle des Alcooliques anonymes, n’ont hélas pas de quoi chômer... Mais c’est aussi en entreprise, lieu de consommation par excellence, que doit se faire la prévention contre ce nouveau fléau si populaire, et sous-estimé.